Le parti des abeilles a célébré ses vingt-cinq ans d’existence le 25 mai dernier. Ce fut l’occasion pour le président du Pasj de poser, encore une fois, les balises du renouveau de son parti. Et la présence de l’ex-première dame du Mali, en l’occurrence Mme Adam Bah Konaré, est un bon signe.
Avançant avec courage et abnégation, le Parti africain pour la solidarité et la justice (Pasj) est en train de renaitre de ses cendres. Car après le coup d’Etat du 22 mars 2012, ce parti a été vilipendé par de nombreux Maliens qui l’accusaient d’être à la base de la décadence actuelle du pays. A cela s’est ajoutée la désunion au sein de la ruche lors de la présidentielle de 2013, notamment lors du choix du candidat du parti. Toute chose qui a eu des répercussions très sérieuses sur la cohésion au sein de ce parti. En dépit des crises qui le minent, le Pasj a su tenir bon et continuer son petit bonhomme de chemin. Comme le dit l’adage, ‘’qui veut aller loin ménage sa monture’’. Fort de cette réalité, les militants de l’Adema ont compris qu’il faille se mettre ensemble pour sauver leur famille politique. Le congrès de mai 2015 a été le catalyseur pour un Pasj plus requinqué et prêt à faire face aux nouvelles exigences qu’impose la situation sociopolitique du Mali. Le moins qu’on puisse dire est que le président Tiémoko Sangaré n’a pas été avare en commentaires et explications sur la nouvelle vision de son parti. A l’en croire, sa ligne est celle qui peut garantir la survie de l’Adema. «L’épreuve à laquelle je fais face est rude. Mais, je tiens et je ne lâcherai pas. J’irai jusqu’au bout car, sont en jeu les valeurs fondamentales pour lesquelles je me suis engagé dans ce parti (…). Ce combat, nous devons le gagner et nous allons le gagner. Il n’y a pas d’autre alternative en dehors de nous. C’est pourquoi, la cohésion doit être le leitmotiv de tous les militants, car le contraire serait lâche et irresponsable», a-t-il laissé entendre. Selon le Pr Sangaré, la crise que le parti a traversé est un lointain souvenir et le temps est venu de tourner la page et avancer. Car les enfants d’un même père se querellent, mais ils reviennent après à de meilleurs sentiments. «Comme dans toute bataille de cette nature, il y a deux camps qui épousent deux visions différentes. Il y a le camp de la rancœur et des récriminations et le camp de la systématisation des positions, voire de la stigmatisation». Mais qu’à cela ne tienne, le parti doit exister. Et cette prophétie du président des abeilles commence à porter ses fruits. Qui aurait pensé voire l’ex-première dame Adam Bah Konaré lors du 25ème anniversaire de ce parti ? Et avec un discours qui a tenu en haleine les milliers de militants présents à cette grande fête de retrouvaille. Même si le vœu le plus cher au président du parti des abeilles reste de voir un jour le président Alpha Oumar Konaré sortir de son silence qui a trop duré, il faut reconnaitre que la présence de l’épouse de ce dernier est un signe annonciateur et le temps nous en dira un peu plus. Comme quoi, la nouvelle vision du parti, prônée par Tiémoko Sangaré, commence à faire ses effets, et cela n’est qu’un atout pour le parti qui, visiblement, n’a pas encore dit son dernier mot.
Paul N’GUESSAN