37ème congrès ordinaire du RPM : L’investiture d’IBK à la présidentielle de 2012 se dessine

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Le week-end prochain, le RPM tiendra son 3ème Congrès ordinaire. Les délégués de toutes les Sections et instances du parti sont attendus à ces assises qui pourraient déboucher sur l’investiture du président du parti à l’élection présidentielle de 2012, une question qui, pour plusieurs observateurs, ne se pose même pas.

Les 23 et 24 juillet 2011, le Rassemblement Pour le Mali (RPM) tiendra le 3ème Congrès ordinaire de son histoire. Attendus de toutes les contrées du pays et de l’extérieur, les délégués pourraient participer à des assises qui se tiendront dans la sérénité et la cohésion qui caractérisent ce parti, depuis sa création en 2001. En effet, contrairement aux deux autres «grandes» formations politiques de la place, l’Adema-PASJ et l’URD en proie à la guerre de leadership, le «Parti du tisserand» ne traverse, à l’heure actuelle, aucune zone de turbulence et n’est menacé d’aucune divergence interne. Dimanche prochain donc, à l’issue des travaux du RPM, l’investiture de son président, Ibrahim Boubacar Kéita, ne surprendra aucun observateur ou acteur de la scène politique. Et Ibrahim Boubacar Kéita pourra, à partir de ce moment se préparer à la conquête de la présidence de la République. Si en 2002 et 2007 il a échoué dans cette conquête, ses militants sont nombreux en ce moment à croire que la troisième fois sera la bonne, même si ces militants ne sont plus aussi nombreux qu’autrefois.
En effet au fil des années, le RPM a perdu beaucoup de militants, de cadres, de sièges et d’élus. Mais, cela n’est pas perçu comme un handicap majeur pour la conquête du pouvoir présidentiel, selon plusieurs analystes. D’abord parce que l’élection présidentielle dépasse le strict cadre du parti, donc de ses militants. Il s’agit d’une question de personnalité, d’envergure et de charisme. Or, depuis les années 1990, la personne d’Ibrahim Boubacar Kéita a su s’imposer aux Maliens. Premièrement en sa qualité de président de l’Adema, alors au pouvoir, et de Premier Ministre qui a eu suffisamment d’autorité et de fermeté pour mettre fin aux troubles socio-politiques que traversait le régime d’Alpha Oumar Konaré au milieu de son premier mandat. Egalement en sa qualité de président de l’Assemblée Nationale de 2002 à 2007. Selon donc ces analystes, le candidat Ibrahim Boubacar Kéïta pourrait ratisser largement en dehors des militants de son parti.

Ensuite, deuxième raison de croire que l’appauvrissement en militants n’est pas un handicap, la plupart des membres du bureau politique national originel sont restés fidèles à leur président. Ce qui fait dire à un observateur avisé de la scène politique que le RPM est l’un des très rares partis politiques qui peuvent se vanter d’avoir de véritables militants (et non de simples votants, la plupart du temps achetés). Selon lui, les responsables, cadres et militants qui sont restés avec Ibrahim Boubacar Kéita l’ont fait par une profonde conviction, donc, qu’ils se battront en toute honnêteté et intégrité, le moment venu, pour faire valoir leurs convictions et faire triompher la politique de leur président.

Ces convictions, très sûrement, seront réaffirmées dans le discours d’orientation politique du président du «parti du tisserand», au cours des travaux du Congrès, dans les résolutions et motions qui en seront issues.

A rappeler que le RPM a été fondé en 2001, à la suite de la démission d’Ibrahim Boubacar Kéita de l’Adema, son parti d’origine, et après une brève transition au sein de l’Alternative 2002. Son départ de la «Ruche» est dû à ce qui est devenu, depuis, une habitude ancrée dans les mœurs des «Abeilles» : les machinations, coups bas, traîtrises, trahisons, complots. Effectivement, en 2000, alors qu’Ibrahim Boubacar Kéïta, alors président du Comité exécutif de l’Adema croyait être le candidat naturel du parti à la succession d’Alpha Oumar Konaré à l’élection présidentielle de 2002, une forte opposition interne l’a d’abord écarté de la présidence du parti avant de le forcer à emprunter la porte de sortie. Comptant de nombreux amis et obligés, l’infortuné Ibrahim Boubacar Kéita  n’est pas parti tout seul, entraînant avec lui la plupart de ceux qui ont porté le RPM sur les fonts baptismaux en juin 2001.

Cheick TANDINA

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