Le Parti des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE AN KA WULI) a tenu son 1er congrès ordinaire, les 15 et 16 mars dernier au Palais de la Culture de Bamako. Les travaux étaient placés sous la présidence du mentor dudit parti, l’ancien premier ministre, Modibo Sidibé qui le présidera pour les quatre prochaines années.
Même si le président intérimaire Alou Keïta était absent, les délégués des huit régions du Mali ont répondu à l’appel. A l’ordre du jour, la relecture des textes et le renouvellement des instances dirigeantes du parti. Après la cérémonie d’ouverture, les gens murmuraient en coulisses le nom de l’ancien premier ministre, Modibo Sidibé pour prendre les destinés du parti. Et cela bien avant la fin des travaux des congressistes. Crée à la veille des élections de 2012 pour soutenir la candidature de l’ex-premier ministre, Modibo Sidibé à la présidentielle, le parti Fare An Ka Wuli place ce premier congrès sous le signe du rassemblement.
Au cours de la cérémonie d’ouverture, Modibo Sidibé a souligné que la tenue de ce 1er congrès marque une étape historique et décisive dans le processus de consolidation et d’expansion du jeune parti FARE. Après avoir salué les avancées enregistrées par notre nation dans sa marche démocratique et dans son combat pour la souveraineté, grâce à l’appui de ses alliés notamment la communauté internationale, Modibo Sidibé a soutenu que le peuple s’attend à ce que l’Etat affirme son autorité. « Il nous faut changer notre perception de l’Etat, qui ne doit plus être, qui ne sera plus ni le monopole d’un clan, ni l’affaire d’un seul homme », a dit Modibo Sidibé dans son intervention. Avant d’ajouter qu’il était primordial que les Maliens parviennent à redorer l’image de la politique. Tout en assurant son soutien au Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, dans l’édifice du Mali tant qu’ils auraient les mêmes objectifs. Mr Sidibé, pense qu’IBK devrait revoir certaines de ses politiques surtout : « en matière de lutte contre la corruption, les appels à la tolérance Zéro ne suffiront pas et risquent fort de décevoir », a-t-il souligné.
En effet, pour Modibo Sidibé seul un travail de fond et de longue haleine pourra extirper le mal. Par ailleurs, il ajoutera qu’il est important que le chef de l’Etat, sauvegarde la neutralité politique de l’armée, de l’administration et de la religion. Rappelons que ce congrès était également un moment de retrouvailles et de rassemblement pour les nombreux militants aux côtés de leur président après le retrait de certains membres du bureau exécutif. On pouvait également enregistrer les présences de partis politiques amis du FARE : Mamadou Diawara de l’URD, Choguel Maïga du ; Alfousseyni Maïga du PARAFRIK et Mme Sy Kadiatou Sow de l’ADEMA, l’ancien ministre Iba N’Diaye et bien d’autres. Les chanteuses Sali Sidibé et Nahawa Doumbia ont émerveillé le public.
Khadydiatou Sanogo/ Aguibou Sogodogo