Après plusieurs reports plus ou moins officiels, la 1ère convention nationale du Parti pour le développement économique et la solidarité aura finalement lieu ce weekend. Cette instance devra surtout mettre en place la nouvelle direction du parti des amis du président Amadou Toumani Touré au moment où ils sont confrontés à une crise interne grave entre les partisans du président Hamed Diané Séméga et ceux du 1er vice-président, Jeamille Bittar. Justement, on redoute que ces derniers donnés minoritaires donc perdants ne s’adonnent à des actes de sabotages de ce premier regroupement du PDES 15 mois après sa création.
Le weekend politique sera marqué par la tenue de la 1ère convention nationale du Parti pour le développement économique et la solidarité. Maintes fois annoncée et maintes reportée, cette instance devra relire les textes du parti des héritiers du président Amadou Toumani Touré, réaffirmer les orientations du parti avec l’objectif principal d’accompagner le locataire du palais de Koulouba jusqu’à la fin de son dernier mandat et surtout élire les membres de son comité exécutif national. Si c’est cette élection suscite beaucoup de commentaires et d’inquiétudes depuis que des proches du 1er vice-président, Jeamille Bittar, totalement en perte de vitesse, ont tenté la semaine dernière d’intenter physiquement à l’ancien ministre de l’Artisanat et du Tourisme et non moins 2 vice-président, N’Diaye Bah lors d’une réunion de points focaux au centre islamique d’Hamdallaye. On craint bien évidemment de revivre de nouveaux actes de vandalisme ce weekend de la part des supporters de Bittar qui seraient battus d’avance. C’est pourquoi, l’un de leurs têtes d’affiche réclame un nouveau report de la convention au motif de l’impréparation car la réunion de la direction nationale consacrée au sujet n’a pas eu lieu.
Des actes de sabotages redoutés
A cause de cette faiblesse surtout que leurs partisans du cercle de San ne participeront pas à la convention après l’annulation de leur bureau au profit de celui de l’ancien DAF de la présidence de la République et fils de la famille fondatrice de la ville, les Bittar-boys sont soupçonnés de vouloir préparer un coup pour avoir le dessus ou tout au moins pour saboter les assisses de ce weekend. Ainsi, on leur prête des intentions de faire envahir la salle de badauds qui vont scander le nom de Bittar à chaque instant des cérémonies d’ouverture et de clôture tout en huant ceux de ses présumés adversaires. Des actes de violence ne sont pas à écarter pour jeter du discrédit sur le parti, soutient-on même si on se dit serein et décidé de tenir la convention coûte que coûte.
Joint au téléphone, l’un des ténors du PDES, Djibril Tall assure que toutes les dispositions seront prises pour un bon déroulement des assises de ce weekend qui sera sans nul doute le lieu où certaines têtes seront coupées. Ce qui est déjà sûr et certain, certains ont prêté le flanc à cette sanction. « Non seulement ils ont décidé de marcher en marge du parti en menant des activités politiques dans une autre structure (NDLR ; Union des mouvements et associations pour le Mali qui prépare la candidature de Jeamille Bittar à l’élection présidentielle), beaucoup d’entre eux ne siègent dans aucune structure de base à l’instar de Jeamille Bittar en personne. Donc, leur départ est la conséquence logique de cette attitude », prévient l’un des vice-présidents qui ajoute que cette fois-ci qu’ils ne pourront pas être sauvés par le président du parti, Hamed Diané Séméga qui s’est opposé jusqu’ici à leur exclusion.
Markatié Daou