4 Septembre 2013-4 Mars 2014 : IBK six mois de présidence

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Ibrahim Boubacar Keita (IBK)
Ibrahim Boubacar Keita (IBK)

“Pas des promesses démagogiques mais des engagements mesurés, réalisables pour un pays qui accepte de se mettre au travail et de créer ses propres richesses.”- IBK

 

 

Les Maliens constatent que dans le Mali sous IBK nul n’est et ne sera au-dessus de la loi

 

Le mercredi 4 septembre 2013, il prêtait serment comme le Président le mieux élu de l’histoire démocratique du Mali.

Six mois plus tard, la bâtisse-Mali est débout comme bon prince devant ; et avec aux commandes un imperturbable capitaine en parfaite phase avec son peuple qui dit le Mali, sans complexe et impose le respect d’un Mali restauré dans sa dignité et ses frontières.

Six mois après, le Mali est de retour, il faut désormais compter avec sa pleine souveraineté retrouvée, son entière intégrité territoriale restaurée, l’autorité et le crédit de son État incontestés.

 

 

Le premier challenge remporté par le président Ibrahim Boubacar Keïta et son équipe, au bout de six mois de gouvernance, est sans doute cela : avoir réussi à tenir la barre, au milieu de toutes les intempéries dont l’issue n’était pas si évidente que cela.

 

 

Lorsqu’il prenait le pouvoir ce mercredi 4 septembre, le tableau du Mali post-transition pouvait se lire ainsi : péril djihadiste et terroriste, irrédentisme séparatiste, ingérence intempestive de la junte, manque de solidarité et soutien des voisins, hésitation des partenaires techniques et financiers… Bref, notre pays, presque sous une honteuse tutelle, était, sans aucune exagération, absent des radars internationaux et régenté à l’intérieur par une junte prédatrice et des factions polico-mafieuses.

 

 

Nul n’aura la sotte prétention de vouloir au bout d’un petit semestre dresser un bilan a fortiori dire que tout a réussi à IBK ou que IBK a tout réussi, en ce laps de temps. Au regard surtout de l’effondrement qu’avait subi notre pays et de l’indispensable temps, effort, pédagogie et synergie pour la stabilisation, le dialogue, la réconciliation, la reconstruction.

 

 

Toutefois, on peut tenter de refaire le parcours des six mois de la présidence d’IBK sur la base des engagements présidentiels à travers son programme “LE MALI D’ABORD” : restaurer l’honneur du Mali et refaire le bonheur des Maliens.

 

 

 

LE RENFORCEMENT DE LA STABILISATION ET LA NORMALISATION

Il est difficile, en un si peu de temps, après ce que le Mali a subi et ce que les maliens ont vécu, de recoudre un tissu national si lézardé et de panser des plaies si profondes. La  confiance est encore en crise, la volonté de tourner la page demeure.

 

 

Kidal n’est plus la cité rebelle, raciste qui nargue et défie la République. Bamako n’est non plus un sens interdit pour les rebelles ! Ceux qui hier y avaient pris les armes, ont compris que régler les divergences au sein de l’entité nationale par le dialogue, “c’est ce qu’il y a de plus indiqué entre compatriotes, ce qu’il y a de moins coûteux pour un pays qui a plus besoin d’hôpitaux que de cimetières”, comme l’a préconisé le Président de la République.

 

 

Un dialogue sincère et fraternel qui préserve l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali dans ses frontières internationalement reconnues, pour forger des solutions robustes en vue d’une paix durable afin que nous sortions définitivement de la répétition cyclique des crises; une paix durable et bénéfique pour la Région de Kidal, les autres Régions du Nord malien et la nation malienne dans son ensemble.

 

 

Au terme de la mise en place de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation qui va remplacer la Commission Dialogue et Réconciliation, des états généraux de la décentralisation tenus à Bamako du 21 au 23 octobre 2013, des Assises Nationales sur le Nord les 1er, 2 et 3 novembre 2013, de la mise en oeuvre du Programme de Développement accéléré des Régions du Nord, les maliens ont renoué avec leur tradition, celle dialogue et du partage millénaires entre fils d’une même nation soudés par les sédiments de l’histoire contée au clair du lune sur les dunes ou au bord du fleuve par les agriculteurs et pasteurs nomades partageant la même foi en le destin radieux de leur pays qu’ils ont en partage, blancs et noirs, du nord comme du sud.

 

 

Ces maliens, en voie d’être réconciliés, savent désormais qu’il n’y a rien qui ne puisse être possible si les fils d’un même pays font une introspection commune pour envisager ensemble l’avenir.

 

 

Les avancées récentes obtenues au cours des rencontres inter-communautaires et intra-communautaires, y compris celles engagées avec les groupes armés en vue du cantonnement, ici même à Bamako, conformément aux engagements du président IBK, plaident pour l’optimisme  et constituent une preuve éclatante que notre pays est véritablement en voie de normalisation.

 

 

Les responsables du Mnla reçus à Bamako en toute fraternité n’est-ce pas là la mise en œuvre par le Gouvernement d’une des promesses phares du président IBK à savoir : “réconcilier les cœurs et les esprits, rétablir une vraie fraternité entre nous afin que chacun dans sa différence puisse jouer harmonieusement sa partition dans la symphonie nationale”?

 

 

JEUNESSE ET EMPLOI

Le président IBk est convaincu que “la principale richesse de notre pays réside dans sa jeunesse. C’est elle qui nous tirera vers le haut. C’est aussi elle qui peut nous faire sombrer. Rien n’est au dessus de cette couche qui est au centre de toutes mes promesses. Tout ce que le gouvernement fera et qui n’ira pas dans le sens de renforcer les capacités de notre jeunesse sera incomplet. Tout ce qu’il fera sans retombées sur l’emploi, la formation des jeunes sera vain.”

 

 

Aussi, instruit-il aux membres du Gouvernement de la République “à utiliser tous les avantages de la transversalité pour qu’à chaque moment, notre jeunesse se sente valorisée, assistée et mise en orbite, du fait de la synergie de l’équipe gouvernementale”.

 

 

Convaincu que les jeunes du Mali ont tout le ressort, tout le potentiel requis pour se surpasser et pour faire de leur pays un modèle de performance, le président IBK appelle (lors de sa rencontre avec la Cnj) la jeunesse malienne, qui a fait la preuve de son engagement patriotique lors de la crise que notre pays a traversée à travers sa participation multiforme à l’effort de guerre et ses activités de sensibilisation en faveur de la paix et de la réconciliation, à faire preuve de discipline et de rigueur, d’excellence et d’ambition.

 

 

L’emploi et employabilité notamment des jeunes est au cœur du projet “Mali d’abord”. Si la prise en charge du plein emploi promis n’a pas été favorisée par la crise qui a touché le tissu économique au cours des six derniers mois, l’Etat a procédé à la collecte d’environ 2.500 offres d’emploi auprès des entreprises, au placement de près de 16.000 jeunes demandeurs d’emplois.

 

 

LA RESTAURATION DE L’AUTORITÉ DE L’ÉTAT

Avec une junte omniprésente qui se croyait tout permis et une coterie politico-mafieuse qui ne réalisaient pas encore que le peuple, par son vote historique lors de la présidentielle, avait décidé de changer de logiciel et de didacticiel, la tâche a priori n’était aisée pour le Président investi ce 4 septembre. Beaucoup n’ont pas parié sur un succès rapide de l’Homme d’État sur son propre terrain de prédilection au regard de ces scories.

 

 

Mais c’était compter sans la détermination de l’élu de ne point laisser galvaudée la très grande confiance que le peuple avait placé en lui et la promesse qu’il avait faite de “veiller désormais à sauvegarder notre peuple, en ses personnes et ses biens” et de “s’atteler sans relâche à restaurer l’Autorité de l’Etat”.

 

 

Ceux qui n’ont pas cru devoir procéder aux mises à jour indispensables et ont espéré que les mises en garde du nouveau capitaine à bord du Bateau-Mali ne soient que des baudruches qui se dégonfleraient dès que s’estomperont l’effervescence électorale  peuvent, six mois après, constater amèrement que dans le Mali sous IBK nul n’est et ne sera au-dessus de la loi.

 

 

Avec IBK aux commandes du Mali, la loi s’appliquera désormais de manière égale à tous, général pistonné, cadre corrompu, gestionnaire indélicat, politicien véreux ou simple paysan. A sonné le début de la fin de l’impunité, des passe-droits et des magouilles qui étaient à l’origine du dévoiement des institutions judiciaires et étatiques.

 

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