1er tour de la présidentielle : Sans incident majeur en commune II du District de Bamako

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Le premier tour de l’élection présidentielle a eu lieu le dimanche 29 juillet dernier. Plus de 8 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour départager les 24 candidats en lice. Au niveau de la commune II du District de Bamako, avec 10 quartiers, 14 centres et 255 bureaux  de vote pour  123.745 électeurs, le scrutin s’est déroulé normalement, sans aucun incident majeur.

Le dimanche 29 juillet, les populations se sont réveillées sous la pluie. L’ouverture officielle des bureaux de vote était prévue pour 8 heures dans tous les centres de vote au Mali. En commune II de Bamako, l’horaire a été respecté dans plusieurs centres comme en ont témoigné  les coordinateurs généraux des centres de l’Hippodrome, Missira et Médina-coura.

À l’école fondamentale Nelson Mandela de l’Hippodrome, ainsi que dans les autres centres de la commune II, l’on pouvait constater un  impressionnant dispositif sécuritaire. Les forces de sécurité procédaient au contrôle  des cartes d’électeur avant de céder le passage aux électeurs. L’on pouvait constater  également  peu d’affluence dans la cour, dans les bureaux de vote de plusieurs centres à l’exception  de ceux de Médina-coura, Missira et l’Hippodrome qui ont refusé du monde dans l’après-midi avec une forte participation des femmes. Comme cette femme du nom de Nana qui après son vote disaient en bambara «An ka Boua Ta bla abada», ce qui veut dire « IBK restera président NDLR».

«Je suis venu voter pour mon candidat. Je félicite les organisateurs du scrutin. Vraiment, c’est bien coordonné cette fois-ci. Pas trop de tracasseries ni de bousculades. Tu viens tranquillement et en moins de cinq minutes, tu rentres chez toi. L’organisation a vraiment été à la hauteur et cela encourage les électeurs », s’est réjoui un électeur  au centre de l’Hippodrome.

André Sanou, coordinateur général du centre Nelson Mandela de l’Hippodrome nous a livré ses impressions.  « Les bureaux ont tous démarré à 8 heures. Nous n’avons pas constaté d’irrégularités. Tout s’est passé normalement. Les matériels électoraux étaient sur place tôt ce matin. L’affluence n’est pas à la hauteur comparativement au scrutin de 2013. Ici, nous avons 43 bureaux de vote pour 21.341 électeurs inscrits ».

Même constat à l’école fondamentale de Missira avec 29 bureaux de vote pour 14.500 électeurs.

« Le scrutin se déroule dans de très bonnes conditions. A 8 heures, presque tous les bureaux ont ouvert leurs portes. A part l’absence de quelques accesseurs qui ont été remplacés par les présidents de bureaux, les agents électoraux ont répondu à l’appel. L’affluence est minime même si on observe une participation massive des femmes. Ce qui m’a beaucoup impressionné ce matin, c’est la présence d’une vieille dame, très motivée.  Malgré une fracture au niveau de sa jambe, elle s’est débrouillée pour venir accomplir son devoir citoyen. La sécurité joue un rôle très capital. Les forces de sécurité  sont en contact permanent avec nous », a expliqué Mamadou Goïta, coordinateur du centre de Missira.

Idem au centre de Niarela avec 40 bureaux de vote pour 20.827 électeurs. Mais aussi au groupe scolaire Mamadou Diarra de Médina-Coura où 18.645 électeurs inscrits étaient repartis entre 38 bureaux de vote.

« Tout se passe dans la tranquillité au niveau de mon centre.  Aucun incident majeur n’a été constaté. Par contre, nous constatons beaucoup d’affluence, le taux de participation est vraiment acceptable dans l’ensemble. Je l’estime à plus de 50% », a expliqué Jean Djigui Kanouté, coordinateur du centre de Médina-coura.

Au centre de Quinzambougou, l’affluence était grande devant le portail de l’école fondamentale ainsi qu’à l’intérieur, à moins d’une heure de la fermeture des bureaux.

À l’intérieur du centre, quelques malentendus ont été observés. Selon un témoin, il y a eu une dispute entre un électeur et un président de bureau, obligeant les forces de sécurité à intervenir.

« Les forces de sécurité sont venues expulser cinq mandataires habilités malgré la présentation de leurs mandats. J’ai demandé à savoir pourquoi ils ont été expulsés mais le commissaire de police sur place m’a répondu qu’elle se fiche pas mal de la loi électorale. Au bureau 31, le président a refusé le vote d’un électeur sous prétexte que ce dernier est sorti du bureau et est retourné sans avoir terminé le processus », a constaté Me Mahamadou Santara, clerc huissier de justice au cabinet de Sékou Amadou Touré, au compte du parti URD.

«Je ne me souviens pas de cela » nous a répondu le commissaire en question que nous avons demandé.

Moussa Sékou Diaby

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