1ère conférence des cadres après le coup d’état : Le Pdes affiche ses ambitions

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La première conférence des cadres du Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes),  après le coup d’Etat du 22 mars 2012, s’est tenue le samedi 6 avril 2013 au Centre international de conférences de Bamako. Une cérémonie présidée par le 2e vice-président du parti, Ousmane Bâ, en l’absence de son Président, Hamed Diané Séméga.

Bureau exécutif du PDES (photo archives)
Bureau exécutif du PDES (photo archives)

Au cours de cette rencontre, il s’agissait d’une part de soutenir les efforts entrepris par les forces armées et de sécurité pour recouvrer l’intégrité du territoire malien et d’autre part de préparer les structures de base du parti afin de faire face aux scrutins présidentiel et législatif.
Dans son allocution de bienvenue, le 2ème vice-président du Pdes, Ousmane Bâ, a d’abord évoqué les actions menées par les membres du parti  tant au niveau de l’Assemblée nationale qu’au sein des groupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel. «Notre parti s’est beaucoup battu pour le retour à une vie constitutionnelle normale depuis le début de la double crise sécuritaire et institutionnelle que le Mali traverse. Sur ces différents fronts de notre combat, nous avons rencontré toutes les parties prenantes. Cette mobilisation a conduit à des avancées notoires dans le cadre du retour effectif à la normalité constitutionnelle», a-t-il expliqué.
Parlant de la gestion des affaires du pays avant le coup d’Etat, Ousmane Bâ a par la suite déploré le comportement de certains milieux qui ont accusé le Pdes de cautionner les maladresses de l’ancien régime et de le désigner comme le seul parti comptable du bilan des dix dernières années. A ce sujet, il a rappelé que le parti avait  alerté sur la détérioration de la gouvernance sur plusieurs plans et plus particulièrement concernant le cas du nord Mali. Selon lui, le parti a, dans une interview parue dans le n° 2592 de «Le Républicain», en date du jeudi 27 mars 2008, dénoncé la situation au nord en disant clairement : «Ce qui se passe au nord est inadmissible». Il ajoute que : «C’est dans ce même journal que nous affirmions que l’homme que nous connaissions n’allait jamais briguer un troisième mandat, même si l’on ouvrait l’article 30 de la Constitution car ce n’était ni dans son intérêt ni dans celui du Mali».
Pour le cadre du Pdes, tout a été fait pour isoler le parti, voire l’affaiblir. A noter que c’est dans le même ordre d’idée que le 2ème vice-président du parti estime qu’il faut définitivement tourner le dos à une pratique qui a consisté pendant vingt ans à acheter mal la paix et à signer de mauvais accords avec des groupes armés mal intentionnés et irresponsables. «En ayant à l’esprit le rôle primordial qui revient à notre parti dans l’œuvre de la réconciliation nationale que notre pays doit entreprendre, pour renouer le fil du dialogue entre tous les Maliens, qu’ils soient civils ou militaires, du nord ou du sud, les militants et cadres du Pdes doivent resserrer les rangs pour faire face aux défis de l’heure et à ceux du futur» a-t-il lancé à l’endroit des militants et sympathisants.
S’agissant particulièrement de la participation du parti aux différents scrutins à venir, Ousmane Bâ fera savoir que le Comité directeur national est déterminé à faire en sorte qu’à l’issue des compétitions électorales, le Pdes figure parmi les forces politiques qui compteront dans cinq ans, voire dans les dix années à venir.
Ibrahim M.GUEYE

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