La Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) a tenu, hier dimanche, sa deuxième conférence nationale dont les objectifs étaient de faire l’état du parti, relire les textes qui le régissent, réaménager ses instances dirigeantes et peaufiner les stratégies électorales pour les échéances communales et régionales prochaines. C’est la salle de 1000 places archi comble du CICB qui a abrité la cérémonie d’ouverture de ladite conférence présidée en personne par Housseini Amion Guindo, président du parti et non moins Ministre des sports.
Nous vous proposons ici l’intégralité de son discours prononcé que voici.
Camardes Délégués
Chers Invités
Mesdames et Messieurs les militants sympathisants de la CODEM
Mesdames et Messieurs de la presse
A l’entame de mes propos, permettez-moi de rendre grâce à Dieu, le Miséricordieux, qui nous permet de nous réunir ce matin dans le cadre de la deuxième conférence nationale du parti.
Permettez-moi aussi de saluer les délégués venus de l’intérieur du pays et de l’étranger, je leur souhaite la bienvenue et un bon séjour parmi nous ici à Bamako.
Je voudrais aussi saluer et remercier nos invités qui ont bien voulu rehausser l’éclat de notre cérémonie d’ouverture par leur présence.
Mes salutations et remerciements vont également à nos amis de la presse ici présents.
Tel que stipulé par nos statuts et règlements intérieurs, la conférence nationale est une instance qui se tient entre deux congrès afin de faire le point sur les orientations majeures du parti. Aussi, au cours de la présente conférence nationale, la première du genre depuis le congrès de Sikasso, nous débattrons des sujets majeurs, tels que l’état du parti, la relecture des statuts et règlements intérieurs, la stratégie électorale du parti pour les élections communales et régionales de 2015 et enfin le réaménagement du Bureau National.
Camarades Délégués
Chers Invités
Mesdames et Messieurs les militants et sympathisants de la CODEM.
Que de chemin parcouru, depuis le congrès de la CODEM tenu à Sikasso en mars 2012. En effet, le parti a continué à renforcer son ancrage à la base par la mise en place des structures du parti à tous les échelons (sections, sous-sections et comités). Pour amplifier cette dynamique et maintenir un contact régulier avec la base, des missions du Bureau National ont, de façon régulière, sillonné les sections du parti.
Par ailleurs, les mouvements des femmes et des jeunes sont créés et on mené aussi beaucoup d’activités qui ont contribué à renforcer le parti.
Donc, c’est au regard, des résultats engrangés lors des élections communales de 2009 lors desquelles la CODEM s’est classée 4è d’une part et de l’état de vitalité progressive du parti, que la CODEM a décidé de participer aux élections présidentielles et législatives de 2013.
Pour ce qui est de l’élection présidentielle, le parti a placé sa confiance à ma modeste personne pou être son porte étendard. Le candidat de la CODEM s’est classé 5è sur 27 candidats. A ce niveau, je voudrais signaler un acte politique majeur de la CODEM. En effet à l’issue du 1er tour de l’élection présidentielle, après l’élimination du candidat de la CODEM, moins de 48 h seulement après, le parti a décidé de soutenir le candidat IBK au second tour. La suite logique à cette décision a été, après les législatives, notre appartenance à la convention de la Majorité Présidentielle. Ce choix de la CODEM de soutenir le président IBK s’explique par notre volonté de respecter le choix des Maliens qui ont voté à plus de 77% pour IBK d’une part et d’amplifier la légitimité dont le président venait de bénéficier de la part de ses compatriotes, d’autre part.
Aujourd’hui, plus qu’hier, nous sommes convaincus avoir fait un choix judicieux qui permet d’avoir une majorité présidentielle forte capable de soutenir le président de la république dans un contexte politique socio-économique et sécuritaire très difficile dont il a hérité.
Par ailleurs autre motif de satisfaction de la CODEM, d’avoir soutenu dès la fin du 1er tour des présidentielles le président IBK, est de constater que dans le choix des hommes et des femmes aux différents postes de responsabilités (Gouvernement, haute administration…) il a toujours accordé une place de choix aux jeunes, qui représente aujourd’hui plus de 70% de la population malienne. Ce qui conforte un principe cher à la CODEM à savoir le tournant générationnel. C’est pourquoi à la CODEM, nous constatons avec beaucoup de bonheur et saluons en même temps la confiance que le président de la république IBK a pour les jeunes de ce pays
Pour ce qui est des élections législatives, la CODEM a pu faire élire 5 députés dans les circonscriptions des communes I et II du District de Bamako, de Bankass, Bandiagara et Koro.
Malgré les contraintes matérielles et financières difficiles dans lesquelles le parti a abordé ces deux élections, l’on peut sans risque de se tromper dire que les résultats plus qu’honorables obtenus sont à mettre à l’actif de nos militants et sympathisants pour leur engagement et mobilisation sans faille. C’est ici et maintenant le lieu, en ma qualité de Président du parti et au nom du parti, de vous adresser solennellement mes vifs remerciements.
Je voudrais par la même occasion vous demander de maintenir sinon de renforcer cet esprit de sacrifices et d’engagement au service de notre parti la CODEM.
Camarades Délégués
Chers Invités
Mesdames et Messieurs les militantes et sympathisants de la CODEM
Très bientôt, dans quelques semaines, précisément le 26 avril 2015 nous serons en face d’élections cruciales à savoir les élections communales et régionales. Face à cette perspective politique j’exhorte tous les responsables et militants du parti, à quel que niveau qu’ils se trouvent, de s’engager et de se mobiliser pour la victoire du parti. Sachez Camarades que la CODEM a une position et une image à défendre sur l’échiquier politique national
Camarades Délégués
Chers Invités
Mesdames et messieurs les militants et sympathisants de la CODEM
Concernant la situation sociopolitique du pays, depuis le congrès de mars 2012 à Sikasso, notre pays est passé par plusieurs phases successives.
Tout d’abord, la grave et profonde crise qu’a connu notre pays en 2012, notamment le coup d’Etat militaire et l’occupation des régions de Tombouctou, Gao, Kidal et même une partie de Mopti par une coalition de rebelles, du MNLA et des djihadistes, la CODEM a joué à fond sa partition pour contribuer à la sortie de crise. Dans le cadre d’une alliance avec d’autres formations politiques, la CODEM a œuvré pour le règlement de la crise politique qui a donné lieu à la tenue des élections présidentielle et législatives.
Par contre, l’autre pan de la crise et de loin la plus grave, la plus préoccupante, est celle des régions du Nord. En effet malgré l’intervention de la France par le biais de l’opération SERVAL que tout le Mali a salué, notre Etat peine toujours à asseoir sa souveraineté sur l’ensemble de notre territoire national. Et pourtant la résolution 2100 du Conseil de sécurité des Nations Unies ainsi que toutes celles prises par cette organisation internationale, consacre sans détour, l’unité et l’intégrité territoriale du Mali.
C’est le lieu pour moi, de saluer l’engagement total du Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar KEÏTA qui, dès le départ, n’a pas transigé avec ce qu’il considère comme une ligne rouge à ne pas franchir à savoir l’unité et l’intégrité du territoire du Mali, la forme laïque et républicaine de l’Etat.
De part ses prises de position claires et nettes par rapport à la question du Nord, la CODEM soutient sans réserve le président IBK. A titre d’ illustration le 12 février 2015, en recevant une délégation conjointe des Nations Unies et de l’Union Africaine, le Président IBK disait ceci : « Il n y a jamais eu dans ce pays d’exclusion au motif ethnique, religieux, de la couleur de la peau. Nous sommes blancs et noirs au Mali sans complexe. Le Mali est un pays de métissage. Qu’on n’amène pas ici, dans le traitement de la question malienne, des concepts qui, peut-être, valent ailleurs mais pas au Mali » fin de citation. Ces propos du président IBK sont conformes à la réalité historique, sociale et sociologique de notre pays.
Lors de la même rencontre, par rapport à la résolution de la crise, le président IBK a dit ceci : « Il n’y aucune alternative à la paix. Seule la négociation vaut. En tout cas, ici au Mali nous sommes déterminés à aller à la paix, une paix réelle et solide. L’ensemble national malien, je le dis, ne sera jamais d’accord avec le moindre morcellement territorial du Mali. Et aucun homme d’Etat ne peut s’engager dans cette voie et avoir l’assurance de la paix. ».
Camarades Délégués
Chers Invités
Mesdames et Messieurs les militantes et sympathisants de la CODEM
Ces propos du Président de la république IBK se passent de tout commentaire et traduisent réellement le sentiment de chacun des maliens. C’est pourquoi la CODEM lance un appel à l’ensemble du peuple malien, classe politique, société civile, toutes les forces vives du pays, à se rassembler derrière le président afin qu’il demeure le premier rempart pour le règlement de la crise du nord de notre Mali afin que le Mali retrouve l’unité nationale, l’intégrité territoriale et se dédie au développement harmonieux du pays.
Camarades Délégués
Chers Invités
Mesdames et messieurs les militants et sympathisants de la CODEM
Concernant la situation socio-économique, elle a été marquée par des difficultés économiques et de gouvernance. Avec les mesures prises par le Président de la République et le Gouvernement, la confiance s’est instaurée de nouveau avec les Partenaires techniques et Financiers. Ce qui augure de la relance de l’économie nationale et de l’amélioration des conditions de vie des populations.
Au regard de ce que je viens de décrire plus haut qui constitue autant de défis multiples tant politique, social économique que sécuritaire, on peut conclure que les Maliens doivent faire sienne cette valeur fondamentale que prône la CODEM qui plus est notre devise à savoir « Comptons d’abord sur nos propres forces » Toute chose ,par ailleurs à laquelle le président IBK invite les maliens.
Sur le plan international, la CODEM souhaite une paix juste et équitable pour le peuple martyr de la Palestine. La CODEM salue le réchauffement des relations entre les Etats Unis et Cuba et le retour de la stabilité politique au Venezuela.
La CODEM condamne les actes terroristes perpétrés en France récemment et exprime son soutien à la France pour la liberté de la presse dans le respect de la foi religieuse des uns et des autres.
Enfin, la CODEM salue la prise de conscience de la communauté internationale pour combattre le terrorisme au Sahel et partout ailleurs dans le monde.
En effet, sur le plan régional, la CODEM salue la création du ‘’G5’’ qui réunit cinq pays du Sahel à savoir le Mali, La Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. Le ‘‘G5’’ est un cadre de coopération international pour garantir les conditions de sécurité et de développement dans l’espace des Etats membres.
Par ailleurs, dans le même cadre de coopération régionale contre le terrorisme, la CODEM exprime sa solidarité aux pays engagés dans la lutte contre BOKO HARAM à savoir le Tchad, le Niger, le Cameroun et le Nigéria.
C’est le lieu de remercier tous les pays africains qui ont soutenu le Mali ou même envoyé des troupes pour nous aider à lutter contre l’occupation des régions du nord de notre pays par le MNLA associé aux djihadistes.
Aujourd’hui, compte tenu du fait qu’aucun continent ni qu’aucune région du monde n’est à l’abri des actions destructrices du terrorisme, il est indéniable que seule la solidarité et une action concertée de la communauté internationale pourra venir à bout de ce fléau du 21 siècle.
En outre, la preuve est faite aujourd’hui qu’aucun pays seul, qu’ aucune armée seule, fut-elle la plus puissante du monde, ne peut vaincre le terrorisme.
Aussi, voudrais-je profiter de cette tribune, pour adresser au nom de la CODEM, le soutien constant et sans réserve aux Forces Armées du Mali.
La CODEM salue le courage et la bravoure de nos vaillants soldats face à la barbarie des terroristes qui sévissent dans notre pays. A ce titre, nous référant au récent projet de loi de programmation militaire, nous saluons et soutenons le Président de la République, Chef Suprême des Armées et son Gouvernement pour leur volonté de doter notre armée de moyens appropriés afin qu’elle accomplisse sa mission sacrée de défense de l’unité et l’intégrité territoriale du Mali.
Tout en souhaitant bon succès à nos travaux, je déclare ouverte la 2è Conférence Nationale de la CODEM.
Le Président de la CODEM
Housseyni GUINDO