Cette conférence-débats a été co-animée par le 1er vice-président du parti, Souleymane Koné, ancien Ambassadeur et le 3ème vice-président, Aboubacar Traoré, ancien ministre. C’était sous le magistère du président des Fare-An Ka Wuli, Modibo Sidibé, ancien Premier ministre, en présence de plusieurs partis politiques amis.
Dans son propos liminaire, Modibo Sidibé a rappelé que c’est grâce aux efforts des hommes, des femmes, des jeunes de toutes conditions, qui se sont battus pour à la fois implanter le nouveau parti et participer aux élections présidentielle et législatives, que les Fare-An Ka Wuli ont une bonne assise sur l’échiquier politique et sont dans le peloton de tête, après la tenue, il y a deux ans de son assemblée générale constitutive. Il dira qu’en tant que forces de renouveau et d’émergence, les Fare sont fondamentalement transformatrices, porteuses de changement politique, économique, social et culturel ; d’une gouvernance pour le développement ; de vision, de valeurs, de solidarité, de patriotisme et de panafricanisme.
Selon Modibo Sidibé, lors du 1er congrès du parti, tenu il y a un an, les militants ont imprimé trois orientations importantes. La première, c’est la Social-démocratie choisie comme option politique. D’autant plus que, à en croire le président du parti, la crise économique et sociale qui tourmente le monde représente un tournant qui montre les limites de la régulation marchande et le rôle irremplaçable de l’État régulateur et stratège. «Nous voulons, avec un Etat régulateur et stratège, que notre modèle social valorise la responsabilité de tous ; que chacun retrouve la voie de l’effort, du labeur ; que l’accès équitable aux ressources soit garanti à tous. Un modèle social pour qui la solidarité envers les plus faibles est une priorité, mais qui ne décourage pas les plus entreprenants», a-t-il déclaré.
La deuxième orientation, dira Modibo Sidibé, c’est la confirmation de la vision de sa formation politique à long terme du développement du pays que porte le projet «Mali Horizon 2030», véritable pacte d’avenir que le parti doit disséminer, débattre et constamment améliorer. Et enfin, la troisième orientation, c’est l’opposition. Respectueuses du jeu démocratique, dit-il, les Fare ont fait le choix d’une opposition républicaine et démocratique et y développent une culture de l’opposition responsable, critique et patriote. «Nous sommes animés par l’exigence de construire une alternative politique crédible pour notre pays et de donner une perspective à notre peuple», a laissé entendre le président des Fare.
«Nous ne nous lasserons pas de faire connaître le sens de notre démarche, le pourquoi, le contenu de la nouvelle offre politique ; de renforcer la capacité des Fare à rassembler autour d’un projet qui s’adresse aux défis et enjeux de l’heure et qui pose les jalons de l’engagement et de l’espérance. Nous sommes convaincus que la participation, le dialogue et le débat ouvert doivent être remis au cœur de l’action politique rénovée et répondre aux préoccupations concrètes des Maliennes et des Maliens. C’est tout le sens de notre présente rencontre autour de ce qui préoccupe nos compatriotes», a déclaré Modibo Sidibé.
Les défis de la situation sécuritaire et socio-économique
Parlant de la dégradation de la situation sécuritaire et économique et de l’absence de perspectives, le président des Fare a indiqué que la pertinence d’examiner ces défis ensemble est avérée, tant l’absence de sécurité hypothèque les efforts de développement et réciproquement la fragilité socio-économique favorise les conflits et l’insécurité.
Aux dires de Modibo Sidibé, la question cruciale du Nord du Mali (terrorisme, économie criminelle, groupes armés, absence de l’Etat…) domine la question sécuritaire qui pourtant ne se réduit pas à elle. À l’en croire, la recrudescence de l’insécurité urbaine et interurbaine sur l’ensemble du territoire, les vols de bétail en milieu rural sont sources d’inquiétude pour les populations, réduisent leur mobilité et pèse sur les économies locales.
Il a souligné que les récents actes terroristes à Gao et à Bamako ont fini de convaincre définitivement les Maliens de la dimension jihadiste régionale de l’insécurité qui frappe ici, comme ailleurs. Au regard de ces constats, selon Modibo Sidibé, la forte interrogation, c’est la capacité de l’Etat à contrôler son territoire et à assurer la protection des citoyens et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national.
Par ailleurs, le président des Fare a précisé que le tissu économique a été fortement impacté par la crise multidimensionnelle, l’accentuation des précarités dans le Nord comme le chômage des jeunes, la relance économique en panne, la crédibilité de l’Etat affectée par les problèmes de gouvernance, des indicateurs sociaux critiques.
Dans son mot de clôture de la conférence-débats, Modibo Sidibé a remercié les participants pour la qualité de leurs contributions, questions et échanges.
Diango COULIBALY
Mahamadou Keïta, Secrétaire général des Fare- An ka Wuli : «un chemin a été parcouru avec beaucoup de détermination…»
Je suis très heureux aujourd’hui car c’est notre 2ème anniversaire. Nous remercions tous les invités, les partis amis, nos militantes et militants. Deux ans dans la vie d’un parti politique, c’est peu. Mais, deux ans pour les Fare, c’est un chemin qui a été parcouru avec beaucoup de détermination, de vision et de foi pour notre Mali. À la mise place de notre parti en 2013, après le coup d’Etat, à moins de six mois, on se positionnait comme 4ème force politique sur l’échiquier national. Parce qu’on a été 4ème à l’élection présidentielle et aux élections législatives. Nous rendons grâce à Dieu pour ce parcours avec l’appui de tous les militants. Nous fêtons ce 2ème anniversaire dans l’humilité et la détermination pour que d’autres anniversaires viennent avec beaucoup plus de résultats encourageants.
Dr. Cissé Djita Dem, vice-présidente des Fare : «en deux ans seulement, nous avons fait un grand chemin»
Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de joie que nous fêtons notre 2ème anniversaire. Si le parti Fare est ce qu’il est aujourd’hui, c’est grâce aux efforts conjugués des uns et des autres. Je tiens à féliciter et à remercier tous les militants Fare et les partis amis. Le parti a eu à faire beaucoup de choses. Parce que déjà, se mettre dans l’opposition, ce n’est pas quelque de très facile. Mais nous avons surtout travaillé sur trois volets et nous insistons sur ça. D’abord, nous avons posé un problème de politisation de l’armée, de l’administration et des religieux. Dans notre pays, si nous arrivons dans un premier temps à résoudre ces problèmes, ça veut dire que nous avons fait un pas vers le développement. Les Fare sont en train de travailler sur plusieurs autres volets, à savoir le volet sécurité, développement et nous faisons toujours des communiqués, des rapports et des suggestions. Nous sommes dans une opposition, mais une opposition démocratique, responsable et constructive. En deux ans seulement, nous avons fait un grand chemin. Etant jeune parti, déjà aux élections, nous avons eu six députés. C’est vrai que nos députés sont aujourd’hui partis, mais nous pouvons dire que nous avons travaillé par rapport à notre âge. Il y avait des partis qui avaient 20 ans d’existence, mais les Fare se sont positionnés à la 4ème position lors des élections de 2013. Cela veut dire que les hommes et les femmes, qui sont aux Fare, ont fait des efforts louables.
Propos recueillis par Diango COULIBALY
😆 😆 😆 😆 😆 A chacun son serieux. VIVE LA REPUBLIQUE
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