2013 au nord du Mali : Le premier trimestre de tous les changements

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En cette année 2013, il ne sera pas admis (plaise à Dieu) que la crise sécuritaire et institutionnelle boucle une autre année. La période qui s’ouvre entraînera le renouvellement de toutes les promesses pour voir leur applicabilité et revoir leur faisabilité.
L’année commence, et l’on voit le Premier ministre Django Cissoko courir de tous ses pas dans les capitales régionales. Sur des semelles de vent à la recherche des solutions pour une crise qui prend un autre tour militaire. L’heure des comptes a sonné aussi pour les prétendants de la classe politique et autres acteurs sociaux. La véritable bataille politique ne se jouera pas entre les partis, ou très peu, mais à l’intérieur de ce qui nous reste de cet appareil d’Etat ayant pris de sérieux coups. Tout se jouera entre ceux qu’on appelle les déçus d’une époque et les frustrés d’aujourd’hui.
Ne vendons pas la peau de l’électeur avant qu’il ait voté
Les Maliens devaient voter en 2012. Cela n’a pas été, on sait le pourquoi. Voteront-ils cette année parce que cela fait partie des « deux flèches à l’arc » des missions du gouvernement actuel ? Méfions-nous tout de même car le vote devait être précisément le récit du quinquennat d’ATT, puis il y a cette crise hautement inflammable avec des tourments et des tourmentes. Toute l’année passée, nous avons été, ici au Mali, dans une sorte de « survoltage » dans les débats à propos d’élections. Ce qu’on n’attendait pas est arrivé avec cet éclatement de la classe politique, en ses différents regroupements, qui va miner le fonctionnement de la Transition. La classe politique s’est enfermée dans un blocage qui sera une des causes du désenchantement à venir. Pourquoi irons-nous voter ? C’est simple à dire que le vote est un de ces moments où «chaque communauté se signifie quelque chose à elle-même ». Des problèmes à l’horizon ? Il faudra surveiller encore une fois le taux d’abstention, même si la loi nous garantit la participation équitable des partis à la vie démocratique de la Nation. S’il n’y a pas divorce entre eux et les électeurs, la cote d’amour est à surveiller.
S. Koné

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