22 mars 2012 – 22 mars 2014 : Le MP22 célèbre et… pointe du doigt

0

Le Mouvement populaire du 22 mars, connu de tous, comme le mouvement des pro- putschistes, a organisé, samedi dernier à Djélibougou, face à l’immeuble de la Radio Kayira, un meeting. Ce meeting entrait dans le cadre de la célébration du deuxième anniversaire du coup d’Etat, perpétré le 22 mars 2012, par le capitaine Amadou Haya Sanogo, devenu Général par la suite. L’objectif de ce meeting était de : renouveler leur soutien à ce putsch et aussi, réagir à certaines questions d’actualités brûlantes de l’heure. Ont pris par à cette cérémonie, Dr Oumar Mariko, député élu à Kolondièba, Mohamed Tabouret, porte- parole du MP22 et le Pr Rokia Sanogo. L’ombre du Sergent Siriman Fané, décédé la veille, en prison, a longtemps plané sur cette rencontre. L’arrestation et l’inculpation du Général Amadou Haya Sanogo, a, également, dominé les débats.

 

MP22
MP 22 (Photo archives)

Selon le Dr Oumar Mariko, le coup d’Etat du 22 mars 2012, était nécessaire. C’est pourquoi, le mouvement populaire du 22 mars, dit-il, réaffirme son soutien à tous les membres de l’ex Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat, en particulier l’ex capitaine Sanogo. Pour Oumar Mariko, c’est au mois de mars que tout marche comme il faut. Ce mois constitue, dit-il, un moment de sauvetage pour le Mali. A ses dires, Sanogo a été trahi par les autorités maliennes. Avant d’ajouter que le coup d’Etat a été fait pour un régime qui voulait déposer le Mali. A l’en croire, cet acte de Amadou Haya Sanogo, avait pour vocation de bâtir un Mali fort et prospère.

 

 

S’agissant de feu Siriman Fané, Mariko a souligné que les autorités maliennes, ont, largement contribution à sa mort, notamment, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants. Puisque à ses dires, les salaires de ces militaires arrêtés, sont suspendus depuis leur arrestation. Avant d’ajouter : « Il a fallu notre intervention pour qu’il soit évacué à l’Hôpital, même qu’il est tombé malade». Selon Oumar Mariko, les leaders du FDR sont en train de payer des organes de presse nationaux et internationaux, pour plaider non seulement leur cause, mais aussi parler mal du MP22 et de la COPAM. C’est ainsi qu’il a affirmé que certains journalistes et autres citoyens plaident pour qu’on arrête les mouvements de ces organisations. Pour lui, ces gens ont oublié que les Radio Kayira, le MP22, la COPAM forces vives, avaient affirmé, dès le lendemain du putsch, leur soutien au CNRDRE et appelé les autorités, pour plus de vigilance dans les affaires allant de ce sens. « Nous ne sommes pas d’accord avec le Juge Karembé, le ministre de la Justice, Mohamed Bathily et celui de la Défense et des Anciens Combattants Soumeylou Boubeye Maïga », dit-il.

 

 

Pour l’honorable Mariko, les récents incendies dans le grand marché de Bamako, ne sont, simplement, pas des problèmes électriques, avant d’inviter les autorités à prendre les mesures idoines pour éclairer cette situation. Pour Mohamed Tabouré, le président IBK vient de se réveiller de son sommeil, à Sévaré, puisqu’il a, enfin, appelé les autorités militaires à donner les primes allouées aux militaires, par le Général Amadou Haya Sanogo. Par ce geste, le président IBK, dit-il, se moque des Maliens. Tabouré a aussi, réaffirmé, encore une fois de plus, que le Mali souffre toujours d’un complot des dirigeants du FDR, de la communauté internationale. Ainsi, il a dénoncé l’accord de Ouagadougou ; l’accord de défense Mali- France, et invité les autorités maliennes à s’engager pour la libération du Nord ;   le SERVAL et la MINUSMA à sortir du Mali.

 

 

A noter que beaucoup d’autres témoignages ont émaillé cette cérémonie, en direct sur la radio Kayira de Bamako, et synchronisée par les Kayira de Ségou et de Niono, dont certaines femmes de militaires arrêtés. Dans la plupart de ces interventions, il ressort qu’IBK n’a pas comblé les attentes. Pour enchérir, certaines d’entre elles, ont laissé entendre que IBK a trahi les forces armées et de sécurité.

 

Dramane Coulibaly

 

Commentaires via Facebook :