4ème congrès ordinaire du RPM : Tréta succède à IBK

Tenu les 22 et 23 octobre 2016 au Palais de la culture Amadou Hampaté Ba, le 4ème congrès du Rassemblement pour le Mali (RPM) a déjoué tous les pronostics qui l’annonçaient comme étant le congrès de tous les dangers. En effet, tout le monde a eu son compte dans le bureau qui a difficilement accouché. Ce qui fera dire aux cadres et militants du RPM que ce congrès a été une opportunité de rassemblement, de cohésion et de l’unité retrouvée.

Laborieuse fut l’organisation du 4ème congrès ordinaire du parti présidentiel, le RPM. Reporté à plusieurs reprises pour des raisons de divergences et d’incompréhensions profondes qui ont occasionné la mise en place de sections parallèles, le rapprochement des positions n’aura pas été du tout facile. Mais grâce aux débats internes parfois houleux, un consensus a été trouvé autour du poste du président du parti. Mais celui du Secrétaire général a failli causer plus d’ennuis. Il faut aussi avouer que le Président de la République, désormais ex-président du parti, a pesé dans la balance. Selon nos sources, ce dernier a invité tous les responsables de sa formation politique au rassemblement. Ce qui a permis d’apaiser un temps soit peu le climat. C’est pourquoi, dans son discours, le président intérimaire sortant du RPM, Boulkassoum Haïdara, ne s’est pas appesanti sur le congrès, préférant se limiter à un discours-bilan de la gestion du Président de la République. C’était sans savoir les intentions cachées de certains agitateurs.

Secrétariat général, la principale pierre d’achoppement

Si on savait à l’avance le consensus trouvé au sujet du Président du parti, en l’occurrence Dr Bokari Tréta, le poste de secrétaire général était le principal enjeu. Car, au cours du congrès, apprend-on dans les coulisses, plusieurs candidatures se sont ajoutées à celle de  Mamadou Diarrassouba. Il s’agit de celles de Mamadou Frankaly Keïta, Mahamane Baby, Abdrhamane Sylla.  Après moultes tractations, les autres candidatures ayant ont été éliminées, il ne restait plus que Diarrassouba et Baby. Au regard de l’insistance de Baby qui avait fait de cette affaire une question de vie ou de mort et cela, malgré son impopularité, affirment nos sources, Tréta s’est rendu chez IBK. Entre temps, pour l’intérêt supérieur du parti, Diarrassouba a désisté.  Et le Président IBK aurait proposé Me Baber Gano au poste de secrétaire général.  Au moment où nous mettions sous presse cette information vers 22h, la liste du bureau n’avait toujours pas été rendue publique. Mais la désignation Me Gano à ce poste nous avait été confirmée par des sources proches de la commission d’investiture.

Discours-bilan de Boulkassoum Haïdara

Dans son intervention, le président par intérim du RPM, Dr Boulkhassoum Haïdara a rappelé les raisons de la création du RPM. Il s’agit de donner un sens à l’existence de l’homme malien, au nom de «l’humanisme soudanien ou Maya ». Après avoir salué le travail de fourmi des militants consacré par l’accession au pouvoir de leur camarade, IBK, il a présenté un bilan élogieux de la gestion de celui-ci.  Pour lui, le bilan du Président IBK est probant.                      De grands chantiers ont été réalisés et d’autres sont ouverts pendant son quinquennat comme en témoignent les résultats forts appréciables  dans plusieurs domaines.

Restauration de la paix et développement économique

A ce sujet, il a salué la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation; la réforme de l’outil de défense  avec l’adoption de la Loi d’orientation et de programmation militaire portant sur un montant de 1 230 milliards de FCFA entièrement financés par le budget national sur une période de 5 ans.

Au plan économique, Dr Haïdara indique une nette amélioration de la gouvernance économique et financière avec un taux de croissance qui est passé de 0,00% en 2012   à 6% en 2015; le Budget 2016 a dépassé pour la première fois   2000 milliards de FCFA avec une  meilleure contribution des services d’assiette de l’Etat qui ont mobilisé pour la première fois plus de 1000 milliards FCFA, rendant possible également pour la première fois une allocation de 500 milliards de FCFA aux investissements productifs. A cela s’ajoutent l’apurement de la dette intérieure au titre des années 2014 pour un montant de 108 487 311 210 FCFA et celle de 2015 pour un montant de 234 114 791 032 FCFA. Il a également noté que les prix des produits de première nécessité ont été stabilisés avec les salaires en hausse de 20% et une baisse de l’impôt sur les traitements et salaires. Aussi, ajoute Haïdara, les allocations familiales ont été rehaussées de 42,86%, passant de 2000 FCFA à 3500 FCFA et pour un enfant vivant avec handicap, cette augmentation a atteint les 50% (2000 FCFA à 4000FCFA) ; le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) est passé de 28 460 FCFA à 40 000 FCFA en 2016. «Il passera à 42 800 FCFA en 2017, soit une augmentation d’environ 33,5% ; une augmentation substantielle sur les frais de mission et de déplacement de nos agents à l’intérieur et à l’extérieur, ce qui a amélioré de façon notable les conditions de travail des agents de l’Etat ; la création de 116 388 emplois formels  sur 200 000     promis», déclarera l’ancien président intérimaire du RPM.

Infrastructures routières

A en croire Boulkassoum Haïdara, le désenclavement intérieur du pays se poursuit avec la  construction de l’autoroute 2X2 voies reliant Bamako et Koulikoro, construction du pont de Kayo, du 2ème pont de Kayes, du pont de Ségou; la reconstruction de la route Ségou-San, celle d’un échangeur au rond-point de Markala à Ségou, du pont de Kouoro-barrage entre Sikasso et Koutiala et de la route Zantiébougou- Kadiolo, ainsi que le nouvel aérogare de Bamako.

L’autre projet qui tient à cœur le chef de l’Etat, l’autonomisation des femmes a connu du progrès. Les centres d’autonomisation des femmes ont été réalisés ainsi que  la mise en place d’un fonds d’un milliard de FCFA pour le financement des projets d’autopromotion des femmes.

Renforcement de la démocratie

Dans ce domaine, Haïdara se réjouit du vote du statut de l’opposition avec la mise en place de son budget de fonctionnement. Et les mesures de promotion du genre dans les fonctions nominatives et électives. A cela s’ajoute  la mise en place en 2013 de la Haute cour de justice. Agriculture              Au chapitre de l’agriculture, les compagnons d’IBK se félicitent. Car, il a affecté  15,01% du budget national, poursuivi  la subvention des intrants agricoles qui passe de 42 à 47 milliards FCFA. Sy ajoutent la subvention de 1000 tracteurs à hauteur de 50%; l’aménagement de 18 000 ha de terres. Ce qui prévoit  une production record de 8 200 000 tonnes de céréales à l’issue  de la campagne 2015-2016, soit 27% de plus que la moyenne des cinq dernières années et de 550 000 tonnes de coton graine.

Energie                     

Le domaine connait un essor considérablement ? Selon Boulkassoum Haïdara,  179,38 milliards FCFA ont été mobilisés pour le financement de la centrale hydroélectrique de Kénié d’une capacité de 42 MW, la  centrale solaire de 33 MW à Ségou/Pélengana,  la centrale solaire de 50 MW de Kita avec 76, 2 GWh (gigawatts-heure) de  productible. Eau Le secteur de l’eau n’a pas été négligé, di-t-il. Pour preuve, dans le domaine de l’eau potable, 240 milliards de FCFA ont été mobilisés pour réaliser l’alimentation en eau potable des villes de Bamako, Kayes, Sikasso, Koutiala, Kati, Nioro, Bandiagara, Mopti, Tombouctou et Gao.    Au regard de ces réalisations, sources de satisfaction et de  fierté, Boulkhassoum Haïdara  a réitéré l’engagement total du RPM et ses partenaires à accompagner les efforts du chef de l’Etat pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens.

Oumar KONATE

Commentaires via Facebook :