5ème congrès de l’Adema-Pasj : Fuite en avant des autorités

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Adema-Pasj : Le 5è congrès ordinaire ouvert ce dimanche
Le présidium lors de la céremonie d’ouverture

C’était en présence du corps diplomatique et de plusieurs partis politiques amis et frères qui ont tenu à témoigner leur amitié aux Abeilles à travers leur présence aux cérémonies d’ouverture et de clôture. Jusqu’à l’heure où nous mettions sous presse, deux tendances se dégageaient pour la présidence du parti. Les sages et les militants du parti s’évertuaient à trouver un consensus entre les deux candidats, Tiémoko Sangaré et Moustapha Dicko.

Les faits n’ont échappé à personne. Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, Me Mohamed Aly Bathily était récemment monté sur ses chevaux pour, soi – disant, mettre fin à la spéculation foncière. En quelques semaines, il fit le tour de quelques sites à Kati, Sirakoro, Gouana, Kalabambougou, etc. Sur places, il fit de grandes annonces. Puis, l’opinion publique apprit que des terres ” spoliées ” aux paysans leur seront cédées. Comme dans une scène conique, faite de populisme, des décisions d’annulation de certains titres fonciers furent rendues publiques. Des sociétés immobilières furent taxées de toutes sortes.

Effectivement, ces sociétés disposaient de documents officiels, en bonne et due  forme, indiquant leurs acquisitions.

Leurs titres fonciers , elles les avait  obtenu depuis des années, sous d’autres régimes (ADEMA, ATT,…). Voyant donc leurs droits remis en cause, certaines sociétés ont esté  l’Etat devant les tribunaux. Histoire de contester le fait que dès qu’un nouveau régime s’installe, il s’arrogerait le droit d’effacer tous les faits et actes de ses prédécesseurs.

Autrement dit, un titre foncier acquis dans les années 1992 – 2002 (ère ADEMA PASJ) ne serait- il plus valable sous l’ère IBK

Si tel était le cas, disons- le franchement, aucune société immobilière du pays n’allait voir le jour. Mieux, aucune d’entre- elles n’allait oser investir un franc. Imaginez un seul instant qu’avec des partenaires étrangers, une société immobilière obtient des fonds. Disposant d’un titre foncier d’une centaine ou d’un  millier d’hectares, et qu’elle commence à investir.

Sur ses chantiers, elle creuse des puits, procède d’autres travaux (électrification, canalisations,…) ce n’est pas en un seul jour qu’elle ferait tout. Sur les lieux, des études de toutes sortes sont menées. On  le sait, cela peut prendre énormément de temps. Voir que l’Etat malien se lève, un beau jour, pour remettre tout cela en cause, ne fait – il pas désordre ?

Ne cause t – on pas des préjudices ? C’est surtout sur les antennes (radios, télévisions) que les décisions ont été annoncées.

Quel autre investisseur viendrait dans notre pays pour faire quelque chose ?

 

Et pourtant l’un de nos compatriotes court derrière son droit.

Dans ses différentes déclarations, le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières fait toujours croire qu’il reparait les torts, les injustices. Et qu’en retirant les terres des sociétés incriminées pour les remettre aux cultivateurs, il ne faisait que rétablir la justice. Que dire alors du cas Bazoumana Fofana ? Lui, un opérateur économique malien, avait mis son argent dans les efforts de développement de son pays.

Par des combines, certaines personnes, connues de tout le monde surtout du ministre, ont réussi à lui arracher son titre foncier.

Dans des correspondances officielles adressées aux autorités, Me Bathily en tête, Bazoumana Fofana dit clairement qu’il avait été ” triché “, ” volé “. Un crime  qui a été porté à la connaissance du ministre Bathily. Car, non seulement le vieux Fofana avait envoyé son dossier au ministère de la Justice (précédemment occupé par Me Bathily) mais il eut accès à l’intéressé, juste un bout de temps. Malgré que les services techniques du ministère de la Justice ont conclu à un réexamen e son dossier, Bazoumana Fofana finit par être renvoyé par Me Bathily de  son ministère. ” Il m’a raccroché le téléphone au nez “, confie le vieux Fofana.

Or, faut – il rappeler que c’est le même Bathily qui avait  dit publiquement qu’il allait mettre fin aux  entreprises mafieuses de spéculations et de  spoliations foncières dans notre pays. A l’occasion, il avait cité les noms de certaines personnes dont celui de Dionké Yaranangoré dit Babou Yara. Ce dernier, Babou Yaya, est aujourd’hui le bénéficiaire du titre foncier de Bazoumana Fofana. Il est dans les bonnes grâces du pouvoir dont est membre Me Bathily. Il a ses entrées au Palais. L est donc puissant. Cela expliquerait – il le recul de Me Bathily ? Y aurait – il deux poids, deux mesures ? Si Me Mohamed Aly Bathily pouvait décortiquer les dossiers, en dehors des considérations partisanes, en ne niant pas les actes posés par ses prédécesseurs selon la loi , il rendrait un énorme service au pays.

Au lieu de s’attaquer aux sociétés immobilières, il pourrait s’occuper surtout du dossier Bazoumana Fofana.

B. KONÉ

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