4ème congrès ordinaire du PIDS : Daba Diawara dénonce le cafouillage institutionnel

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Outre le renouvèlement des instances du parti, les questions brûlantes de la nation étaient au centre du 4ème congrès ordinaire du Parti de l’indépendance, de la démocratie et de la solidarité (PIDS), qui s’est tenu du 21 au 22 juin 2014.

Consolidation de la démocratie au Mali
Daba Diawara

Armer les militants pour affronter les prochaines communales à travers le renouvèlement des instances du parti, passer au peigne fin les questions d’actualité nationale étaient entre autres les objectifs de ce congrès du Pids. A l’ouverture des assises au Cicb, le président du parti, Daba Diawara, a rappelé que la collision entre  les putschistes et le regroupement IBK Mali 2012 a contraint son parti à quitter l’alliance.   Avant de reconnaitre que depuis les élections générales de 2013, le parti a connu des difficultés. Toutefois, il demeure confiant pour l’avenir du Pids. Pour lui, la participation qualitative et quantitative des militants à ce congrès est une promesse de revitalisation du parti. Pour concrétiser cela, Diawara a exhorté les participants à plus de détermination pour revoir son organisation. Pour ce faire, il préconise de tenir compte des bras vigoureux dans le renouvellement des instances afin de permettre au Pids d’obtenir le maximum d’élus communaux.

Abordant l’actualité nationale, le président du Pids affirme que l’espoir né de l’élection d’IBK chez la majorité des Maliens est en train d’être estompé. « Les négociations qui devraient commencer 6 mois après l’élection du nouveau président de la République sont toujours dans les limbes. L’impression la plus partagée est celle d’un cafouillage institutionnel doublé d’une absence de vision pour l’avenir.  La commission dialogue, justice et réconciliation piétine,  les médiateurs se multiplient et se neutralisent» soutiendra-t-il.

Au même moment, déplore-t-il, les groupes armés se réorganisent et se font de plus en plus menaçants. Le désastre qui a suivi la visite du Premier ministre et la récente évasion de djihadistes de la Maison centrale d’arrêt de Bamako sont des témoignages éloquents, a-t-il dit.

Au sujet de la gouvernance, le Pids  juge celle d’IBK négative. Pour lui, le denier public sert des intérêts privés, que le népotisme et la corruption ont pris l’envol à la faveur d’une gouvernance débridée, sans orientation et sans vision, indiquera M. Diawara.

«Il est constant que dans maints  domaines, les gouvernements issus des élections générales n’ont pas satisfait à des exigences démocratiques et républicaines minimales. Les problèmes économiques, sociaux et éducatifs tardent à trouver des solutions acceptables» s’indigne Diawara.

Rappelons qu’à cette cérémonie, tous les partis politiques vivants excepté le RPM étaient présents.

Oumar KONATE

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