2ème congrès ordinaire de la CODEM – Le contrat de mandature avec IBK sera respecté – La candidature de 2018 reléguée à une conférence nationale

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Le président Codem (au microi) photo archives
Le président Codem (au micro) photo archives

Plusieurs fois ajournées, le assises ordinaires tant attendues de la CODEM se sont finalement déroulées le week-end  au Pavillon des Sports du Stade omnisports. Face aux militants massivement mobilisés pour renouveler l’instance dirigeante et décider de ses orientations futures, le président sortant, fortement pressenti pour se succéder à lui-même, a donné de la voix dès l’ouverture des travaux. La  troisième force politique de la majorité présidentielle, a indiqué le ministre Housseini Amion Guindo, n’écarte aucune option mais rassure quant au respect de ses engagements de mandature envers le parti.  

Dans la salle du Pavillon des Sports littéralement prise d’assaut par la vague bleue et blanche, le ministre des Sports a tout d’abord procédé à l’état des lieux de la formation qu’il dirige depuis sa création. En souhaitant la bienvenue aux délégués des différentes sections de l’intérieur et de l’extérieur, Housseini Amion Guindo s’est réjoui au passage de l’intérêt des  partis amis avant de dresser le bilan politique de son parti depuis 2013 : cinquième à l’élection présidentielle de la même année, quatrième force politique nationale au sortir des élections communales du 20 Novembre 2016 et troisième formation au sein de la majorité présidentielle.

Un tableau reluisant que le président de la Codem a mis au compte des retentissements produits par le slogan mobilisateur du parti  «comptons d’abord sur nos propres forces» et  auquel le parti doit sa présence au gouvernement depuis 2011, selon le patron des cols bleus. Le président a indiqué par la suite que sa famille politique assume fièrement son appartenance à la majorité présidentielle et  respectera son contrat de mandature jusqu’à la fin du mandat présidentiel en cours. Et de mettre les pieds dans les plats en ces termes : «Il vous revient librement et démocratiquement d’évaluer la participation de la CODEM à la majorité, d’en tirer objectivement tous les enseignements et de définir l’orientation du parti en direction des élections présidentielles de 2018». Des allusions pleines de sens d’autant qu’elles laissent en suspens la question du soutien à IBK en 2018. Un suspense sur lequel les délégués ont dû lever un grand coin du voile à l’issue des assises qui reléguée la question des ambitions présidentielles  de la Codem à une date ultérieure. Elle sera notamment tranchée dans le cadre d’une prochaine conférence nationale du parti avant la présidentielle de 2018.

Il faut noter au passage que les assises sont intervenues dans la foulée des retournements de la crise du football, un sujet sur laquelle le ministre des Sports n’a guère rougi.  Au nom de  son parti, il a félicité les acteurs du sport roi d’avoir fait preuve de responsabilité en acceptant des compromis. «Poulo» s’est engagé dans la même veine à veiller à l’application correcte dudit accord, de la même manière que fut lancé le combat contre ce qu’il qualifie de «pratiques malsaines du milieu ».

Loin de faire dans la publicité, Housseyni Amion Guindo a tenu par ailleurs à situer le poids de son parti en se référant notamment sur sa présence remarquable à l’Assemblée Nationale où il assure la présidence du groupe APM à travers le premier vice-président du Parti, l’Honorable Abdoul Kassoum Touré, tandis qu’un autre cacique de la Codem, l’Honorable Hady Niangadou en l’occurrence, a été hissé au rang de 2ème  vice-président du bureau de l’AN en même temps son camarade Djibril Diarra comme secrétaire parlementaire depuis la rentrée parlementaire d’Octobre 2016. Idem pour leur collègue du même parti Modibo SAGARA qui quant à lui siège à la Haute Cour de Justice, tandis que Karim Yossi représente le parti au Parlement de l’Union Africaine. Il s’agit d’une représentativité somme toute proportionnelle à la notoriété que la formation du ministre des Sports n’a de cesse de conquérir depuis son arrivée sur la scène politique malienne.

Idrissa Keïta

 

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