3e Assise du Comité Central du RPM : les tisserands en ordre de bataille

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Le Rassemblement pour le Mali (RPM) a tenu le mardi 28 décembre au palais de la culture la 3e Assise de son Comite Central. Occasion pour son président, Dr Bocary Tréta, de rappeler les priorités du parti avec en ligne de mire les prochaines élections générales.

Le comité Central est le plus haut organe de décision du Rassemblement pour le Mali (RPM) entre deux congrès. Selon l’article 43 de son règlement intérieur, il connaît de toutes les questions relatives à la vie du parti, de la nation et du monde. Il statue sur toutes les questions relatives à la vie du parti et de la Nation au vu des rapports présentés par les fédérations et les commissions ; évalue la mise en œuvre des programmes économiques et du projet de société du parti ; contrôle l’exécution des décisions et recommandations du Congrès et du Bureau Politique National

Pour cette 3e Assises, les participants plancheront d’une part sur l’évaluation de de l’état de mise en œuvre des résolutions générales du 4ème congrès ordinaire et de la 2ème session du Comité Central, ainsi que celle des actes de la retraite du parti du 10 octobre 2020 dans le cadre d’une évaluation de l’état de fonctionnement global de l’ensemble des structures et organes du parti ; et d’autre part, la prise de toutes les mesures en vue de renforcer les capacités opérationnelles des organes centraux du parti.

De sérieux doutes sur l’avenir immédiat de la nation

Pour le président du RPM, Dr Bocary Tréta, la présente session du Comité Central du parti se tient à un moment où le peuple exprime de sérieux doutes sur l’avenir immédiat de la nation. « Les débats en cours sur la conduite de la transition, la durée et l’agenda de cette transition témoignent de la complexité des enjeux et des défis qui assaillent notre peuple », souligne le Dr Dréta, selon qui le premier tour des élections générales est prévu le 27 février 2022 soit dans un délai de 61 jours.

« Les prochaines élections mettront fin au pouvoir d’exception installé dans notre pays depuis le 18 aout 2020 et assureront le passage de l’Etat d’exception à l’Etat de droit Républicain, le retour à la République démocratique », a-t-il assuré ajoutant que le RPM n’a pas un plan B pour les élections générales de 2022 au Mali. « Tout autre plan porterait le risque de nous engager dans une aventure politique aux conséquences incalculables », a précisé le président Tréta. C’est dire que les tisserands tiennent à l’organisation de l’élection présidentielle le 27 février prochain.

Sur la question sociopolitique économique et sécuritaire du pays, le tisserand en chef dresse un tableau de très peu reluisant. « La vie devinent de plus en plus chère à cause de la flambée des prix des produits de première nécessité. Le panier de la ménagère se vide de jour en jour. Les familles souffrent le martyr pour réaliser les repas quotidiens », a dénoncé le patron de l’ancien parti au pouvoir. Il a par la même occasion rejeter les Assises Nationales pour la Refondation (ANR), la prolongation de la durée de la transition, l’organe unique de gestion qui présente selon lui un caractère clanique.

Cette 3e Assise du RPM qui se déroule au même moment que les ANR a vu la participation des représentants de plusieurs partis et regroupements politiques. On peut citer entre autres le Dr Youssouf Diawara du parti Yéléma et président en exercice du Cadre d’Echange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie, d’Amadou Koita, président du PS Yélen Kura et représentant d’Ensemble pour le Mali, Alassane Abba de la CODEM et Cheick Oumar Diallo président du Mouvement ‘Nouvel Horizon/Faso Djo Sira. Tous ont réaffirme leur soutien au RPM.

Il faut noter que cette 3e Assise du Comité Central du RPM durera 02 jours. Elle intervient au lendemain de la rencontre d’échange entre le Bureau Politique National avec les élus du parti.

Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net

 

 

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1 commentaire

  1. Il est parfaitement juste de de rappeler certains aspects de la vie de tous les jours comme celle d’avoir quelquechose à mettre dans la marmite pour manger. C’est dire que l’emploi des fonds du peuple doit être bien pensé et ne pas sevir à la construction de villas luxueuses destinées aux colonels du camp de Kati. Par ailleurs dans le tire vous faites allusion aux tisserands. Là aussi comment explique-t-on que le Mali, gros producteur de coton ne fasse que l’exporter. C’est comme son or pillé par les anglo-saxons, la chine , la suisse, les emiratis. Les grandes compagnies américaines (avec nike notamment) et suisse sont à la manoeuvre. Un petit bémol cependnt la culture du coton est très polluante et consomme énormément d’eau. Ce point est d’importance majeure car cette culture occupe un place de plus en plus importante et à terme source d’insécurité alimentaire. Je ne pense pas que ces réflexions soient parmi les premières dans la tête de militaire formés non pas à assurer la sécurité des maliens mais à fromenter des coups d’états, grande tradition du camp de kati.

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