Lors du 2ème congrès ordinaire des FARE tenu le week-end dernier à Bamako, le président dudit parti, Modibo Sidibé, a demandé la poursuite de la discussion entre les instances de la CEDEAO et de l’UEMOA avec les autorités de la transition en vue de l’adoption d’un chronogramme consensuel pour la tenue des élections générales.
Le parti des forces alternatives pour le renouveau et l’émergence, FARE-An Ka Wuli, n’est pas favorable à un long bras de fer avec les dirigeants de la CEDEAO et de la communauté internationale. Cette formation politique l’a fait savoir le week-end dernier à travers son Président, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, lors du second congrès ordinaire de la création dudit parti. Devant des centaines de militants, le président des FARE a exprimé le regret du parti suite aux sanctions infligées au Mali, puis a dénoncé leurs extrêmes gravissimes qui, selon lui, pénalisent encore plus les populations maliennes en proie à une crise sécuritaire sans précédent.
En riposte à ces sanctions, il a appelé au rassemblement de toutes les forces vives de la nation de l’intérieur et de l’extérieur dans un dynamisme patriotique et inclusif de sortie de crise. A cet égard, il a salué la grande mobilisation de toutes les catégories, les actions et autres appels pour anticiper et ou atténuer les effets de ces graves sanctions sur les populations. Le président des FARE pense que le Mali a marqué « le coup », mais il faudrait sortir vite de toute logique de bras de fer avec la communauté économique régionale. « Ne tombons pas dans des choix ou attitudes tactiques qui flattent notre orgueil, mais qui seront stratégiquement désastreux pour notre avenir et pour la sous-région », prévient l’ancien Premier ministre. Et de poursuivre que dans ce sillage le rassemblement du vendredi dernier demande à ce que « les autorités de la transition reprennent l’initiative en conviant tous les courants, les forces vives, les acteurs politiques et sociaux à convenir ensemble des actions à poser dans l’immédiat pour sortir de la période transitoire et enclencher un nouveau cycle pour le pays ».
Visiblement opposé à un bras de fer avec la CEDEAO, dont il décrit comme un partenaire du Mali, l’ancien Premier ministre opte pour une feuille de route consensuelle pour une sortie de crise. Laquelle il veut qu’elle soit « inclusive et réaliste » porteuse d’une nouvelle dynamique de coopération avec les partenaires, qui s’éloignent des tensions perpétuelles, et qui dressent les nouveaux contours de cette collaboration selon les intérêts et les objectifs sécuritaires du Mali.
Dans cette optique, le président des FARE demande « aux instances de la CEDEAO et de l’UEMOA de poursuivre les discussions avec les autorités de la Transition en vue de l’adoption d’un chronogramme consensuel pour la tenue des élections générales au Mali ». Pour lui, il est impérieux que le Mali et les communautés régionales sortent de cette crise par le haut.
Pour ce faire, il a évoqué la mémoire des Pères fondateurs de la République du Mali qui, selon lui, furent des panafricanistes visionnaires et des artisans infatigables de l’unité politique et de l’intégration économique du Continent africain. « Nous le devons enfin, aux peuples frères du Sahel auxquels nous lie une solidarité de destin ainsi qu’aux peuples d’Afrique, tant l’histoire du Mali est indissociable de la Grande histoire des peuples africains », a –t-il dit.
La meilleure riposte…
Optimiste, l’ancien Premier ministre a exhorté les maliens à faire en sorte que cette crise soit pour le Mali, et par-delà de leurs divergences politiques contingentes, une opportunité historique féconde dans son combat permanent pour le bien-être du peuple malien. Car, dit-il, dans la situation telle que la vive actuellement les populations maliennes, « ce sont les postures clivantes, les anathèmes, les oppositions sectaires et intolérantes, les subjectivités égocentrées et les agendas inavoués ».
Et pour le président des FARE, le Président de la transition, le Colonel Assimi Goita, est le seul candidat idéal pour rassembler ses compatriotes sans en exclure aucune catégorie avec pour seul objectif de convenir des éléments pertinents d’un chronogramme à soumettre à la CEDEAO. Cette option, selon l’ancien Premier ministre, est la seule exigence véritable de l’heure en dégageant des perspectives solides de sortie de crise du Mali. « Ce serait là assurément, la meilleure riposte », a-t-il conclut sur ce sujet.
Siaka DIAMOUTENE/ Maliweb.net