C’est dans une ambiance festive que les militants et sympathisants du Parti Ecologiste pour l’Intégration (PEI), ont été accueillis, le week- end dernier dans la commune rurale de Tièlè, située à environ 80km de Bamako. Militants et sympathisants du parti de la Cigogne se sont donnés rendez-vous le samedi 15 décembre dernier, au foyer de la commune pour souhaiter la bienvenue aux responsables du parti écologiste pour l’intégration vénus pour le 4ème congrès ordinaire de leur parti (le PEI).
Et le choix a porté cette année sur Tièlè pour abriter les assises qui devaient consacrer le renouvellement de l’instance dirigeante du parti. Vénus de toutes les régions administratives du Mali, les délégués du parti ont tous répondu présents pour prendre part au vote qui devait élire le nouveau bureau exécutif national du PEI. Autorités communales, notabilités, associations de protection de l’environnement, représentants de partis politiques, tous étaient au rendez-vous pour exprimer leur soutien au parti de la Cigogne. Du maire de la commune, Faguélé Traoré, en passant par le chef de village, on pouvait entendre le même message dans les différentes allocutions à la cérémonie d’ouverture des travaux : “Nous sommes à la fois comblés et honorés pour le choix que vous avez porté à notre localité pour abriter les travaux de votre congrès…Vous avez notre bénédiction et bon vent au parti.” Messages qui ne pouvaient que réconforter les responsables du parti .Qui, à travers cette initiative, entendaient ainsi exprimer leur reconnaissance aux populations de Tièlè. Localité chargée d’histoire pour le parti écologiste pour l’intégration, a expliqué le 1er vice président du parti, Souleymane Dembelé. “Au-delà de l’enjeu qui nous réunit aujourd’hui, la commune de Tièlè est pour nous un symbole. C’est ici à Tièlè que nous avons lancé les bases du parti, mais aussi Tièlè est la commune à laquelle tenait notre défunt président Bacary Touré (Président du bureau sortant, décédé entre le 3ème et le 4ème congrès des suites d’une longue maladie) “, a-t-il ajouté. Avant d’observer une minute de silence à la mémoire de celui-là même qui a porté haut les couleurs du parti. A cela, il faut ajouter la situation difficile que traverse notre pays avec l’occupation des 2/3 du territoire national par des bandits armés. Situation qui n’a pas échappé au regard du 1er vice président du parti. Qui a, au nom de son parti, déclaré ce congrès du PEI sous le signe du soutien à nos compatriotes du nord qui vivent des moments éprouvants. C’est d’ailleurs pourquoi il en a appelé aux autorités actuelles de tout entreprendre pour la libération des régions occupées. Cela dit, le 1er vice président a ténu à rassurer les militants quant à l’avenir du parti. “Le PEI est aujourd’hui plus que jamais convaincu du rôle qu’il doit jouer sur l’échiquier politique, malgré les difficultés auxquelles il sera presque confronté, du fait de sa différence avec les partis politiques classiques … je peux vous rassurer que le PEI jouera sa partition, sans jamais faiblir…” En d’autres termes, les “écologistes ne faciliteront plus le sommeil à ceux qui n’ont d’ennemi que la nature l’environnement.” Aussi longtemps que les sites d’exploitation minières ne respecteront pas les dispositions réglementaires ; tant que dureront les inquiétudes fondées des populations quant à l’utilisation du cyanure dans les usines d’exploitation de l’or ; tant que ne cesserons pas les activités causant la dégradation de l’écosystème, le PEI ne se lassera jamais. C’est sa raison d’être, a lancé le 1er vice président du parti. Et c’est d’ailleurs ce à quoi s’est engagé le nouveau bureau qui vient d’être élu à l’issue du congrès. Bureau composé de 31 membres. Avec à sa tête un nouveau président, M. Souleymane Dembélé. Un homme de terrain, en termes d’environnement.
- N’DJIM