Le 4e congrès ordinaire tant attendu du Rassemblement pour le Mali a pris fin ce dimanche tard dans la nuit, avec la mise en place d’un nouveau Bureau politique national (BNP) dirigé par le Dr Bocary Tréta. Ce 4e congrès a été une consécration pour Dr Boucary Tréta, tant l’homme a souffert au sein du parti. Dr Tréta s’est battu de toutes ses forces pour le rayonnement du RPM et cela depuis la création du parti. C’est donc une justice si on lui confie aujourd’hui la tête du parti des tisserands pour un mandat de 3 ans. Après son élection, il a indiqué qu’il n’y a pas deux hommes comme IBK au Mali. C’est pourquoi, le parti travaille d’arrache-pied pour faire réélire IBK en 2018. Le poste de 1er vice-président revient à d’Abdoulaye Idrissa Maiga, actuel ministre de la Défense. Ousmane Koné est le 3e vice-président et le 4e vice-président n’est autre que le Dr Abino Témé. C’est le poste de secrétaire général qui constituait le point d’achoppement et qui a bloqué le travail durant de longues heures. Ce poste stratégique était convoité par l’honorable Mamadou Diarrassouba et Mahamane Baby, qui se sont livrés une véritable bataille rangée. Finalement ni l’un ni l’autre n’ont eu le poste. Et c’est Baber Gano qui devient le secrétaire général avec comme adjoint Dr Aly Kouriba. Hamadoun Konaté devient secrétaire politique et Boubacar Touré en est son adjoint. Mahamane Baby devient le secrétaire chargé de l’emploi et de la formation professionnelle tandis que l’honorable Diarrassouba occupera le poste de secrétaire à l’organisation. Le bureau issu du 4e congrès comprend près de 80 membres, 8 de moins que l’ancien bureau. Sur les 80, 30 personnalités ont fait leur entrée dans le BPN. A l’analyse de ce BPN, c’est Abdoulaye Idrissa Maïga qui est le plus grand perdant. Car ayant non seulement échoué à se faire élire comme président, l’homme a assisté impuissant à l’exclusion de la quasi-totalité de ses proches du BPN. Les quelques rares proches qui ont pu résister occupent des portions congrues. C’est peut être la raison pour laquelle il a boudé les assises. L’autre fait majeur de ce congès a été l’absence du président de l’APECAM, Bakary Togola et Mamadou Frankaly Kéita du BPN. Si l’absence du premier a été perçue comme un non-événement, en revanche celle du second a été diversement commentée. Pour cause, l’homme fait parti des caciques du parti depuis sa création. Selon certaines indiscrétions, il a été jeté en pâture. D’autres pensent au contraire qu’il ira occuper dans les prochains jours un poste international. Lequel serait incompatible avec un quelconque poste dans le bureau, d’où son absence du BPN. Selon d’autres encore, cet argument ne tient pas, puisque Frankaly avait convoité le poste de secrétaire général. De toutes les façons, l’absence de Frankaly dans le BPN du RPM n’a pas livré tous ses secrets. Pour le reste, on note une percée du président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, qui passe de secrétaire chargé des sports et de la culture pour se retrouver 6e vice-président dans le nouveau bureau. On a assisté à la rentrée des transfuges de l’ADEM, PASJ. Il s’agit de Mohamed Ag Ibrahim (8e vice-président), de Mohamed Ag Erlaf (Secrétaire chargé de la prospective et de la planification) et du gabelou Zoumana Mory Coulibaly (secrétaire chargé de la communication et des nouvelles technologies de l’information). C’est notre confrère Sambi Touré du journal Info-Matin qui en est son adjoint. Le congrès a pris fin par la lecture des recommandations et des motions. Ce bureau peut-il amené le parti à bon port ? L’avenir nous en édifiera.
Abdrahamane Sissoko
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