La région de Sikasso a accueilli du 20 au 21 décembre dernier le premier Congrès ordinaire du parti «YELEMA» . Par ce congrès, cette jeune formation politique a respecté un acte démocratique indispensable dans la vie d’un parti politique, car il s’agissait pour les militants du parti du jeune Premier Ministre Moussa Mara de procéder aux modifications de certains textes, de moderniser et faire évoluer le document central du parti. S’il le faut, ce processus fait suite à quatre ans de fonctionnement d’un comité exécutif central (CEC) sortant que le premier responsable n’a pas manqué de saluer à travers le travail réalisé de la création du parti à ce 1er Congrès. Il s’agissait aussi pour les cadres du parti de procéder au renouvèlement de ce comité dont le mandat est arrivé à terme. Cette démarche permettra sans nul doute au parti de s’adapter aux contextes sociopolitiques de notre pays.
Les premiers mots ont été réservés au coordinateur régional du parti de la région de Sikasso, M. Aboubacar Diarra. A travers cette marque de confiance, le parti a fait honneur à son comité et il a remercié les responsables pour cette confiance placée en lui et en ses hommes. Tout en souhaitant la bienvenue, il a donné l’engagement que de tout a été mis en œuvre pour que ce congrès soit une réussite.
A sa suite, les partis amis se sont succédés au micro pour manifester leur amitié au parti «YELEMA», il s’agit entre autres du parti RPM, de l’URD, du PARENA, du CNID, des FARE an Ka wili, du MIRIA, de l’ADP Maliba, du PDES, de l’UFD, de l’UM RDA, de l’ADEMA, du SADI, de la CODEM.
Les trois messages essentiels du président
C’est dans une salle «Lamissa Bengaly» de Sikasso pleine comme un œuf, acquise à la cause du président qui a religieusement écouté le Premier Ministre Moussa Mara pendant une demi-heure d’horloge.
D’abord, sur la situation générale du pays, le président du parti «YELEMA», M. Moussa Mara a dit ceci : « Notre pays a traversé ces trois dernières semaines une situation particulière : d’abord sur le plan sanitaire, la maladie à virus Ebola voulait s’y installer, mais grâce à la détermination du peuple malien Dieu Merci, aujourd’hui notre pays ne compte plus ni de personne atteinte par cette maladie ,mais aussi, il n’y a plus de personne suspecte sur notre territoire. La lutte contre Ebola a montré que si les maliens sont unis, rien absolument rien n’est au dessus de nos forces. C’est cette unité qui nous permettra de régler définitivement la crise du nord», a précisé le président du président du parti.
La transition était toute trouvée pour évoquer la crise du nord et il n’a pas manqué de saluer l’Algérie pour son implication dans la recherche de solution pour un accord « je veux saluer particulièrement l’Algérie grâce à qui nous entrevoyons dans les jours qui viennent un accord. Un accord qui ne sera pas de façade, mais un accord définitif de paix qui ne sera pas non plus nominalement mais dans les faits sur le terrain et que l’unité ne soit plus un vain mot, mais une réalité», a dit le président du parti M. Marra avant d’adresser
une motion spéciale au comité exécutif sortant qui a conduit la destinée du parti de sa création à ce 1er congrès ordinaire. Selon Moussa Mara, ces hommes et femmes ont permis l’encrage du parti sur toute l’étendue du territoire malien en plus de cela, ils ont conduit le parti à sa première élection partielle qui a vu le parti enlevé la mairie de la commune IV, ensuite les élections présidentielles de 2013 ou le candidat du parti a fini à la 11e position, un score honorable, a-t-il ajouté. Pour le premier ministre, il s’agit pour le parti maintenant de préparer les élections municipales qui sont très importantes pour un parti comme «Yelema» : « D’abord, les élections municipales, communales et régionales sont des élections de proximité. Elles permettent aux militants de la base de montrer leurs forces », a-t-il précisé.
Les travaux ont permis la mise en place des nouveaux membres du comité exécutif central composé de 59 membres conduit par le président sortant Moussa Mara.
En plus des membres du CEC, des commissions de travail ont mises en place pour travailler en commun accord avec le comité. Il s’agit de la commission finance et de la commission d’arbitrage.
Il faut noter que durant ces deux jours de travaux, la ville de Sikasso a vibré aux rythmes de deux grands artistes du terroir à savoir : Abdoulaye Diabaté et Neba Solo qui ont entretenus les congressistes dans le tempo nuit et jour.
Issa Kaba
LES COULISSES DU CONGRES DU PARTI «YELEMA»
L’hospitalité légendaire de la ville de Tieba et Babemba
Une personne qui ne s’est jamais rendue dans cette ville peut avoir une réticence sur la légendaire hospitalité dont on parle en longueur de journée. Contrairement à beaucoup de nos villes ou on n’est pas obligé de connaitre une personne pour lui dire bonjour. Pour un bamakois, cette attitude étonne souvent et certains se demandent si ces personnes les connaissaient tellement la salutation est respectueuse et sincère.
La ville la moins chère
Si une statistique fiable pouvait être réalisée il ne serait pas étonnant de voir la ville de Sikasso occuper la première place des villes les moins chères du Mali. Les produits agricoles, les vêtements, les chambres d’hôtel, le transport, tout est abordable dans cette ville.
La situation politique
Toutes les grandes formations politiques sont représentées dans la 3e région du Mali. Certaines d’entre elles ont su conquerir les cœurs des populations, il s’agit entre autres de la CODEM, du SADI, de l’ADEMA, du RPM, le parti YELEMA se positionne aussi bien à Sikasso.
Selon Aboubacar Diarra, coordinateur du parti YEALAM dans la région de Sikasso, « lors des élections présidentielles de 2013, le parti YELEMA a pu se hisser en quatrième position dans la région », a confirmé, malgré une première participation aux élections présidentielles. Il a ajouté que le parti YELEMA est aujourd’hui implanté dans les 7 cercles de Sikasso et dans les 43 communes de la région.
Une génération HIP-HOP
A l’image de la capitale Bamako et des autres grandes villes du Mali, la région de Sikasso ne fait pas exception à la règle. Le mouvement hip-hop domine et la jeunesse s’en donnent à cœur joie surtout avec son phénomène ‘’CLASH’’. Dans la nuit du vendredi 19 décembre, un gigantesque rassemblement était organisé. Et sur le podium qui dominait la fête se trouvait des jeunes qui prestaient dans une ambiance folle.
Les démons de Sikasso
Comme dans toutes les villes, Sikasso a elle aussi ses démons parmi lesquels la mauvaise conduite en circulation, les engins à deux roues et les véhicules. Tout le monde circule en tempête (en toute vitesse) comme s’ils fuyaient la mort elle même. Le code de la route et les priorités en matière de circulation sont le dernier des soucis des chauffeurs de Sikasso.
Aussi, il faut déplorer avec la l’état des routes de la ville frontière du Mali surtout celles longeant l’hôpital régional e le Centre Jean Bosco sont catastrophiques et impraticables.
Donc c’est un appel, voire un véritable SOS à l’ endroit des autorités qui ont promis ciel et terre pendant les élections de trouver une solution à ce problème, car le développement passe forcement par les routes. Les populations du Kenedougou avec le nombre d’électeurs potentiels méritent beaucoup plus que ça.
A bon entendeur…
Issa Kaba