Les militants de la Convergence pour la Démocratie au Mali (CODEM) étaient en fête. C’est peu dire car la plus grande salle du Centre International de Conférence de Bamako n’a pu contenir tout ce monde qui voulait prendre part à la cérémonie d’ouverture de la 2ème Conférence nationale de leur parti. C’était dimanche dernier.
Selon Housséïni A. Guindo, le président de la CODEM, la Conférence nationale est une instance qui se tient entre deux congrès afin de faire le point sur les orientations majeures du parti. La présente conférence nationale, a-t-il dit, sera mise à profit pour « débattre des sujets majeurs tels que l’état du parti, la relecture des statuts et règlements intérieurs, la stratégie électorale du parti pour les élections communales et régionales de 2015 et enfin le réaménagement du Bureau National. » Du reste, le discours du président de la CODEM était un clin d’œil au président IBK dont, tel un refrain, le nom y est repris une vingtaine de fois. Ainsi « la CODEM lance un appel à l’ensemble du peuple malien, classe politique, société civile, toutes les forces vives du pays, à se rassembler derrière le président IBK », a indiqué Housséïni A. Guindo.
Le message poignant de la cérémonie viendra de l’honorable Hadi Niangadou, député élu en Commune II du district de Bamako. Une prise de parole en Bambara, non prévue par le programme précédemment délivré. Il charge le président du parti, non moins ministre des Sports, de transmettre au président de la République un message du peuple malien. « Monsieur le président, dites au présent IBK que les Maliens souffrent. Vous êtes un de ses ministres, donc plus porche de lui.
Les Maliens souffrent », dit l’honorable Hadi Niangadou.
Cette prise de parole inopinée et osée, loin de traduire un quelconque malaise, pourrait être perçue comme le signe d’une maturité politique. Celle qui consiste à s’assumer, fusse-t-il, au sein de la majorité présidentielle.
Mamadou TOGOLA
