Il convient de rappeler à nos lectrices et lecteurs que le 4e congrès ordinaire du Parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance) s’est tenu du 13 au 14 décembre dans la salle Lamissa Bengaly à Sikasso.
Durant deux journées d’échanges fructueux, le parti a fait une lecture intelligente de tous les débats. Les conclusions auxquelles ont abouti ces débats ne laissent aucun doute sur l’ancrage à gauche du pari. Cet ancrage du Parti SADI exprime, si besoin en était, la ferme détermination de ses dirigeants de traduire dans les faits les aspirations profondes de notre peuple et de tous les autres peuples d’Afrique à un logement décent, à des soins de santé décents, à une nourriture décente, à une gestion transparente et efficiente de toutes les affaires se rapportant à la vie de la nation. Par ce 4è congrès, le parti a une fois encore prouvé sa détermination à défendre sans hésitation les intérêts fondamentaux du peuple travailleur du Mali et de tous les autres peuples du continent.
En clair pour le Parti SADI, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de toutes leurs richesses n’est pas négociable et ne saurait être mis en cause. Ainsi, il apparait clairement que les interventions militaires étrangères sur le sol malien constituent indubitablement une violation flagrante de la souveraineté de notre peuple.
En conséquence, les troupes de la CEDEAO, de l’UA, de l’UE, de l’ONU dont les interventions en Afrique sont loin de combler les attentes des peuples, doivent être considérées comme des appoints si la nécessité venait à se confirmer, tant il est vrai que leurs interventions sur les théâtres des opérations ne sont pas toujours claires notamment dans les crises malienne et burkinabè. C’est en cela que le Parti SADI exhorte le gouvernement du Mali à faire en sorte que tout soit mis en œuvre pour permettre à l’armée malienne de jouer le rôle historique qui lui est dévolu dans la défense de la patrie conformément à l’esprit du 20 janvier 1961.
Le congrès a touché à tout ce qui intéresse la vie de la nation.
Que doit donc faire à présent le Parti SADI ?
Au regard de l’option consciente du parti de défendre les intérêts fondamentaux des peuples, le parti se doit entre autres:
– De faire sienne cette célèbre leçon de José Marti qui dit : «L’homme véritable ne se demande pas de quel côté on vit mieux, mais de quel côté est le devoir ; et le seul homme pratique est celui dont le rêve d’aujourd’hui sera la loi de demain, car celui qui aura contemplé les entrailles universelles et vu brûler les peuples, enflammés et ensanglantés, dans le creuset des siècles sait que l’avenir est, sans une seule exception du côté du devoir.»
– Le parti se doit de garder et de renforcer sa foi dans le destin des peuples, dans la victoire finale (et cela en dépit des obstacles à franchir).
– De garder intacte et renforcée sa capacité de rêver que tout ce qui fera la réalité de demain sera supérieur aux rêves d’hier déjà en cours de réalisation. Aujourd’hui, les jugements des Maliens sont de plus en plus tranchés en faveur du Parti SADI et de son leader charismatique Oumar Mariko. Celui-ci, comme cela n’échappe plus à personne, ne s’est jamais lassé de dire à la face du monde qu’il se bat contre les déprédateurs du tissu socio-économique et culturel du peuple malien et donc de tous les autres peuples d’Afrique et d’ailleurs, quels qu’ils soient et cela contre vents et marées.
– Le parti doit se rendre de plus en plus à l’évidence que les forces vives de demain que sont les jeunes rejoignent chaque jour que Dieu fait ses rangs aux quatre coins du Mali, de l’Afrique et du reste du monde. Ainsi, se doit-il de faire sienne cette leçon politique de Lénine selon laquelle «la lutte politique est la forme supérieure de la lutte des classes». Comme pour dire que la conquête du pouvoir est absolument indispensable à la réalisation des nobles idéaux de solidarité africaine, de démocratie et d’indépendance véritable des peuples. Pour ce faire, il nous semble indispensable, pour que cette jeunesse soit efficace, de travailler à l’insérer dans tous les rouages de la vie socio-économique, politique et culturelle du Mali. Il faut dire qu’il ne s’agit pas de signer des pactes avec les diables mais plutôt de saisir toutes les opportunités patriotiques pour conduire la jeunesse malienne, de plus en plus acquise à la cause du parti et donc de notre peuple travailleur, au sommet des affaires. Nous ne parlons donc pas de compromission ici mais de compromis surtout politique. Cela semble indispensable car comme le dirait Karl Marx «l’être social détermine la conscience sociale». Cette leçon bien enseignée au sein du parti conduira la jeunesse malienne à opter irrésistiblement pour les idéaux du parti en vue de faire de celui-ci la vitrine et le créneau de tous les peuples épris de paix, de justice sociale et de développement véritable aux dépens de toutes celles et de tous ceux qui se sont nourris et qui se nourrissent encore de la sueur et du sang des démunis de la terre.
– Pour réussir le grand pari, nous estimons indispensable pour le Parti SADI d’assurer à la jeunesse montante de notre pays une formation idéologique conséquente par l’enseignement à toutes les instances des œuvres de première main de Marx, Engels, Lénine, Mao, Kim Il Sung, la lutte héroïque du Che et de son fidèle compagnon Fidel Castro Ruz de Vandonem. Cela est d’autan indispensable que sans une formation idéologique véritable, la jeunesse aurait du mal à accomplir sa mission comme le dirait Franz Fanon : «chaque générale dans une relative opacité doit accomplir sa mission ou la trahir». Cette formation de la jeunesse lui permettra de s’organiser en avant-garde pour la relève de demain. Cela semble évident quand on sait que le citoyen véritable se prépare et dans la pratique et dans la théorie.
– Enfin, le parti doit travailler à une refonte véritable du paysage politique national en vue de composer avec tous ceux qui sont engagés sur la voie du changement à l’avantage des masses laborieuses et de combattre sans répit les ennemis de ce changement.
Ainsi formée, la jeunesse malienne fera sien le serment de Fidel Castro lors de sa déclaration de la prise du pouvoir à Cuba en 1959 : «la partie ou la mort, nous vaincrons !»
Fassayon KONTAGA