Le troisième congrès ordinaire du Rassemblement pour le Mali (RPM) vient de s’achever ce Week-end au Palais des Congrès de Bamako. Ce grand rassemblement en cette année préélectorale marque l’entrée en lice de cette formation politique mais surtout de son leader charismatique, M. Ibrahim Boubacar Keita, ancien Premier Ministre de son état.
S’il y a un homme qui incarne le Mali en marche, s’il y a un homme qui incarne par sa personnalité forte, par sa carrure mais surtout par son engagement pour le Mali, c’est bien Ibrahim Boubacar Keita. Et au RPM point n’est besoin de cultiver un quelconque culte de la personnalité pour comprendre que c’est bien cet homme qui portera les couleurs du Parti aux cours des prochaines échéances. C’est vrai par ailleurs que la politique au sens où l’entend l’homme de la rue a horreur des gens comme IBK, des hommes droits qui ne sont pas dans la combine de la semaine, des gens qui font ce qu’ils disent, et qui font ce qu’ils disent. Et IBK c’est vrai, n’est pas comique, il ne hurle pas le soir du désastre avec les loups pour pleurer le lendemain avec les agneaux. S’il pleure c’est qu’il ressent en effet du fond de son être la douleur du peuple et s’il rit c’est que le soulagement du bas peuple est réel même si c’est pour un temps et sa vie c’est pour être de ceux qui participent à ce soulagement. C’est la source de l’engagement politique d’IBK. Beaucoup pensent qu’il s’est trompé de champ de labour, ils n’ont pas tort, la foi orthodoxe est un péché des temps modernes et il vaut mieux maîtriser les calembours des trapézistes avant de se trouver là avec fortune au sens premier du terme. Tout en concédant donc la justesse de l’analyse, nous saluons nous, le courage et l’exemple. Autrement, qui aurait incarné de façon historique et de la plus belle manière le Mali au milieu des années 90 au moment où le Pays était abandonné en pleines eaux orageuses, où pour trop de fourbes dans l’arène il y n’y avait plus d’Etat, il n’y avait plus de Mali. Triste spectacle à l’époque où le rythme de la canonnière au Nord aux mains des bandits était haché du bruit des chaises musicales et du spectacle de boulevard porté au sommet de l’art politique. Que chacun se rassure, aucune proximité avec l’ancien Premier Ministre si ce n’est ce pays que nous partageons ensemble et ses rares apparitions le soir au petit écran et le souci du témoignage de l’observateur quand il le faut parfois aux tournants historiques comme celui que notre Pays s’apprête à franchir.
Un pays debout au travail et respecté voire craint de l’extérieur, voilà ce que l’on peut attendre de cet homme qui c’est sûr, si nous ne parions pas forcément sur ses chances, sera plus que le candidat du RPM. Il sera le candidat d’une certaine vision du Mali, le candidat de tous ceux qui veulent voir le Mali non seulement amorcer la voie d’un Pays émergent mais aussi un pays où l’image est une référence, se rattachant effectivement à ce que nous avons de plus grandiose ; nos ressources humaines fortes et diversifiées, la cohésion nationale tenue par le ciment historique connu de tous et bien sûr les perspectives d’un autre essor économique certain pour ne pas dire un bon en avant et de fin de misère. IBK, c’est en effet l’homme au cœur de lion qui ne voit pas les choses miniaturisées mais celles en grandeur nature. L’ancien Premier ministre est avec certains autres maliens à incarner un Mali de rêve, comme entre autres l’autre ancien Premier Ministre, Ousmane Issoufi Maiga mais qui n’est pas dans l’arène justement dissuadé certainement lui, par boue qui, à son grand désespoir abonde là.
En tout état de cause, on peut se réjouir du fait que des hommes de la trempe de IBK soient là, leur seule présence parle par elle-même c’est de dire que tout n’est quand même pas déloyauté, fourberie et foire aux éléphants blancs qui ne verront jamais le jour. Chacun au sein de la jeune génération qui observe aura eu le loisir de choisir l’école sur la base son échelle des valeurs.
Piyahara Diamouténè