2ème congrès ordinaire du parti Yélèma à Mopti: Moussa Mara reconduit à la presidence pour un dernier mandat de 3 ans…le parti se retire de la majorité présidentielle et se réclame désormais du centre

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Moussa Mara au 2ème congrès ordinaire du parti Yelema, le Changement à Mopti: « Ce qui est en train de se passer à Mopti menace l’existence même de ce pays »
Une vue du presidium du parti Yelema

Les 18 et 19 novembre 2017, s’est tenu dans la salle Sory Bamba de Mopti, le 2ème congrès ordinaire du parti Yélèma ”Changement”. Au cours des deux jours de ce congrès, les congressistes ont procédé à la relecture du statut du parti, la mise en place d’un nouveau bureau du Comité exécutif central (CEC) de 83 membres sous la présidence de Moussa Mara pour un mandat de 3 ans, ainsi qu’à la rédéfinition d’une nouvelle orientation pour le parti. Deux grandes resolutions sont à retenir de ce congrès à savoir : le retrait du parti de la majorité présidentielle et la reconduction de son Président pour un dernier bail de trois ans en vue de promouvoir l’alternance.

La salle Sory Bamba de Mopti, quatrième région administrative du Mali a refusé du monde pour la cérémonie d’ouverture de ce 2ème congrès ordinaire du parti Yélèma ”Changement”. Il était 10 heures au moment où la délégation du président Moussa Mara a fait son entrée dans la salle. Sous l’acclamation forte des congressistes, il a salué en poignée de mains les autorités administratives et coutumières de la Venise malienne qui ont fait le déplacement. Ensuite, il s’est installé sur le podium, entouré par le Maire de la commune urbaine de Mopti, Issa Kanssaye ; du président de la Commission d’organisation de ce congrès, Dr. Youssouf Diawara, non moins 2ème Vice-président; et du 1er Vice-président du parti, Abdoulaye Diarra.

Le maire de la Commune urbaine du Mopti, Issa Kanssaye, dans son allocution a souhaité la bienvenue au nom de la population de Mopti, des conseillers communaux, au président Moussa Mara et aux délégués sur la terre de Mopti, la Venise malienne.

Il a salué l’honneur porté sur la ville de Mopti pour organiser le deuxième congrès ordinaire du parti Yélèma. Selon lui, cela est un signe de confiance, de respect à l’égard des populations de Mopti. A ses dires, aujourd’hui face aux enjeux et aux défis sécuritaires de notre pays, il est recommandé au peuple malien de faire un consensus commun fort au tour d’un essentiel qui est la patrie. Pour lui, il faut une citoyenneté consciente et responsable sans quoi il serait difficile de trouver des solutions aux maux du pays. Il a dit que le président Mara est un exemple à suivre par la jeunesse africaine particulièrement car il a prouvé à travers son parcours qu’être jeune n’est pas un handicap mais plutôt une opportunité à saisir pour faire mieux. Il a souhaité qu’à la sortie de ce congrès, qu’il y ait une directive claire portant des solutions implacables pour l’essor du parti Yélèma voire du pays.

Prenant la parole, le président de la Commission d’organisation de ce 2ème congrès, Dr. Youssouf Diawara, a salué et remercié les membres de sa commission qui ont « mouillé le maillot » pour la réussite de l’organisation. Selon ses propos, tout n’est pas parfait mais lui et son équipe ont donné le meilleur d’eux mêmes. Et de souligner que l’heure actuelle de notre pays n’est pas facile et surtout pour organiser le congrès d’où un challenge qui a été portéà travers l’organisation de celui-ci. En outre, il a soutenu que le parti Yélèma à Mopti n’est pas un orphelin et la mobilisation faite est un témoignage fort. « Le parti est accompagné à Mopti par les partis amis, par les leaders religieux, par la jeunesse, les autorités traditionnelles de Mopti donc le parti Yélèma a une base à Mopti », a-t-il dit. Pour Dr. Diawara, fonder un parti n’est pas facile surtout quand tu as des idéologies comme celle de Yélèma de défendre la vérité et la transparence et aussi dans un pays comme le notre, cela n’est pas facile. Il a souhaité que les décisions prises lors de ce congrès soient des résolutions pour contribuer à lessor du parti.

Selon Moussa Mara, « Ce qui est en train de se passer à Mopti menace l’existence même de notre pays »

Dans son discours d’ouverture, le président du parti Yélèma, Moussa Mara a tout d’abord remercié et félicité la commission d’organisation pour les efforts qu’ils ont fournis pour que le congrès se tienne dans de bonnes conditions. Il a ainsi salué les populations de Mopti, les militants et sympathisants du parti, les délégués et les membres des partis amis pour la forte mobilisation qu’ils ont eu à faire afin de donner de l’éclat au congrès. Le Président Moussa Mara a prévenu les autorités compétentes de prendre des mesures rigoureuses pour sécuriser l’ensemble du pays mais surtout la région de Mopti qui est le centre de notre pays. Selon lui, Mopti est aujourd’hui une région et une ville martyre, elle est menacée et en tant que centre du pays, elle doit être sécurisée pour le bonheur du Mali.

« Ce qui est en train de se passer à Mopti menace l’existence même de notre pays, nous ne devons pas nous tromper d’appréciation ni de diagnostic», a-t-il analysé. Selon Mara, ce n’est pas seulement une question de terrorisme et de banditisme, ni même de rébellion, c’est aussi et surtout une question qui renvoie au contrat social déchiré, à la mauvaise gouvernance de notre pays et mauvais fonctionnement de notre État. Espérons, a-t-il souhaité, que ce qui se passe à Mopti soit circonscrit et corrigé afin que le Mali puisse continuer d’exister et qu’il puisse continuer d’aller en avant. A l’en croire, bien sûr nous ne devons pas oublier le moyen militaire, mais il faut des moyens pour que les populations aient des emplois, la justice, de l’eau, de l’électricité entre autre, et si ces moyens sont réunis la population ne se révoltera pas, alors nous espérons que cela soit comprenne par nos dirigeants d’aujourd’hui. Selon le président Mara, tous les maliens sans exception se plaignent de la justice, de la corruption, de l’enrichissement illicite aux niveaux de nos dirigeants… Il faut qu’on gère ces défis sinon notre pays ne pourra pas avoir la stabilité.

Le progrès du Mali nécessite un sursaut d’engagement…

 Parlant de la sensibilisation sur l’unité, Moussa Mara a dit que l’Accord pour la paix et la sécurité signé doit diligemment être appliqué pour la stabilité au nord. A ses dires, les dirigeants doivent comprendre que l’aide des forces étrangères a des limites, donc c’est à nous les maliens de prendre les choses en mains pour sortir notre pays de l’ornière.

« Il nous faut réaliser le sursaut nécessaire pour engager le Mali dans le progrès, la prospérité, le changement, en triomphant des forces de l’inertie, des forces de la régression, du retour en arrière, de ceux qui gagnent dans le statut quo, la corruption, la médiocrité, les passe-droits, le trafic d’influence, la paresse, et ceux qui se battent pour eux-mêmes et contre le pays», a-t-il asséné. Toujours selon Mara, il faut amener le Mali vers le travail, le gain à la sueur de son front, la vérité, la justice, l’équité, la transparence, l’alternance dans le leadership, le leadership désintéressé qui exerce ses responsabilités et passe ensuite pour aller faire autre chose.

Concernant le parti Yélèma, le président Mara a souligné que ce congrès permettra de porter des modifications aux textes du parti pour combler certaines insuffisances quils ont connues. A ses dires, aujourd’hui le parti Yélèma s’est installé, en 7 ans de création, dans le paysage politique de notre pays. Il doit renforcer son ancrage local et s’affirmer comme un acteur de l’amélioration des conditions de vie des Maliens dans les communes, les régions et partout ailleurs. « Le parti Yélèma n’a jamais failli à ses devoirs, il a été toujours là dans les différentes activités politiques, alors il ne fait rien à moitié », a-t-il révélé.

A en croire Mara, « Nous devons promouvoir l’excellence et le mérite, tout en confiant les responsabilités aux citoyens compétents et dévoués »…

Lors des élections municipales passées, sur 403 élus locaux le parti Yélèma a eu 15 maires, le président Mara s’est félicité pour ce résultat. Et de préciser que lors de ces élections, son parti n’a dépensé que 130 millions de francs CFA sur toute l’étendue du territoire tandis que certains partis politiques ont dépensé plus de 2 milliards de francs CFA, donc le résultat obtenu par le parti Yélèma est salutaire.

Ainsi, il est du président Mara d’indiquer qu’il convient d’examiner tous ces enjeux avec lucidité et engagement pour donner à Yélèma l’impulsion nécessaire afin de lui faire franchir le palier qui fera de lui l’un des partis phares au Mali. « Pour ce faire, nous devons promouvoir l’excellence et le mérite et donner des responsabilités à ces membres performants et dévoués, ceux qui ont démontré leur efficacité et qui ont obtenu des résultats » a-t-il conseillé aux congressistes. Et de renchérir que « nous devons cultiver l’alternance et la redevabilité si nous voulons obtenir l’alternance au niveau de la gestion du pays. On ne peut pas calmer quelque chose à l’extérieur et faire le contraire à l’intérieur». Il a clos ses propos en disant qu’il croit au Mali malgré les difficultés qui l’ancrent et qu’il est persuadé que le Mali sera construit surtout avec les idéaux du parti Yélèma.

ADEMA, RPM, RPDM, PRVM-Fasoko sont les partis politiques amis dont nous avons enregistré la présence et ils ont tous exprimé leur satisfaction pour la tenue de ce congrès et exhorté le parti sur ses idéaux. Le chef de village de Mopti et le président du Haut conseil islamique du Mali à Mopti ont aussi salué le président Mara pour ses actions à l’honneur de notre pays et ont rassuré leur soutien à la faveur de son parti.

A travers leur Coordinateur national, Drissa Amara, les clubs des amis de Moussa Mara ont réitéré leur engagement en soutenant Mara pour qu’il soit maire du District de Bamako et ensuite qu’il soit élu le président de la République du Mali en 2018.

Les prestations musicales du groupe xxxx et les jeunes rappeurs ont ainsi donné l’éclat à l’évènement du congrès.

Retenons que Mopti est la quatrième région administrative du Mali situé à 622 kilomètres vers le nord, elle est sur une superficie de 125 000 kilomètres carrés, avec 11 quartiers et une population composée d’ethnies hétérogènes.

Seydou Karamoko KONE

 

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