C’est un IBK à la fois préoccupé par la situation de contingence que vit le Mali depuis le 22 mars 2012, et dont les stigmates restent encore présents à cause de ce qui se passe dans la partie septentrionale du pays et très optimiste face à l’avenir, qui s’est adressé à ses concitoyens à l’occasion du 54 ème anniversaire de l’Indépendance du pays de Soundjata Kéita. Oui, le Mali vient de loin, mais il n’y a pas de raison que nous n’ayions des motifs d’espérer, d’abord à cause de l’engagement sans faille qui fut celui des Maliens pour que le Mali reste débout, et aussi pour le fait que jamais, depuis le 22 mars 2012, nous n’avons été seuls à faire face à cette crise.
En effet, un pays a rarement mobilisé l’ensemble de la communauté internationale comme ce fut le cas pour le nôtre. Et le 22 septembre 2014 était une autre occasion toute trouvée pour le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita pour réitérer la reconnaissance de la nation malienne à tous ceux et toutes celles de la sous-région ouest-africaine, de l’Afrique et du reste du monde qui n’ont menagé aucun effort pour le retour du Mali dans le giron des nations démocratiques indépendantes et souveraines.
Pour autant, la situation est loin d’être celle dans laquelle le président IBK voudrait que les maliens célébrent ce 54ème anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance. Hélas des brebis galeuses s’amusent encore à jouer de la patience et de la bonne volonté des autorités maliennes et de leurs partenaires internationaux fortement mobilisés pour le retour définitif de la paix au Mali, de Kayes à Kidal. Faut-il pour autant baisser les bras ? Non, car les discussions d’Alger nous offrent une réelle opportunité de sortie de crise, le respect de l’intégrité territoriale du Mali, l’engagement des groupes armés de renoncer à toute idée de partition du pays étant des préalables affirmés et réaffirmés dans l’Accord de Ouagadougoou du 18 juin 2013, tout comme dans la feuille de route signée à l’occasion de l’ouverture des négociations à Alger en juillet dernier.
Il va donc falloir plus que de simple déclarations d’intention, plus que de simple manipulations de quelques femmes et jeunes enfants criant à un “Azawad imaginaire” pour duper l’ensemble de la communauté internationale… Dans la perspective de la signature prochaine d’un accord de paix définitif sur la terre africaine du Mali, le président IBK et son gouvernement travaillent d’arrache-pied pour faire du triptyque : paix-sécurité-développement, un moyen efficace de reconstruction du Mali… Pas de développement possible sans la paix et la sécurité.
De même, il serait chimérique de vouloir la paix et la sécurité sans le développement. C’est donc un tout cohérent, parlant de paix, de sécurité et de développement, qui va constituer l’épine dorsale de la vision et de la politique gouvernementale du président Ibrahim Boubacar Keita, pour l’honneur du Mali, pour le bonheur des Maliens. Il aura besion pour cela de l’apport de tous les fils du Mali.
Assane Sy DOLO
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