Ce deuxième congrès ordinaire a permis aux militants venus de tout le pays de faire la relecture des textes et d’élire un nouveau bureau de 29 membres, dirigé par Ousmane Kamissoko, pour un mandat de 4 ans. En plus des recommandations.
Dans son allocution, le nouveau président, Ousmane Kamissoko, a d’abord retracé le parcours de son parti depuis sa création en 2008. Selon lui, le Fdm s’inscrit dans le cadre de la consolidation de la démocratie au Mali. Pour ce faire, le parti a choisi comme option politique «la social-démocratie». Laquelle ouvre la voie à la démocratie participative, la justice et la solidarité, facteurs essentiels du développement.
Le Fdm n’ayant pas de député à l’Assemblée nationale, il a choisi, pour défendre ses idéaux, de faire des déclarations dans des journaux pour se faire entendre. Selon le président Kamissoko, au total, une trentaine de déclarations ont été faites sur les questions d’intérêt national, notamment l’éducation, la santé, la sécurité, la problématique de la lutte contre la corruption et l’impunité, l’élargissement du débat politique aux partis extra-parlementaires…
Dans le cadre de l’implantation du parti dans le pays, le président Kamissoko s’est dit satisfait après la création des sections dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et le District de Bamako. Il a aussi invité les militants à redoubler d’effort pour conquérir d’autres militants dans la perspective des élections communales et régionales.
Au titre des recommandations, Kamissoko, au nom de son parti, a demandé aux députés de l’Assemblée nationale d’adopter : le projet de loi portant statut de l’opposition parlementaire et extra-parlementaire pour l’enrichissement du débat politique dans notre pays ; le projet de loi fixant le quota à 30% des femmes et des jeunes sur les listes de candidature. Le président a également dénoncé la libération du terroriste Mohamed Ag Aly Wadoussène, le meurtrier du surveillant de prison l’adjudant Kola Sofara, en échange de celle de l’otage français Serge Lazarevic. Il a aussi invité le président IBK à faire de la priorité des priorités la lutte contre la corruption et l’impunité.
Quant au processus de paix engagé à Alger, le président du Fdm s’est réjoui du choix de dialogue comme une solution de sortie de crise avant d’inviter le gouvernement à laisser le peuple s’exprimer sur la question. M. Ousmane Kamissoko a également évoqué la lutte et la prévention contre la maladie à virus Ébola, en invitant les Maliens à rester vigilants et à observer les mesures d’hygiène de protection.
Y. Doumbia
