Le parti du Président de la République, Rassemblement pour le Mali (RPM) a tenu, samedi dernier, sa quatrième conférence nationale ordinaire à Bamako. Les élections communales prochaines constituent pour les délégués venus de l’intérieur et de l’extérieur le principal défi à relever après une présidentielle et des législatives remportées haut la main !
Le Président intérimaire du parti, Dr. Boulkassoum Haidara l’a, d’entrée de jeu, rappelé : « les communales prochaines constituent des défi majeurs pour le parti. » Rappelant que le fait de remporter la présidentielle et les législatives n’est pas une fin soi. En clair, le RPM n’entend pas dormir sur ses lauriers.
Quant à l’actualité politique du pays, le Président intérimaire du Rpm, non moins Président de la Convention des Partis politiques de la Majorité (CPM) sait que les attentes du peuples sont encore grandes. Il a aussi rappelé le contexte socio-sécuritaire ayant conduit à l’élection du Président IBK et qui ne favorise pas une gestion aisée et paisible du pouvoir. Estimant qu’en quinze mois, il n’est pas facile de redresser un pays, une administration largement minés par la verrue.
Boulkassoum Haidara s’est réjoui de ce que certaines questions brûlantes aient pu être gérées. Il s’agit entre autres de la croissance économique du pays, le retour des partenaires financiers et autres bailleurs du Mali, la baisse du prix des denrées de première nécessité, une augmentation consistante des salaires des fonctionnaires dès le mois de janvier 2015. Autant de points de satisfactions. Le Président intérimaire du Rpm a également salué l’engagement et le patriotisme des cadres du Rpm en mission dans l’administration et ceux élus et nommés comme les députés et les ministres.
Standing-ovation pour Bakary-Pionnier
Le 3è vice-président du Rassemblement pour le Mali, Bakary Koniba Traoré aura ravi la vedette à tous lors de la 4è Conférence Nationale du parti. Toute la salle du Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba de Bamako était émue de le retrouver. Quand le Maitre de Cérémonie l’a présenté à l’assistance, qui le savait désormais très diminué physiquement, l’homme a répondu par un bras d’honneur. La salle archicomble des 3000 places du Palais de la culture Amadou Hampaté Ba de Badalabougou lui a rendu un hommage digne de son rang par un standing-ovation. Un véritable moment d’émotion.
Les piques de Me Gakou à l’Opposition
Maître Mamadou Lamine Gakou, Président inamovible de la Coalition parti du peuple (COPP) est connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche. Le très éloquent avocat n’est pas allé avec le dos de la cuiller dans son allocution lors de la conférence nationale du Rpm. Il a fustigé le comportement incongru de certains animateurs de l’Opposition politique malienne. Animateurs qu’il qualifie de « nostalgiques énervés » n’ayant pas de leçon de morale politique à donner à la majorité.
Me Gakou saluera au passage la « résilience des militants du Rpm » malgré la longue « période de pénitence » que le parti a traversée. Allusion à la période comprise entre 2007 et 2011, où le RPM avait basculé dans une espèce d’opposition parlementaire après la défaite de son candidat à la présidentielle de 2007 et de la défection de nombre de ses militants.
Hommage à Fantani Touré
L’artiste musicienne malienne, Fantani Touré, qui a composé la chanson-hymne de la campagne du candidat Ibrahim Boubacar Kéita, est décédée à Paris en début décembre. La disparition de l’artiste est une perte importante pour le monde de la culture. Elle l’est davantage pour les militants et sympathisants du parti d’IBK, à l’élection duquel son clip célèbre « IBK wa Awo » aura largement contribué. Un hommage mérité lui a été rendu lors de la 4è conférence nationale ordinaire du parti par les artistes et par les responsables du parti du Président IBK. Dors en paix, Mme Guimba !
AMG
Pour un RPM plus dynamique au pays dogon
La jeunesse mobilisée pour les municipales
Le Rassemblement pour le Mali, parti au pouvoir, entend ratisser large à la faveur des prochaines communales. La jeunesse entend jouer son rôle de mobilisateur d’électeurs. Et ce ne sont pas les responsables de jeunesse du parti dans la zone qui diront le contraire.
Ils sont jeunes, ambitieux, intellectuels, mais surtout ils sont très aguerris politiquement. Pour la première fois, dans la région, des jeunes détenteurs de grands diplômes d’universités maliennes ou européennes s’intéressent à la gestion de leur contrée et lors du renouvellement des instances du parti dans chacune des sections de Bankass, Bandiagara, Douentza et Koro, les jeunes ont pris leurs responsabilités en mettant à la tête de leur section respectivement Mamadou Guindo, professeur de physique et chimie, Aly Tembély, Professeur de Bio et chimie, Oumar Diop, Directeur d’Ecole et le doctorant Hamidou Togo, Professeur à la Faculté des Sciences et des Techniques de Bamako.
Les jeunes des quatre sections du pays dogon entendent jouer également un rôle de premier plan dans les instances nationales du parti, notamment au sein du Mouvement des jeunes. Ils ne veulent plus faire de la figuration comme ce fut le cas par le passé.
BANKASS
Le Secrétaire Général de la section Adema fait son come-back au RPM
A Bankass, l’un des cercles les plus oubliés du Mali, le Secrétaire Général de la Section Adema, Ousmane Guindo dit Ousmane Gouari a été contraint de prendre armes, bagages et militants pour rallier le camp des Tisserands. Un camp qu’il n’avait d’ailleurs jamais quitté.
En effet, ancien membre du Bureau de la Section RPM de la même localité, il avait rejoint l’Adema après les législatives de 2007 pour avoir été trahi lors de la désignation des candidats du RPM. Il fait donc son come-back au sein du parti d’IBK dont il est désormais un des membres les plus influents, dans le Séno.
Les raisons de son départ de l’Adema, disons, son retour au RPM ? L’Adema ne l’a en fait jamais vraiment accepté/respecté dans ses rangs, sauf quand il s’est agi de financement des activités du parti. Un rôle qui n’aura pas suffi à le désigner représentant du parti dans l’Alliance avec le Rpm mais qui a perdu les législatives à Bankass. Ses conseils n’avaient pas été pris en compte à l’époque. C’est donc un homme déterminé et fort des enseignements de son passé politique qui revient dans son ancien parti.
Avec son départ, l’Adema perd non seulement un conseiller municipal, mais aussi et surtout son financier principal. Opérateur économique de son état, agronome de formation, Ousmane Guindo n’entend plus jouer les seconds rôles même s’il a volontairement renoncé à briguer le secrétariat général de son nouveau parti à Bankass. Un parti qui, faut-il le rappeler, est dirigé par Kaleb Tessougué, candidat malheureux aux législatives de 2013.