Les rideaux sont tombés, hier dimanche, sur les travaux des assises du 5ème Congrès ordinaire de l’URD au Centre Internationale de Conférence de Bamako. Elles ont été soldées par la reconduction du président sortant, Gouagnon Coulibaly, élu à la tête d’un bureau de 300 membres pour un mandat de 5 ans.
Le parti de la poignée de mains renoue avec la normalité après plusieurs années de crise de leadership ayant conduit à une scission. L’ancien député de Kati, Gouagnon Coulibaly, porté à la tête du parti, pendant la période de la bataille judiciaire qui l’opposait au camp de Salikou Sanogo, a été brillamment élu par consensus par ses camarades militants. Il dirigera pour les cinq prochaines années un bureau 300 membres qui aura la lourde tâche de faire redémarrer la machine électorale de l’URD après le décès, il y a quatre ans, du père fondateur Soumaïla Cissé, dont la famille a complètement rompu avec les dirigeants actuels de l’URD.
Malgré la division du parti, l’actuel président de l’URD croit encore aux chances de ce parti qui a occupé les rangs de la deuxième force politique du pays derrière le RPM. Selon Gouagnon Coulibaly, le parti s’est renforcé administrativement, est devenu plus uni avec l’absorption du Parti MEA et des mouvements MDM et CPR dans l’URD ainsi que d’autres adhésions massives de militants très importants. Parmi eux, il faut citer l’ancien premier ministre Boubou Cissé et l’ancien ministre de l’économie et des finances, Mamadou Igor Diarra, tous deux élus vice-présidents dans le nouveau bureau. Le Président Gouagnon Coulibaly se réjouit également de l’amélioration du positionnement des jeunes sur les listes de candidatures, le renouvellement des Organes du Parti en tenant compte du nouveau découpage administratif en vue des élections générales à venir, la poursuite de la stratégie électorale et la collecte de fonds auprès des militants et cadres pour le financement des activités du Parti.
Le parti URD tourne définitivement la page de la crise et décide de relever les défis aux cotés des autorités de la transition. Il s’agit, selon son président, de conjurer la situation sécuritaire, les défis liés à la crise économique, les inégalités sociales croissantes, les enjeux climatiques et le besoin urgent de réformes institutionnelles qui, propose-t-il, nécessitent des réponses courageuses et visionnaires. « Nous devons continuer à être la force de proposition qui nous caractérise, écouter les citoyens, et incarner un espoir crédible pour l’avenir », a déclaré Gouagnon Coulibaly.
Il faut noter que ce congrès de l’URD a enregistré la participation de 1300 délégués. Le Parti compte au terme de 5ème congrès 166 Sections à l’intérieur du pays correspondant aux 159 Cercles et les sept (07) arrondissements du District de Bamako.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net