Avant-hier samedi et hier dimanche, le Comité central du Rassemblement pour le Mali (RPM) a tenu au Centre de Conférence Internationale de Bamako(CICB) ses deuxièmes assises. Pendant deux jours les délégués du parti du Tisserand ont analysé la vie de leur formation politique, les reformes institutionnelles et politiques et l’état actuel de la Nation. Les travaux étaient présidés par le président du parti Dr Bocary Tréta, et ont enregistré la présence des représentants des partis alliés, pour la plupart membres de l’EPM.
Dans son mot d’ouverture, le président Tréta dira que ces deuxièmes assises du Comité central de son parti se tiennent, à un moment où la nation malienne réfléchit et s’interroge très fortement sur son devenir. Cela avec les dernières péripéties, caractérisées par des attaques répétées contre l’autorité de l’Etat, les positions des forces armées et des sécurités nationales ainsi celles des troupes des pays amis et des assassinats des populations civiles.
Pour lui, ces faits sont des indications de la fragilité du tissu social de notre pays qui a su conjuguer, son histoire et sa géographie dans la reconnaissance et l’acceptation de l’autre.
Selon Dr Tréta, le Comité central est l’organe de proposition et d’orientation stratégique du parti, dont les résolutions fondent l’action du Bureau Politique National entre deux sessions du comité central, d’une part ; et entre elles et le congrès d’autre part. « De par sa composition et la qualité des participants, il est une boussole légitime pour notre parti » a – t-il laissé entendre. Et de poursuivre que les délégués sont là, parce qu’ils ont la certitude que leur parti a encore les atouts nécessaires pour bâtir et conforter les vertus républicaines et démocratiques, au sein d’une nation qui reste après tout le socle de leurs ambitions de progrès et de bien-être social. Pour le président du RPM, il revient aux participants d’analyser la vie de leur parti, de donner leurs points de vue sur la délicate question des réformes institutionnelles et politiques, et de l’incontournable situation de la sécurité du pays.
En parlant de la vie du parti, il soutient que le RPM reste un parti dynamique, cela à travers l’animation des organes dirigeants, la tenue régulière des instances du parti, l’animation de la vie publique et politique et la participation aux élections. Mais cependant, il n’a pas occulté la situation de certains cadres qui ont cru devoir naviguer vers d’autres rivages. « Il ne s’agit donc pas de départs qui ont fondamentalement démembré le parti. Loin s’en faut. Ces départs, n’ont en rien compromis l’immense capitale de confiance dont le parti continue à bénéficier à la base » a-t-il précisé.
Par rapport aux réformes institutionnelles et politiques, Dr Tréta expliquera que la réforme de la Constitution est l’une des mesures prioritaires qui constituent non seulement un préalable aux grandes réformes institutionnelles et politiques et à la tenue des élections législatives, locales, régionales et sénatoriales. Une mesure, selon lui, qui marque l’attachement du peuple malien à ces réformes et à leur caractère irréversible.
En ce qui concerne la question sécuritaire, le président du parti du Tisserand a affirmé que son parti soutient très fermement le Gouvernement du Mali dans le processus d’élaboration et de mise en œuvre accélérée de la stratégie nationale de réforme de l’appareil de sécurité dans notre pays. « Nous souhaitons vivement que dans son processus d’adoption, la parole soit donnée au peuple à travers ses représentants à l’Assemblée Nationale » a conclu le président du RPM.
Par Jean Joseph Konaté