Évaluer les activités du parti, dégager les orientations pour les années à venir, se prononcer sur la vie de la nation, tel est l’exercice auquel les délégués de l’Alliance pour le Mali (APM-Maliko) se sont prêtés lors de la 2ème conférence de leur parti. Une conférence qui se tient à un moment où le pays est sous l’embargo de la part de la Cedeao et l’Uemoa.
La nation malienne se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Plusieurs difficultés menacent la vitalité du pays. Parmi lesquelles figure la sécurité alimentaire, sanitaire et géopolitique pour ne citer que ceux-ci. Pour Modibo Kadjogué, ces difficultés tirent leur origine du comportement peu orthodoxe de certains compatriotes. ‘’Le pays est en danger du fait de ses propres enfants. L’ignorance, la cupidité, la mal gouvernance, le déficit de patriotisme, la paresse intellectuelle de l’élite, les calculs politiciens, l’impunité ont fini par saper les fondements même de notre pays au point de le menacer dans son existence’’ affirme-t-il.
Pour inverser cette tendance, les autorités actuelles sont à pied d’œuvre pour remédier à l’une des plus grandes difficultés en l’occurrence la sécurité.
Malheureusement, au moment où cette bataille est en passe d’être gagnée par la montée en puissance des forces armées et de sécurité, la Cedeao et l’Uemoa sanctionnent le Mali. Une sanction jugée par M. Kadjogué d’illégales, d’illégitimes et inhumains.
Pour y faire face, une synergie d’actions se pose. ‘’Nous nous sommes mis ensemble pour le Mali, notre bien commun qu’il convient de préserver à tout prix face à la situation actuelle qu’il traverse. Ce bien précieux que nous avons reçu en héritage et que nous nous devons de transmettre aux générations futures en meilleur état’’ dit-il.
Poursuivant, M.Kadjogué estime qu’il faut une analyse et des mesures appropriées pour éviter une rupture cyclique de la démocratie. ‘’Dans le contexte actuel du Mali, il est nécessaire de se pencher sur de nombreuses questions vitales pour asseoir de nouvelles institutions fortes capables de résister aux tentations de détournement des intérêts supérieurs du peuple. Oui, nous voulons des élections, mais nous avons aussi et surtout besoin de réformes et de sécurité’’, martèle M.Kadjogué.
C’est pourquoi Modibo Kadjogué a invité les chefs d’Etat de la Cedeao à revoir leur copie car la sanction prise est de nature à mettre en péril les objectifs du changement et des coups d’Etat.
Parlant des Assises nationales pour la refondation M.Kadjogué estime qu’elles constituent l’occasion propice pour la pose des jalons d’un Mali nouveau. C’est pourquoi, il a invité les Maliens à la vigilance afin d’éviter toutes intrusions qui peuvent porter atteinte à la mise en œuvre de ces recommandations.
C’est ainsi que le président du directoire de l’APM-Maliko a invité les congressistes à un examen judicieux sur la situation du pays afin de faire des recommandations pouvant permettre de faire sortir le Mali de l’ornière. Il a ensuite invité les congressistes à mieux se pencher sur la vitalité du parti pour lui permettre de rayonner sur l’échiquier politique du Mali.
Bissidi SIMPARA