Le 2ème congrès ordinaire de la Convergence pour le développement du Mali (Codem) s’est tenu du 13 au 14 mai, conjointement avec le 1 er congrès des femmes et des jeunes du parti. Cette activité a regroupé plusieurs participants venant de l’intérieur et de l’extérieur du pays. C’était au Pavillon des Sports du stade Modibo Keïta en présence de plusieurs partis amis invités.
C’est le chargé de la communication du bureau national du parti, Allaye Guindo, qui donne le ton en livrant le contenu du programme aux congressistes et aux partis amis venus pour la circonstance. Il a ensuite donné la parole au présidium, en premier lieu au président du mouvement des jeunes du parti, Moussa Konta. Lequel, dans son intervention, a rendu un vibrant hommage aux femmes et aux hommes qui ont contribué au succès du parti. Avant de leur demander de maintenir le cap. Abondera ensuite dans le même sens, Mme Tall Fillémane Dembélé, représentante de la présidente du mouvement des femmes du parti. Elle a par ailleurs demandé aux femmes de s’engager davantage pour la réussite de leur parti.
Intervenant à son tour, le président du parti Codem, Housseiny Amion Guindo, non moins ministre des Sports, a loué les efforts des membres du bureau national, des sections et sous-sections du parti, qui assurent aujourd’hui à la Codem le statut de quatrième force politique nationale au sortir des élections communales du 20 novembre 2016 ; et la troisième force de la majorité présidentielle.
- Guindo a en outre déclaré que la Codem assume son appartenance à la majorité présidentielle, joue loyalement sa partition dans la majorité présidentielle et respectera son contrat de mandature jusqu’à la fin du mandat du président de la République Ibrahima Boubacar Keïta.
«Toutefois, a-t-il affirmé, il vous revient librement et démocratiquement d’évaluer la participation de la Codem à la majorité, d’en tirer objectivement tous les enseignements et de définir l’orientation du Parti en direction des élections présidentielles de 2018. Par ailleurs, je ne doute point que vous donnerez des directives claires pour la poursuite du renforcement du Parti, de notre participation aux futures échéances électorales de proximité (conseils de cercle et de région, les élections législatives prochaines…)».
Évoquant les résultats obtenus par son parti, Housseiny Amion Guindo a relevé que la Codem a présenté des listes dans toutes les régions sauf à Kidal, Ménaka et Taoudenit. Et dans les régions où le parti s’est présenté, a-t-il poursuivi, son taux de couverture territoriale est de 34% à Kayes, 65 ,74% à Koulikoro, 98,63% à Sikasso, 66,95% à Ségou, 85,18% à Mopti, 12,50% à Gao et 40,38% à Tombouctou. À l’issue des élections législatives de 2013, ajoutera-t-il, la Codem a pu faire élire cinq députés à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, les partis amis venus pour la circonstance se sont tour à tour succédé au micro pour saluer et souhaiter la bonne tenue du congrès. Ils ont aussi fait des recommandations pour sa réussite.
Au deuxième jour du congrès, les travaux ont pris fin après des heures de tractations sur fond de tension suite au refus de l’honorable Hady Niangado d’occuper le poste de 4ème vice-présidence du parti. Même étant à Paris, il a réussi à faire bouger les choses en sa faveur.
À l’issue des travaux du congrès, le président sortant, Housseiny Amion Guindo, a été réélu à la tête d’un nouveau bureau de 79 membres dont une dizaine de femmes. Très ému, Housseiny Amion Guindo a pris la parole pour remercier les militants et sympathisants du parti pour sa réélection. Il s’est solennellement engagé à respecter tous les engagements du parti, et a promis une application stricte de toutes les recommandations issues du congrès. Selon Housseiny Amion Guindo, la Codem réaffirme sa loyauté à la convention des partis politiques de la majorité présidentielle (Cmp).
À propos des échéances électorales à venir dans notre pays, le président Housseiny Amion a beaucoup insisté sur les directives du bureau national qui recommande l’organisation d’une conférence nationale extraordinaire à l’effet de décider de la candidature de la Codem à l’élection présidentielle de 2018.
Ousmane DIAKITE/Stagiaire
Encadré
Hady Niangado, le trublion !
Au deuxième jour du congrès de la Codem, les travaux ont été émaillés de violences verbales et physiques, en raison du refus catégorique de l’honorable Hady Niangado de la commune II, d’occuper le poste de 4ème vice-présidence du parti. La commune II étant la localité la plus représentée à ce 2ème congrès ordinaire de la Codem, Hady Niangado en a profité pour perturber les travaux du congrès. En effet, ses militants et sympathisants ont semé une pagaille indescriptible dans la salle jusqu’à obtenir une suspension temporaire des travaux. Aux dires des membres du bureau national de la Codem, ce comportement indigne d’Hady Niangado ne restera pas impuni. Cependant, même étant à Paris, il a réussi à faire bouger les choses en sa faveur. Il occupe le poste de 3ème vice-présidence au sein du bureau national de la Convergence pour le développement du Mali (Codem).
La faute politique de Valls (l’indésirable)
Valls donne un coup de sabot violent au PS, «En Marche» lui impose d’attendre (momentanément) à la porte, le temps de le fouiller sérieusement, voir s’il n’a pas de poignards sous son manteau. Il est expérimenté mais il s’est donné en spectacle. Ayant violemment critiqué Macron à ses débuts, jaloux de voir que l’étoile montante marchait sur ses pieds (positionnement idéologique), au point que l’entourage de Macron soupçonnait le camp Valls de distiller les premières rumeurs déstabilisatrices contre le candidat d’En Marche. Valls pouvait se montrer plus fin et subtil dans sa volonté de rejoindre Macron. Entre les deux, ce n’est pas l’amour, mais la rancune tenace (Mitterrand).
L’ancien PM de Hollande pouvait tâter le terrain, sonder, par émissaires discrets, au lieu de s’annoncer dans une maison dont il se savait indésirable. Autre erreur politique. Valls n’était pas du tout obligé d’asséner un coup de sabot au parti qui a, jusque-là, fabriqué sa carrière politique. En disant que le parti socialiste est mort, le mot était fort de la part de quelqu’un qui venait d’être PM au nom de ce parti au pouvoir. Aujourd’hui, son destin est entre les mains de Macron (car Valls ne remplit pas les conditions pour être investi au nom de la République En Marche), mais on parle d’exception.
Quant à Macron, il ne doit pas faire l’erreur de Chirac qui s’est fragilisé dans une guerre d’usure en voulant se venger des Balladuriens, au point de faire gagner la gauche (Jospin devient PM). Macron doit peut-être pardonner, élargir sa base…face à lui, il y aura un Mélenchon et une Marine pugnaces opposants. Bien que Valls soit affaibli, il peut (il est expérimenté malgré ses fautes politiques) cogner fort, surtout quand les Français sortiront bientôt dans les rues contre les mesures de Macron concernant le travail, l’entreprise, les questions sociales (syndicats).
Yaya TRAORE
ok!
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