2ème congres ordinaire Yelema à Mopti: Discours de clôture de Moussa Mara

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Moussa Mara

2ème CONGRES ORDINAIRE YELEMA

 MOPTI

 19 NOVEMBRE 2017

 DISCOURS DE CLOTURE

 

Bienvenue et remerciements

  • Autorités administratives
  • Autorités traditionnelles et religieuses
  • Diplomates et représentants des organisations internationales
  • Partis politiques amis
  • Membres du Comité exécutif central
  • Délégués, militants et sympathisants
  • Populations de Mopti

Félicitations aux délégués !

Ils ont travaillé d’arrache-pied et ont ainsi pu épuiser l’ordre du jour très chargé du congrès, travaillant jusqu’à tard dans la nuit

Bravo pour vous-mêmes, Bravo pour le parti !

Bravo pour l’idéal de changement au Mali !

Mention particulière pour l’ancien CEC, remerciements à tous les membres qui ont donné ce qu’ils ont pu et ont contribué à faire de YELEMA ce qu’il est devenu

  1. Au nouveau Bureau

Vous avez été investi par vos camarades pour conduire le parti pendant 3 ans. C’est un immense honneur que vous devez mériter. Je vous sais femmes et hommes de conviction, de devoir et de compétence. Je n’ai pas de doute que vous y arriverez. Je vous félicite et vous encourage dans cette mission.

Vous avez eu une bonne feuille de route pour mener à bien votre mission. A vous de vous y engager sans calcul, avec comme seule boussole les principes du parti et unique cap la réussite de YELEMA.

Vous serez évalués selon les nouveaux outils dont le parti s’est doté et aucune complaisance ne sera tolérée comme aucune insuffisance dans l’exercice de votre mandat. Nous nous devons d’être rigoureux entre nous avant de l’être envers les autres.

Insha Allah, ensemble nous sommes, ensemble nous réussirons. Aucune place aux attitudes fractionnelles. Serrez-vous les coudes ! Dans la discipline, la franchise et dans la solidarité, on y arrivera !

Pour ma part, respectant en cela les textes du parti, ce mandat est mon dernier à la tête du parti. Il faut savoir passer la main et permettre une alternance indispensable à la bonne gouvernance et à la vie publique. Nous nous battons pour l’alternance au Mali. Organisons-nous pour que cela soit également une réalité à la tête de nos partis !

La politique n’est pas un métier, je ne crois pas à la carrière en politique. C’est un moment de sacrifice pour la collectivité, on doit y faire son temps et passer à autre chose en permettant à d’autres de poursuivre le chantier.

  1. Échéances de 2018

2018 constitue une importante échéance à ne pas rater pour le Mali et pour YELEMA. Ce sera l’occasion de faire triompher nos idées et notre aspiration au changement.

2018 doit impérativement voir notre pays dirigé selon des principes qui ont été oubliés : leadership exemplaire, vérité et transparence, à chacun selon son mérite, une faute égale à une sanction, Etat et administration au service du Malien notamment le faible, intérêt public au-dessus des intérêts privés, promotion de la performance…

Ces principes ne sont ni de gauche ni de droite, ils ne sont ni pour quelqu’un ni contre quelqu’un, ils sont indispensables au Mali. C’est pourquoi ils doivent triompher.

Pour ce faire, il faut des femmes et des hommes de qualité. Ils doivent se donner la main et travailler ensemble au-delà de leurs appartenances partisanes, professionnelles, religieuses ou ethniques pour sortir notre pays du trou.

Ils doivent savoir faire preuve d’esprit de sacrifice pour arracher le Mali des mains malfaisantes qui le font reculer de jour en jour, à travers un système d’ententes illicites entre politiciens – hommes d’affaires – agents publics – acteurs de la presse qui consiste essentiellement à vampiriser l’Etat et à spolier les Maliens ! Ce système n’a pas de visage, il s’adapte aux régimes et les prend en otage.

Dans mon discours d’il y a trois ans à Sikasso, j’avais dit que le Président IBK avait conscience de cela et que nous devrions l’aider à sortir le pays des mains de ce système. Trois ans plus tard, force est de constater qu’il n’y est pas parvenu !

L’année prochaine, YELEMA va travailler à chercher ces femmes et ces hommes, à les rassembler au sein d’un grand mouvement pour réaliser l’alternance, la vraie !

L’alternance qui verra notre pays changer de logiciel, de direction et d’orientation. L’alternance qui verra notre pays changer de système et de principes, avec des hommes et des femmes neufs, de nouvelles méthodes et façons de faire.

Si la réussite de cette alternance devait passer par un homme qui n’est pas de notre parti, nous n’hésiterons pas à le suivre car l’intérêt du pays est supérieur à celui de notre parti.

Cela ne fait aucun doute pour moi. Je suivrai avec plaisir l’homme en mesure de rassembler pour sortir notre pays du trou. Aucun sacrifice n’est vain pour le Mali. Quand on est capable de renoncer à sa vie pour le Mali, on est bien en mesure de renoncer à une place pour lui !

  1. Rapports avec la majorité

En droite ligne avec ce qui précède, force est de constater que la majorité présidentielle actuelle ne peut porter les aspirations au changement des Maliens.

Elle n’a pas su obtenir du Président les changements indispensables à la restauration de la confiance entre les Maliens et les dirigeants. Elle n’a pas su incarner les espoirs placés en elle au sortir des élections législatives de décembre 2013. Elle n’a même pas pu obtenir un minimum de considération de la part du Chef de l’Etat. Et maintenant, elle se réduit à accompagner le mouvement lancé pour la réélection du Président sans contenu, sans principe et sans objectif autre que de rester dans les environs du pouvoir.

L’épisode malheureux de la tentative de réforme constitutionnelle a confirmé que la majorité présidentielle n’a plus de substance, gère le quotidien au gré des humeurs du chef, défend sans conviction un dossier auquel elle n’est pas associée pour soutenir ensuite son abandon quelques semaines plus tard ! C’est sans commentaire !

Le parti YELEMA faisant le constat de la carence de la majorité a décidé d’y suspendre sa participation il y a quatre mois. Souverainement il vient de rompre définitivement ses liens avec elle. L’alternance nécessaire à la tête de notre pays ne peut être conçue avec la majorité actuelle dont une bonne partie des composantes restent encore animatrices du système décrié précédemment et qui maltraite notre pays depuis plus de vingt ans. Il en est de même de l’opposition politique actuelle d’ailleurs.

YELEMA ne s’inscrit plus dans la dynamique de la majorité. Il n’est pas non plus dans celle de l’opposition politique actuelle. Il est dans la quête de l’alternance et travaillera à construire une alternative au dispositif politique à la base de la décrépitude du Mali.

Dans cette option, on lance un appel à toutes les organisations politiques, de la société civile, à toutes les personnalités et à toutes les bonnes volontés de l’intérieur et de l’extérieur du pays pour se donner la main à la concrétisation de cette nouvelle alliance afin de sauver le Mali.

Nous avons l’une des dernières occasions pour redonner à notre pays une nouvelle route. Ne la laissons pas passer, sinon nos enfants nous le reprocheront un jour !

  1. Résolutions du congrès en rapport

Les congressistes partent de Mopti, dotés de bonnes capacités relatives aux orientations du parti en rapport avec ce qui a été dit. Les élus et futurs élus du parti portent une part importante de notre avenir. Ils doivent donc s’employer à rassembler autour des idéaux du changement et de l’alternance. Ils doivent mener campagne de manière responsable et visible et gérer leurs collectivités dans l’esprit des textes de YELEMA. Je vous encourage à travailler à doter le parti d’une assise locale forte, fondée sur des élus compétents, rigoureux, travailleurs et entièrement dévoués à leurs concitoyens.

  1. En ce qui concerne l’actualité nationale: le parti réaffirme ses positions sur les sujets suivants :
  • La situation au Nord : accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale notamment les reformes d’une véritable décentralisation, afin de renforcer les moyens des collectivités, l’engagement du processus de Désarmement Démobilisation Réinsertion (DDR) et l’indispensable déploiement de l’administration sur le territoire ;
  • Le renforcement des forces armées et de sécurité à soutenir fortement pour qu’elles puissent rapidement sécuriser le territoire et amener la paix sur son étendue en partenariat avec les amis du Mali et intégrant le dispositif du G5 Sahel ;
  • La situation au Centre du Mali avec la mise en place de véritables politiques inclusives intégrant les aspects militaires et de sécurité mais aussi le déploiement de l’administration, la cessation des abus contre les populations, la mise en place de stratégies de fournitures des services aux populations, l’implication des leaders religieux, le dialogue avec certains groupes armés de la zone pour construire progressivement un nouveau contrat social entre l’Etat et les populations ;
  • La lutte contre la corruption avec en premier lieu l’exemple donné par les autorités les plus importantes du pays : dans ce domaine comme ailleurs l’exemple doit venir du sommet ! Le poisson pourrit par la tête, on peut donc le guérir en faisant en sorte que la tête soit plus saine ;
  1. Par rapport aux actualités régionale, continentale et internationale: le parti suit avec attention certaines situations.

Sur le plan régional, la question du Sahel mérite qu’un véritable agenda international soit conçu à cet effet. Cet agenda doit permettre de concrétiser une unité des pays riverains de cet espace sur les questions de sécurité et de développement. À ce titre, Yelema suit avec attention l’idée d’Alliance pour le sahel émise par le Président français Emmanuel MACRON. L’Allemagne mais également l’Union Européenne et d’autres partenaires sont sur la même longueur d’onde. Cela est de bon augure notamment en perspective du prochain sommet UE – Afrique qui doit se tenir à Abidjan. Gageons que des résolutions concrètes puissent nous permettre de nous inscrire dans une dynamique porteuse pour la jeunesse qui doit être notre priorité absolue à moyen terme.

Sur le plan continental, plus que jamais l’intégration économique et l’unité politique de l’Afrique, en passant par ses cinq régions, sont indispensables.

Nous nous en sortirons ensemble ou pas ! Essayons donc de donner corps à un nouveau panafricanisme, celui du concret et du pragmatisme, privilégiant les petites avancées aux grands discours, celui qui verra des pays mettre en commun des projets, des activités ou initiatives, partageant leur souveraineté, agrégeant leurs moyens au bénéfice de leurs populations !  La force de persuasion du palpable est supérieure à celle des intentions. Notre pays doit se situer au diapason de ce renouveau nécessaire de l’Ideal panafricaniste !

Nous profitons de cette adresse pour manifester notre solidarité à l’égard de tous les pays et tous les peuples qui souffrent du terrorisme aveugle et de la barbarie au Mali, en SOMALI et ailleurs.

Sur le plan international, le parti YELEMA confirme son soutien indéfectible au multilatéralisme et à sa promotion au sujet des questions mondiales majeures comme les questions climatiques, au dialogue entre les religions et  au sein des religions notamment l’islam, au respect des croyances et à l’équité entre les peuples face au droit international, au respect des civilisations et contre toutes les formes d’impérialisme, d’unilatéralisme et d’imposition de ses vues aux autres sur l’échiquier international.

Si nous nous écoutons, si nous collaborons, si nous prenons le temps d’apprécier chacun à la hauteur de ce qu’il peut apporter à l’universel plutôt qu’au poids de son portefeuille, on ferait œuvre utile et on donnera véritablement corps aux valeurs d’humanisme, de liberté et d’égalité entre les hommes et entre les nations.

Mesdames, Messieurs,

Il me reste enfin à remercier Mopti, ville carrefour, où la diversité culturelle, le sens de l’hospitalité et la tolérance sont des valeurs ancrées depuis des siècles.

Mopti qui a fait la renommée de notre pays au-delà des Océans. Mopti centre de gravité du Mali et lien indéfectible entre le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest mais surtout, lien entre notre passé et notre futur !

Mopti qui unit le Fleuve Niger et son affluent principal le Bani, Mopti que nous devons aider à continuer d’unir les Maliens !

Je voudrais en même temps souhaiter un bon retour à tous les délégués, ceux de l’intérieur comme ceux de l’extérieur. Que Dieu fasse en sorte que vous retrouviez vos familles en santé et en quiétude !

Je vous donne en même temps Rendez-vous dans un mois pour ce qui sera une des étapes majeures de l’institutionnalisation de notre parti, les élections municipales partielles, locales, régionales et du district de Bamako.

Bonne et heureuse année 2018 avec un peu d’avance mais cette année sera tellement cruciale pour notre pays qu’il faut qu’on se la souhaite bonne, longtemps à l’avance et tout le temps !

Que Dieu Bénisse le Mali

Vive YELEMA et vive tous les patriotes désireux de faire avancer notre pays !

Vive le Mali éternel, un et indivisible, harmonieux et solidaire dans une Afrique unie et en paix !

 Je vous remercie.

 Moussa MARA

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4 COMMENTAIRES

  1. Un non événement! Pourquoi n’avoir pas retenu la ville de Kidal pour son congrès? Kidal est une ville du Mali cependant. Voilà des gens sans vision, sans aucune culture politique. Il ne s’agit pas de vouloir être Président pour le devenir, il faut avoir une bonne formation de base. Des des gens comme les IBK, les Moussa Mara sont juste des veinards, sinon, dans aucun pays au monde, de tels faux types ne seraient devenus même chef de quartier. Pour preuve, voici jusqu’où, ils ont conduit le pays. Le couple IBK-Mara a été le plus diabolique et le plus catastrophique des couples au sommet, jamais expérimentés dans ce pays. Ils ont détruit tout qui avait été laborieusement peaufiné au Burkina, avant leur avènement au pouvoir. Les conséquences, les Maliens seuls peuvent en parler, tellement ils en ont gros sur le cœur après ces enfoirés.

    • Une tres belle recommendation pour Moussa Joseph d’aller a Kidal pour la conference de Yelema. Mais comme on le sait il n’est pas un garcon, il a fui et continue de fuir.

    • Petit Toure’, SABALI! Le Toure’ qui etait au sommet a pris le mur!!! AW TOURE’ LAKAW TE’ MALO! RIRE!!!!!

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