2ème Assemblée générale du Réseau des compétences électorales francophones : Une mission essentielle pour la consolidation de la démocratie

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Seminaire-internat-BLa tenue régulière d’élections libres, transparentes et crédibles est indispensable pour éviter que ces dernières ne soient un facteur déclenchant de crises et de conflits.

 

La bonne organisation des élections représente une préoccupation largement partagée à l’intérieur de l’espace francophone et elle se trouve au centre de l’attention du Réseau des compétences électorales francophones (RECEF) qui tient depuis hier dans notre capitale sa 2ème Assemblée générale. Le Premier ministre Oumar Tatam Ly a présidé la cérémonie d’ouverture de l’événement qui s’est tenu au Centre international de conférences. L’Assemblée, dont les participants sont essentiellement des chefs d’institutions électorales venus de plusieurs pays, sera suivie aujourd’hui d’un séminaire international d’échange sur les organes de gestion des élections dans l’espace francophone, notamment sur leur consolidation et leur professionnalisation. Après un premier séminaire du même type sur la biométrie tenu à Libreville en décembre 2012 en partenariat avec la Francophonie, celui de Bamako se penchera sur « la consolidation et la professionnalisation des organismes de gestion des élections ». Un thème qui à l’évidence correspond à l’actualité électorale de l’espace francophone.

 

 

Dans son discours d’ouverture, le chef du gouvernement a salué l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) pour son accompagnement dans la recherche de moyens de consolidation de la démocratie. Oumar Tatam Ly a également fait allusion à la Déclaration de Bamako signée en novembre 2000 par les pays membres de la Francophonie, document qui constitue une référence dans le domaine de la consolidation des acquis démocratiques. Il a fait remarquer que le rôle des organes de gestion des élections est inestimable avant de rappeler que notre pays vient de vivre des élections présidentielles et législatives, dont l’organisation a été saluée par l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux.

 

 

Le système mis en place par le Mali reste perfectible et les experts du RECEF pourraient apporter leurs contributions, notamment en ce qui concerne les structures impliquées dans l’organisation des  élections et l’opportunité de leur multiplication, a estimé le Premier ministre, pour qui dans ce domaine le partage d’expériences doit être privilégié.

 

 

Auparavant, le président du Réseau des compétences électorales francophones, le général Siaka Sangaré, Délégué général aux élections du Mali avait rappelé que la principale mission du RECEF est de favoriser la tenue régulière d’élections libres, transparentes et crédibles. Le Réseau, a assuré son président, s’emploie à promouvoir le professionnalisme par la formation, l’échange d’expériences et de bonnes pratiques. Il œuvre également à la promotion et la pleine participation des citoyens aux élections, l’établissement et l’approfondissement de partenariats avec les institutions visant les mêmes objectifs que lui.  Le Réseau réfléchit aussi aux nouveaux enjeux électoraux et aide ses membres à y faire face.

 

 

Pour le général Siaka Sangaré, le RECEF a au cours de ces dernières années inscrit à son actif des actions remarquables comme l’évaluation de la liste électorale permanente informatisée du Bénin, la création d’un site web sur les activités électorales de la Francophonie, ou encore la mise en ligne d’une bibliothèque virtuelle comportant plus de 200 titres et consultée par des milliers d’internautes de plus de 100 pays. Il a rappelé que des défis existent encore, entre autres la restauration de la confiance des acteurs dans les processus électoraux, socle de la participation des citoyens aux scrutins, l’acceptation des résultats, la consolidation des structures et le financement de la vie politique et des élections ainsi que la sécurisation et la transmission des résultats électoraux.

 

 

Le représentant de l’Organisation internationale de la francophonie, Fonkam S. Azu’u,  après avoir transmis les félicitations de Abdou Diouf pour le rétablissement des conditions de paix dans notre pays à travers l’organisation d’élections présidentielle et législatives réussies, s’est réjoui de voir le RECEF s’affirmer aussi rapidement au sein de la grande famille des réseaux institutionnels de la Francophonie. L’OIF, selon lui, estime que les élections sont un gage majeur de la démocratie auquel il convient d’accorder une vigilance particulière. Faute de quoi, « elles peuvent devenir un facteur déclenchant de crises et de conflits ». Il a souhaité que le Réseau puisse s’interroger sur les modalités à mettre en œuvre en vue de garantir la crédibilité des structures électorales à travers leur autonomie financière, le savoir-faire de leurs membres et la stabilité de leurs fonctions, leur statut d’indépendance, la stabilité du personnel administratif, ainsi que la répartition claire des attributions dans la collaboration permanente entre les organes de gestion des élections.

A. LAM   

 

 

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