24E anniversaire du journal les Echos : « Quel Mali après les élections de juillet 2013 ? »

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A la faveur du 24è anniversaire du journal Les Echos, premier journal indépendant au Mali, l’espace d’expressions plurielles JAMANA a organisé le samedi 16 mars 2013 à la maison de la presse une table ronde sur le thème : « Quel Mali après les élections de juillet 2013 ? »

Mme Konté, maire Commune I
Mme Konté, maire Commune I

La conférence, animée par Madame Konté, maire de la commune I et présidente des femmes ADEMA, M. Sékou Diarra, président CAD-Mali et membre du parti SADI, M. Tiébilé Dramé président du PARENA, M. Bréhima Kaména secrétaire politique du CNID et avec comme modérateur le Dr Naffet Keita, s’est déroulée sous la présidence du Pr Salikou Sanogo conseiller du président de l’Assemblée Nationale par intérim assurant son intérim.

Dans son allocution, (après la minute de silence observée à la mémoire des soldats maliens, africains et français tombés sur le champ de l’honneur) le Directeur général de Jamana M. Hamidou Konaté dira que la Revue culturelle Jamana née en juin 1986 vise comme objectif la promotion des cultures maliennes et africaines et se propose de donner la parole à chaque citoyen d’où son slogan : «je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je battrais jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire.»

Quant à M. Tiébilé Dramé Président du PARENA, il a dénoncé l’interpellation des hommes de média au Mali avec la séquestration du directeur de publication du journal le Républicain M. Boukary Daou.

M. Dramé a ensuite rendu un hommage mérité à tous les pionniers de la presse et aux martyrs de la lutte pour la démocratie et la liberté de presse au Mali.

Parlant de la séquestration de M. Daou et de l’interpellation par la SE de parlementaires, le président du PARENA a dénoncé le fait que « la Sécurité d’Etat soit devenu un immense commissariat de police politique détourné des missions fondamentales d’un service qui doit plutôt veiller sur la sécurité du pays.

« On aurait aimé voir la Sécurité d’Etat montrer le même zèle au moment de l’attaque contre le Président en mai de l’année dernière » a martelé M. Dramé.

Il a par ailleurs jugé souhaitable qu’une commission parlementaire enquête sur la conspiration des 8, 9 et 10 janvier 2013 afin de faire la lumière sur la déstabilisation programmée de la transition.

M. Dramé a conclu en affirmant qu’après les élections de juillet 2013, « nous entrerons dans une transition pendant laquelle d’importantes réformes devront être conduites notamment, faire la paix au nord en scellant un nouveau contrat national de paix et de réconciliation et le passage à la IVe République après avoir tiré les leçons des crises que nous avons traversées ».

Mme Conté a pour sa part, souligné qu’après les élections de juillet prochain, il nous faudra un Etat fort pour donner un nouvel élan à notre démocratie. Car, a-t-elle indiqué, « le souci de tous les Maliens aujourd’hui, c’est d’avoir un Etat respecté, avec un leadership responsable et qui s’assume ». Pour ce faire, elle a indiqué qu’il fallait tout d’abord relever un certains nombre de défis. Il s’agit de la volonté et de l’engagement de tous les acteurs à accompagner le processus, du dialogue social et politique pour aller à la paix définitive, d’une armée républicaine au service du peuple.

Quant au Secrétaire politique du CNID, il a estimé qu’avant de parler d’après élections, il faut d’abord parler de l’organisation de ces élections, qui constituent un challenge ardu pour notre pays. Selon lui, il est préférable de tenir les élections après la libération totale de nos régions et le retour des populations déplacées dans leurs localités d’origine.

En ce qui concerne la période post électorale, il a prôné un Mali uni, laïc et fort et a aussi souhaité la réconciliation entre tous les fils du pays et entre toutes les communautés.

De son côté, le Président de la CAD-Mali a proposé un nouveau Mali, autre que celui où on utilise les ressources publiques à des fins personnelles et où règne l’accaparement des terres.

Pour lui, le Mali nouveau doit s’intéresser en priorité à l’accroissement démographique et à la façon dont il entend nourrir ses populations.

 

Dieudonné Tembely

 

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2 COMMENTAIRES

  1. cette dame n’a rien fait ds sa commune si ce n’est de vendre les terrains et les espaces publics.des cadres unitules à la société

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