4ème Congrès ordinaire du PIDS : « L’argent public sert à des intérêts privés, le népotisme et la corruption ont pris un envol…», dixit Daba Diawara

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Le samedi dernier était un jour solennel au centre international des conférences de Bamako pour le parti de l’indépendance et de la solidarité (PIDS), qui a tenu son  quatrième congrès ordinaire. Le thème retenu pour cette année est : « le Pids veut une armée républicaine capable de défendre seule l’intégrité du territoire national ». Plusieurs hautes personnalités nationales et quelques représentants des partis politiques parmi lesquels on peut citer : Modibo Sidibé, Djibril Tangara, Djiguiba Kéïta, Makan Moussa Sissoko etc. ont pris part à la cérémonie d’ouverture de ce congrès.

Après l’étalage du bilan des activités de l’année écoulée, le parti entend continuer avec les idéaux du premier président Modibo Kéïta. Entre autres objectifs du parti la  conquête du pouvoir par les urnes; fonder une économie fiable et répondant aux besoins de la population et sauvegarder les intérêts du peuple Malien.

Compte tenu des évènements récents de kidal, la cérémonie a débuté par une minute de silence à la mémoire des vaillants soldats et toutes les victimes tombées sur le champ d’honneur. Selon le président Daba Diawara, ce congrès se tient dans un contexte difficile, très difficile, à la fois pour le Mali et pour le parti, dans la mesure où la crise politico-institutionnelle qui secoue le Mali depuis le 22 mars 2012 est entrée dans une nouvelle phase avec la perte de Kidal le 21 mai dernier. Au regard de tous les aspects qui ont caractérisé les évènements du nord, il donna raison à l’ancien président ATT selon lequel ‘’il faut le dialogue pour résoudre le problème’’ qui sévit au nord de notre pays. Après le coup d’Etat de mars 2012, le Mali a connu un régime militaire éphémère et une transition chaotique à trois têtes. Malgré toutes les contraintes le Pids est resté fidèle à ses idéaux.

A quelque chose malheur est bon, car la crise politico-institutionnelle a fait prendre conscience à tous les Maliens que notre pays doit aller rapidement à de profondes réformes politiques et institutionnelles. Le Pids a condamné le putsch  et a appelé au retour de l’ordre constitutionnel c’est-à-dire le retour au pouvoir  president d’ATT.

Avec les élections présidentielles prévues en 2012, le parti apporta son soutien à la  candidature d’IBK malgré que l’accord politique qui devait avoir lieu avec le candidat choisi ne vit jamais le jour, mais tout de même le parti a adhéra à l’alliance IBK 2012, qui regroupait les partis et associations qui le soutenaient. Malheureusement ces élections n’ont pas eu lieu. Lors des élections présidentielles de 2013, le Pids a soutenu Soumaïla Cissé, le candidat de l’Urd.

Quant aux élections législatives le parti a présenté des candidats dans les localités de Ségou, Niono, Sikasso, Kolondiéba, et Kadiolo. Les résultats n’ont pas comblé les attentes car aucun des candidats du parti de ses localités n’a été élu. Malgré ses résultats  médiocres et le manque de fulgurance, le parti Pids envisagera  de construire son avenir et pour ce faire ses priorités actuelles sont les élections communales et il compte s’y atteler à l’immédiat.

Selon Daba Diawara, les gouvernements issus des élections générales de 2013 n’ont pas satisfait les exigences démocratiques et républicaines minimales du peuple Malien que sont : les problèmes économiques, sociaux, éducatifs, la santé, la sécurité, l’emploi des jeunes et la protection sociale. L’un des problèmes le plus épineux est l’école dont la gestion demeure une grande source d’inquiétude pour tous les Maliens depuis plus de deux décennies,  et qui cette année a connu des examens de fin d’année scandaleux.

Au regard des faits de l’usage abusif du bien de l’Etat, l’argent public sert à des intérêts privés, le népotisme et la corruption ont pris un envol. Pour compatir à l’inquiétude alimentaire qui assiège les chefs de famille à la veille du mois de ramadan le Pids s’inquiète de la cherté de la vie et du risque de la  flambée des prix des denrées de première nécessité: riz, mil, sucre, huile, sel, lait, entre autres.

Le Pids, issu du parti dont le combat a permis à notre pays d’accéder à la souveraineté nationale et internationale, héritier des panafricanistes convaincus, ne peut rester indifférent à ce qui se passe en Afrique et dans le reste du monde, notamment en Lybie, en République Centrafricaine, en Syrie et en Iraq; il en est de même que la création de l’Etat de Palestine et l’embargo qui frappe le peuple cubain.

Quant aux partis politiques présents à ce congrès (Fare, Urd, Psp, Cnas; Fn, Parena, Fcd, Cnid, Apem, Adema), ils ont tous montré leur rattachement aux idéaux du Pids dans la mesure où ils partagent tous les mêmes valeurs, les mêmes principes et objectifs et les mêmes élans de solidarité et de volonté à établir un climat démocratique susceptible de permettre au Mali d’avancer.

La plus remarquable de ces interventions, était celle de Djiguiba Kéïta, dit Ppr,  secrétaire général du Parena. Selon lui son parti est ‘’le parti du sacrifice’’. Il estime que ce sont l’imprudence du Premier ministre, son mensonge, son improvisation, son amateurisme qui ont conduit notre pays à négocier en position de faiblesse. Leurs dépenses prestigieuses ont poussé le Fmi à demander des comptes au Mali.

                                                            Mahamadou Mahamoudou (stagiaire)

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