3ème Congrès ordinaire de la convention sociale DEMOCRATE (CDS) : Mamadou B Sangaré, investit candidat

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La salle de conférence de la Bibliothèque Nationale de Bamako a servi de cadre ce week-end, à l’ouverture des travaux des 3èmes assises du parti de la Convention Sociale Démocrate (CDS) MOGOTIGUIYA. C’était sous la présidence du président du Parti, Mamadou Bakary Sangaré dit “Blaise”. En présence du secrétaire général sortant, Seydou Togo, et les membres du Bureau Politique National du CDS, des délégués des sections venus d’un peu partout de toutes les régions du Mali, sauf la région de Kidal pour raison de sécurité et des partis amis (URD, MPR…) et des sympathisants, amis, qui ont pris part à cette rencontre incontournable dans la vie du Parti.
Ce 3ème congrès ordinaire du CDS Mogotiguiya était une occasion pour le parti, de relire les textes fondamentaux du parti, pour les adapter aux réalités du moment et de choisir un candidat représentant le parti à l’élection présidentielle d’Avril 2012. Enfin de procéder au renouvellement du Bureau Politique National (BPN) à cause du décès et de la fuite de certains militants vers d’autres cieux.
Selon le secrétaire général sortant, Seydou Togo, qui n’a pas manqué de rappeler aux congressistes, dans son discours de bienvenue, que “ces 3èmes assises viennent après TABACORO en 1996, SIKASSO EN 2002, YANFOLILA en 2006, et, ces samedi 17 et dimanche 18 MARS 2012, seront gravés dans la mémoire de la CDS. Et ces journées doivent être des journées de remise en question, de réflexion, de correction et de rebond”.
Quant au président du parti, Mamadou Bakary Sangaré dit “Blaise”, qui soulignera dans son discours d’ouverture qu'”au regard de la gravité de la situation, de la mémoire des victimes de cet égarement sur notre territoire je vous demande d’observer une minute de silence à la mémoire de ces disparus”. Et il a rappelé que le parti de la convention sociale et démocratie a été créé le 7 janvier 1996 à TABAKORO, où des femmes et des hommes en sa constituante, se sont jurés “fidélité” ; et cela, pour que les sacrifices consentis pour l’avènement d’une ère nouvelle et démocratique ne soient pas vains. Il suggérera de “combattre les déviations, les travers et les vices qui s’installent déjà dans notre fonctionnement démocratique en faisant un “pied de nez”, au sens péjoratif du mot, au jeu politique”.
“Nous, à la C.D.S-MOGOTIGUIYA, rien que sur le concept de notre label, nous nous voulons doctrinaire de l’orthodoxie démocratique à savoir : incarner ses valeurs dans la personnalité, dans les paroles et par des actes dont le peuple dont nous sommes issus serait fier de ne pas nous voir accéder au pouvoir par la fenêtre des petites combines, mais par la grande porte de la légitimité, en proportion des voix engrangées au fil des élections”.
Poursuivant toujours, M. Sangaré en a encore appelé aux participants en les alertant sur l’état des lieux de notre système démocratique, à la veille des élections générales de 2012. Il ajoutera que : “Comment n’avons-nous pas su intégrer cela, qu’au lieu de vouloir se faire valoir par des discours de bonne intention, de bonne étoffe et de bon ton, agréables à l’ouïe du surveillant occidental et de l’opinion internationale, mais qu’il faut que nos mots, nos adresses aient une prise effective dans la conscience sociale, qu’en parlant vrai et simple, plus que des théories, que nos populations fassent d’abord référence à des critères qui soient tangibles, déterminants et surtout bien de chez nous. Comme le courage, la vérité, l’abnégation, la loyauté, l’honnêteté…”
Dans la même lancée, il affirmera que “dans la pratique, le sacro-saint principe de la démocratie représentative, liant le mandant au mandat, fut allègrement violé, et l’électeur a très souvent constaté que les gouvernants ne représentaient pas l’expression  de son vote, que l’appât du pouvoir et l’ivresse d’y rester, ont inspiré de nouveaux modes d’y accéder tel que l’indépendance en politique et/ou le nomadisme politique en cours de législature. Alors, tous les cas de figures firent leur apparition avec leurs corollaires actuels : la versatilité et la facilité pour des saisonniers en politique d’une part, et l’incompréhension et la défiance des électeurs de l’autre”.
“Et l’on s’étonne que le taux de participation reste désespérément bas. Alors quand se pointent les grands rendez-vous électoraux, l’électeur dubitatif, s’abstient et passe à son quotidien”.
En effet, engagé qu’il est, M. Mamadou B Sangaré, a été investit candidat de la CDS. Il s’éprouve à l’échelle de seize (16) années d’existence, et le parti a suffisamment fait la preuve de sa crédibilité et de sa  solidité. “Mais nous à la C.D.S-MOGOTIGUIYA, dira-t-il -, même en ayant vécu la position de députés non inscrits et installés dans les couloirs de l’Assemblée Nationale, nous avons survécu” (SIC)
Ainsi donc, “nous sommes le seul parti politique à remplir les critères de légalité et de légitimité, à être blanc de toute relation gouvernementale et de compromission politicienne ; et nous revendiquons haut et fort d’être l’alternative”.
Après, ce fut l’intervention des partis comme l’URD, MPR etc., qui tous ont apporté leur soutien à la CDS
ALPHA C. SOW

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1 commentaire

  1. La danse des masques:

    Ça y est, à un peu plus d’un mois des élections d’avril 2012 ce n’est plus la douleur du terrorisme et du banditisme que vit le septentrion malien, mais carrément un pays divisé en deux.

    Des organisations criminelles comme l’aqmi et autres Ançar Dine (le mnlaqmi a explosé depuis peu) ont reçu sans trop de mal (pour eux pas pour nous) à déloger l’armée malienne ( qui n’est plus que l’ombre d’elle même après 20 ans de bouffecratie autorisée à des généraux vauriens) de Tessalit, Menaka, adaramboukane et bien d’autres localités des trois  régions du nord.

    Ce n’est plus la perte des recettes touristiques, qui nous préoccupe, mais la perte tout court de nos régions du nord   grâce au laxisme d’état avec en prime 200 000 maliens jetés sur le chemin de l’exil et montrant à la face du monde la détresse qui est la notre. 

    Nous en tremblons déjà  de frissons, à l’idée qu’on a plus d’armée pour y faire face sans l’aide américaine et autres amis étrangers alors que c’est minimum (100*20= 2000 milliards de francs Fcfa d’argent public qui ont été dépensés par nos généraux vauriens depuis 20 ans dans cette armée).

    Il y a de quoi se poser la question où est parti l’argent? 
    Tous ces milliards pour le “repli stratégique”?
    C’est quand même impressionnant!!!

    Après la grande bouffe de l’argent du fonds mondial, sidéens, paludéens et tuberculeux sont laissés à leur triste sort car, comme disait Alpha Blondy “Wari Bana Guelèya bè bèkan”. 
    Surtout “Wali Wari”, l’argent d’autrui, Oh my God! “Aramou do” pour reprendre l’expression d’un imam du quartier.

    L’école cherche toujours sa voie, entre surenchères et irresponsabilités, avec un enseignement supérieur dans l’agonie. Moi, ça me donne la chaire de poule.

    La formation de qualité et l’emploi salarié sont, depuis belle lurette, un luxe de plus en plus inaccessible pour la jeunesse malienne.
    Il est loin le temps où Houphouet Boigny et Oumar Bongo accueillaient à bras ouverts les instituteurs maliens. 

    La grande saignée de “l’initiative poches”, oh pardon, “l’initiative riz” et autres forfaits des “bouffecrates” s’ils ont permis à nos “nouveaux riches” de se retrancher dans des états majors politiques avec leurs butins (recouverts du sang malien), ils n ‘ont pas permis au Mali d’avoir son auto suffisance alimentaire, tant promise.

    Et c’est avec le coeur serré que les maliens ont regardé Att, à Niamey, participer à l’appel à l’aide internationale pour nourrir les maliens, passé en boucle sur les médias du monde entier (suite au déficit des pluies de 2011 et la menace de la famine au Sahel).
    Moi, ça m’a donné la nausée.

    L’incivisme et l’impunité sont devenus les terreaux fertiles d’une corruption institutionnalisée qui tire chaque jour des maliens dans les ténèbres de la pauvreté et de la misère, réduisant la plupart d’entre nous à la mendicité, à la résignation, à l’informel, à la prostitution, aux jeux de hasard, à l’immigration et au volontariat.

    Face aux fausses campagnes de cinquantenaire de notre indépendance, se dressent étonnement des politiques de mendicités forcées, érigées en système de gouvernance par les seigneurs de Koulouba.

    Celles-ci ont transformé ce beau pays (dont les souverains, jadis, transportaient et distribuaient des tonnes d’or en Arabie et forçaient l’admiration des peuples du monde) en une bourgade malpropre de Chine merci, Kadhafi merci, Usa merci, Fonds mondial merci, France merci, Allemagne merci, Japon merci, Pays bas merci, Millenium Challenge merci, Suisse merci, Afrique du sud merci, Algérie merci, Roi Fhad merci, Niger merci, Mauritanie merci, Burkina merci…

    Voilà côté tableau, c’est pour cela que le monde entier n’hésite pas, une seconde, à renvoyer nos compatriotes à Senou, fuyant cette misère noire voulue et entretenue par nos propres dirigeants, à coup de charters.

    Mieux, maintenant il les assigne à résidence en leur refusant les Visas de séjour.

    Oh que j’ai honte!

    Et pourtant mon pays, le Mali, n’est pas pauvre. Eh bien oui!

    Il possède un sous sol riche qu’on pille à tout vent.

    Il est riche de ses terres fertiles qu’on brade au premier venu.

    Il est suffisamment arrosé par des cours d’eau pour irriguer des millions d’hectares de cultures agricoles, ériger des dizaines de barrages hydroélectriques, pour distribuer de l’eau potable (source de vie) et de l’électricité bon marché (facteur incontournable de développement) aux 14 millions de maliens.

    Il est riche de sa jeunesse qui ne demande que formation de qualité et emploi rémunérateur pour enfin retrouver une vie digne et respectable dans la société.

    Les seuls problèmes, sont que le Mali n’a pas de dirigeants et une classe d’intellectuels apatrides abat sur le pays, comme une chape de plomb, une corruption et une médiocrité inouïes dans l’impunité totale, volatilisant (comme une goutte d’eau sur un fer chauffé à rouge) tout espoir de création durable de richesses.

    Un seul exemple: Sotelma, qui était dans l’agonie avec les cadres maliens malgré le dynamisme du secteur des Telecom, réalise avec les marocains en 1 an (+21% d’abonnement pour le fixe, +87% pour le mobile et +99% pour l’Internet. Les ventes bondissent de 31,5% en trois mois au grand bonheur de Maroc Telecom. Source: jeune Afrique).

    Il n’y a pas 36 000 manières, c’est cette création de richesses qui conditionne le développement et le bien être d’un pays,  et non pas la main tendue.
    Qu’on se le tienne pour dit, une fois pour tout!!!

    Et pour les élections générales de 2012, des apprentis sorciers de tout bord s’agitent dans tous les sens, comme des cloches qui sonnent, à chaque occasion pour se porter candidat à la présidence de la république du Mali et promettre ciel et terre aux maliens.

    Ces aventuriers et opportunistes de la 25ème heure de la démocratie malienne doivent montrer patte blanche en matière d’honnêteté, de probité, de dignité, et surtout de capacité à redresser un pays à terre après le désastre  Att.

    Ils doivent aussi nous donner les sources du financement de leur campagne électorale pour que nous soyons en mesure de comprendre et de dénoncer  leurs connexions et éventuels conflits d’intérêts avec les ennemis du Mali.

    Enfin, le peuple malien leur demande leur projet de société pour le Mali avec des objectifs chiffrés et vérifiables et des moyens envisagés pour les atteindre:  
    -défense et sécurité (restructuration de l’armée et de la police, programmes de leur remise à niveau),

    – santé (infrastructures et qualité des soins), 

    -éducation (infrastructures et qualité de l’enseignement),

    – auto suffisance alimentaire (en vrai pas en propagande), 

    -emploi, formation professionnelle et développement des ressources humaines, 

    -gestion du foncier et la décentralisation, 

    -le développement industriel, 

    – le développement agricole, 

    -infrastructures routières, aéroportuaires, ferroviaires, fluviales, 

    -télécommunications, énergie, mines, eau potable,

    – politique macro économique, 

    -secteur privé, 

    -transport urbain et interurbain,  

    -développement et gestion des villes, 

    -fiscalité, 

    -protection sociale, droit et devoirs des travailleurs et syndicats, 

    -désertification et politique environnementale,

    – secteur financier et bancaire, financement de l’économie,

    – l’informel, 

    -administration et droit et devoirs des fonctionnaires,

    – droits des retraités, 

    -commerce intérieur et extérieur, marchés, prix et pouvoir d’achat, 

    -services, tourisme, 

    -universités, grandes écoles et recherche fondamentale et appliquée, 

    -cohésion sociale, 

    -épanouissement de la jeunesse, de la femme, de la petite enfance, 

    -religion, état et société, 

    -culture, sport,

    – justice et lutte contre la corruption, l’incivisme et l’impunité,

    – diplomatie, maliens de l’extérieur, la place du Mali en Afrique et dans le monde…

    Malheureusement à moins de deux mois du scrutin du 29 avril 2012 aucun candidat déclaré ou probable n’a de vrai projet de société  claire et étoffé pour le Mali. 
    Aucun débat dans les médias pour édifier les maliens sur leur capacité à faire face aux défis actuels et futurs du Mali, leur réelle intention, leur vision, leur équipe, leur moralité, leur passée….

    Les quelques rares sites internet d’état major de campagne électorale  sont scandaleusement muets comme des carpes et n’édifient aucun électeur consciencieux.

    Au lieu de cela, ils s’affichent dans une hypothétique danse des masques pour distraire les maliens tout en espérant que des artifices et autres babioles (thé, T shirt et pagnes) vont les aider à atteindre Koulouba dans l’insouciance totale pour qu’on soit repartit pour un tour de piste de 5 ans et attendre le résultat des courses.

    Mais maliennes et maliens, que ça soit clair pour tout le monde, on ne peut plus se permettre d’envoyer à Koulouba pour 5 ans encore un autre Béni Oui Oui sous peine de prendre 25 ans de retard (car le mauvais choix est la racine carrée du retard) sur nos voisins qui eux avancent tranquillement.

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