En prélude à la tenue du dialogue politique national, l’Alliance «Ensemble pour le Mali (EPM)» a organisé les 24 et 25 août ses 4e assises. Cela en vue de dégager une vision partagée et d’harmoniser les points de vue sur les questions essentielles. C’était sous l’égide du Premier ministre, Dr. Boubou Cissé.
L’objectif des présentes assises de l’Alliance «Ensemble pour le Mali» (EPM) est de se préparer à la tenue prochaine du Dialogue politique inclusif en vue de dégager une vision partagée et d’harmoniser les points de vue sur les questions essentielles.
Réussir la révision de la Constitution
Durant deux jours, les participants ont planché sur les questions sécuritaires, avec en toile de fond l’application du très controversé Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger. «Un document qui n’est pas suffisamment approprié par le peuple malien», admet le président de la commission scientifique, Ibrahim Bocar Bah.
C’est pourquoi, il a invité les membres de l’alliance à une analyse des points qui constituent des problèmes. Toutefois, le président de l’UM-RDA a prévenu qu’il n’était pas question de relire l’Accord mais de savoir s’il a été compris.
Les réformes politiques et institutionnelles concerneront la révision constitutionnelle et la loi électorale. Sur le premier point, Ibrahim Boubacar Bah demande de tout en œuvre pour réussir la révision constitutionnelle. Pour cela, le président de la commission scientifique a appelé les participants à l’identification des dispositions essentielles pouvant faire l’objet d’une révision consensuelle de la Constitution du 25 février 1992. Quant à la loi électorale, il s’agit de faire une analyse approfondie.
Enfin, le dernier point de ces assises est relatif à la question de gouvernance. Il s’agit d’aborder notamment le problème de la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite et la délinquance financière. Le patron de l’UM-RDA a invité les participants à se pencher sur la cohérence et l’efficacité des structures de contrôle au Mali.
Pour sa part, le président de l’alliance EPM, Dr. Bocari Tréta, a insisté sur la tenue du dialogue politique national dont l’avant-projet de termes de référence a été publié par les facilitateurs. Il a assuré que des dispositions ont été prises pour leur vulgarisation avant l’atelier de validation.
Par ailleurs, le président du Rpm a annoncé une rencontre entre l’ensemble des partis politiques de l’opposition comme de la majorité. Cela, afin d’harmoniser la position des partis politiques. Il a également annoncé une rencontre cette semaine entre le président de la République et sa majorité.
La réussite du dialogue est une nécessité
De son côté, le Premier ministre et ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, a plaidé pour la réussite du dialogue politique inclusif qui est, selon lui, l’initiative politique la plus importante depuis la conférence nationale de 1991. C’est pourquoi, le Premier ministre estime qu’il ne doit en aucun cas échouer. «Sa réussite n’est pas une option et demeure pour nous tous une obligation».
Il dit pour cela fonder un réel espoir sur l’alliance EPM, qui reste et demeure « notre grand projet à tous ». Le chef du gouvernement a, sur la même lancée, réconforté l’Alliance «Ensemble pour le Mali» qui, malgré des moments de doutes, de difficultés et de défections, a su résister à l’épreuve du temps. Le regroupement apparaît comme une volonté de tous les Maliens. Ce dont le Mali a aujourd’hui besoin.
«Votre projet est avant tout le Mali», a-t-il lancé, avant de poursuivre que « l’Alliance EPM est un relais politique pour le Gouvernement et plus que jamais, le Président de la République et le Gouvernement ont besoin de l’Alliance EPM pour la réussite de leurs missions ». Des propos qui confortent le travail abattu par Dr. Bocari Tréta et les siens. Ils tranchent également avec ceux de son prédécesseur qui, sans le dire, a toujours minimisé le poids et le rôle de «Ensemble pour le Mali».
Aux partis et coalitions qui ont déjà manifesté leur non-participation au dialogue politique inclusif, le Premier ministre leur tend la main. Sans contester le bien-fondé de leur argument, il les invite à formuler des réserves et participer au dialogue politique inclusif.
Abdrahamane Sissoko