Pouvez-vous nous faire la genèse de la création des FARE ?
Ousmane Abou Diallo : Merci de m’avoir donné la parole. Moi, je dirai que cette initiative remonte à la nomination de Modibo Sidibé en septembre 2007 comme Premier ministre. Deux mois après cette consécration, les gens sont venus me voir pour me dire que c’est l’une des seules fonctions qui manquaient au palmarès de Modibo Sidibé. Franchement, je leur ai dit que je pense que Modibo Sidibé pourrait être un bon candidat après le président ATT. C’est ainsi que les soutiens ont commencé à affluer, mais je me dois de préciser que Modibo Sidibé n’a jamais voulu débattre de ce sujet avec qui que ce soit. Il leur a toujours dit qu’il est en mission à lui confiée par le Président ATT. Malgré tout, ceux qui le sollicitaient n’ont pas renoncé à leur projet. C’est ainsi qu’en octobre 2007, il m’a nommé comme son attaché de Cabinet. Les soutiens ont continué à se manifester et pour la petite histoire, à Koutiala, un jeune du nom de Kéita a créé un club de soutien et à travailler durant deux ans avant de nous contacter pour nos remettre le récépissé. Ensuite, le Dr Ibrahim Sangho a rejoint le club. Quand j’en ai parlé à Modibo Sidibé, il m’a repris les mêmes propos qu’au début, à savoir qu’il est en mission du Président de la République. Moi, je suis politique, j’ai beaucoup voyagé à travers le pays, chaque fois que je passe dans les régions, les gens m’interpellent pour me dire que Modibo est l’homme qu’il faut après ATT. Je leur ai dit de patienter au motif que Modibo n’a pas encore réagi. Mais je dois avouer aussi que les clubs de soutien me débordaient. Parmi la dizaine de récépissés que j’ai reçus au nom des soutiens aux actions de Modibo Sidibé, il y avait ceux de Malamine Haïdara et d’Issa Goïta. À plusieurs reprises, ils sont venus me voir pour faire le point des différentes réunions qu’ils tenaient. Finalement, un jour, ils sont venus me voir pour me dire qu’ils sont prêts à organiser publiquement une assemblée constitutive. Je leur ai répondu que la création d’une association en République du Mali est un droit reconnu par la Constitution. Toutefois, j’ai tenu à leur dire que je n’ai pas assez de temps pour m’en occuper. C’est ainsi que le dimanche 27 février 2011, ils ont décidé de se réunir à la Maison des Jeunes. Ils ont parfait l’organisation en quelques jours et sont venus me voir : je leur ai fait des bénédictions. Je précise que je n’ai pas non plus informé Modibo Sidibé parce que je savais qu’il allait dire la même chose. Je rendais finalement compte de la création de tous les clubs et associations qui venaient me déclarer avec les récépissés. J’ai gardé les copies mais je dis solennellement que Modibo Sidibé ne s’est jamais prononcé. Je précise, et sur l’honneur, que ce n’est pas Modibo qui m’a dit de créer les clubs. Et moi non plus, je n’y suis pour rien dans leur création. Ce sont les gens qui m’ont démarché sachant que je suis proche de Modibo Sidibé. C’est ainsi que les clubs ont été créés et ont proliféré. Donc, il y a eu du monde à l’Assemblée constitutive du 27 février 2011. Ibrahima Djonkoloni Coulibaly ainsi que Zoumana Mory Coulibaly étaient présents. Ce dernier, bien qu’il fût vice-président de l’ADEMA, voulait soutenir Modibo Sidibé. Deux à trois membres du CE Adema étaient présents à la rencontre. Le lendemain, beaucoup de personnes, dont des politiques, m’ont appelé pour savoir si le président de la République est au courant. Je leur ai répondu qu’il n’y a pas de problème que des citoyens témoignent de leur soutien à Modibo Sidibé.
Malgré les pressions de toutes sortes, l’Assemblée constitutive s’est bien tenue. C’est ainsi que lorsqu’il a quitté la Primature, ses soutiens ont tenu à le rencontrer physiquement. C’est ce qui explique la création de Faso den Gnuouman le 24 mai 2011, avec Ivan Diallo qui a parcouru tout le Mali. C’est ainsi que nous sommes restés dans cette dynamique. Les clubs ont continué à se réunir au sein de CSA-MS, Faso den gnouma, le club du Dr Sanogo et celui du jeune Keita de Koutiala. De passage, je salue les actions citoyennes de Kéita qui ont eu foi en Modibo Sidibé et ont travaillé pour lui sans contrepartie. Les soutiens se sont manifestés partout, du Mali, d’Afrique et du reste du monde. C’est ainsi que courant 2011 et fin 2011, Modibo Sidibé a reçu son décret de départ volontaire à la retraire de la police. Beaucoup de gens ne comprenaient pas le fait que Modibo ne réagissait pas à leur sollicitation. En septembre, il a pris sa retraite et les gens ont compris maintenant qu’il s’est décidé. C’est ce qui explique la tournée qu’il a entreprise à partir d’octobre, novembre et décembre à Sikasso, Ségou, Tombouctou et Kidal. En janvier 2012, Modibo Sidibé a fait sa déclaration de candidature. Ensuite, il y a eu les événements d’Aguelhok et la mutinerie qui a abouti au départ du président ATT.
Pouvez-vous nous expliquer l’arrivée de Zoumana Mory Coulibaly qui était parrain de plusieurs associations ?
Zoumana Mory a fait un travail formidable, je le reconnais. Je l’ai connu à travers feu Mody Sidibé qui était lui-même un douanier très courageux, et Baba Sébatao de Djenné. Je voudrais souligner que avant la chute du régime, ils ont fait dormir Zou et Mody au pôle économique. Zoumana Mory m’a dit que s’il faut passer par là pour soutenir Modibo Sidibé, il n’y voit aucun inconvénient. Je salue cet engagement sans faille de Zou qui, il faut le préciser, a joué un rôle extrêmement important dans la création des clubs. C’est aussi ce qui explique sa présence lors de l’Assemblée du 27 et sa participation à toutes les tournées à Kayes, Sikasso, Nara etc.
Quels étaient les rapports entre les FARE et les clubs de soutien ?
Il faut noter que Modibo était pris par le temps car il a démissionné en septembre et les élections devraient avoir lieu en juin. Donc, on a voulu structurer les clubs. Malheureusement, il y a eu les événements de mars 2012. Tout ayant été décalé, l’idée de créer un parti politique a germé malgré tout ce que Modibo Sidibé a vécu comme brimades car il n’est un secret pour personne qu’il a été interpelé trois fois par l’ex-junte avec rétention de son passeport qu’il n’a toujours pas recouvré. Je déplore qu’on ait fait tous nos déplacements à l’intérieur sans que Modibo Sidibé ait son passeport officiel. Le parti FARE a été créé, car après le putsch, personne ne pouvait compter sur un candidat indépendant. Il faut aussi noter que Modibo Sidibé n’a jamais dit qu’il serait le candidat de l’Adema. Je donne cette précision car le 11 novembre 2011, lors d’une rencontre à l’Assemblée nationale, le président Dioncounda a dit publiquement que Modibo Sidibé n’était pas militant de l’Adema et que pour ce faire, il ne saurait être le candidat de l’Adema.
En avril, les choses ont commencé à aller et nous avons entamé des voyages un peu partout. C’est ainsi que les soutiens à Modibo ont créé les FARE, comme association d’abord, puis comme parti politique. Et c’est en aout 2012 que les FARE ont commencé à participer aux réunions.
Je suis très surpris par le comportement actuel de Alou Keïta car il n’était pas là quand on l’a nommé à la tête du parti qui doit soutenir la candidature de Modibo Sidibé. Il était agréablement surpris. Malgré tout le travail abattu, Zoumana Mory est devenu vice-président et Mme Oumou Traoré, deuxième vice-présidente.
Qu’est-ce qui explique la division au sein de la direction ?
Je ne peux dire que ce je sais de cette crise. Il n’y a pas de clans, il s’agit surtout d’une divergence entre les membres d’un même parti. Pour moi, cela n’est pas une mauvaise chose. Mais je déplore le manque de dialogue entre les responsables du parti ; sans dialogue, il est difficile. C’est ce déficit de communication qui est à la base de cette divergence. Sinon comment comprendre qu’il y ait actuellement une divergence, après les législatives lors desquelles le parti a eu 6 députés. C’est inadmissible. Parce que l’objectif du parti était d’avoir au moins 6 à 9 députés pour constituer son propre groupe parlementaire. Mais il y a eu le changement de règlement intérieur de l’Assemblée nationale, ce qui a compliqué les choses pour nous. Mais notre objectif était atteint avec 6 députés. Le président du parti était candidat à Kayes, il a échoué.
Qu’est-ce que vous voulez dire par là ?
Pour l’histoire, le seul député FARE qui peut être proche de Zoumana Mory Coulibaly, c’est le député de Bla, Alassane Tangara. Je connais un peu l’histoire des autres. Abdoulaye Fofana de Ségou, c’est quelqu’un qui est très costaud dans sa zone ; il a 6 communes depuis 2007. Il a beaucoup fatigué les partis politiques en tant qu’indépendant. Je lui ai demandé de rejoindre les mouvements associatifs de soutien à Modibo Sidibé. On s’est connu dans les années 1980 au SNJ. C’est un ami de longue date, c’est quelqu’un de très sincère et de très courageux. C’est moi qui l’ai fait venir ; on a même eu une mission en 2011 sur le terrain. C’était pour dire aux Ségoviens que la zone de Farako a été délaissée de 1946 à 2007. Personne de cette zone n’a été élu ! Donc, il a bien travaillé chez lui. Il ne fait jamais un mois sans aller au village. Pour la petite histoire, Fofana n’était pas le candidat de Zoumana Mory Coulibaly ; il préférait de loin Alassane Dembélé qui était le secrétaire général du parti à Ségou. Il a eu beaucoup de tentatives pour déjouer ce coup, parce qu’Alassane est de Ségou. Mais il n’y avait pas match entre lui et Fofana. Zoumana Mory Coulibaly a traîné pour pouvoir changer les choses jusqu’à la dernière minute. Malheureusement pour lui, Abdoulaye Fofona était le chouchou de toutes les listes ; toutes les listes qui le voulaient parce qu’il a bien travaillé dans ses communes. C’est finalement le RPM qui a dit clairement que sans Abdoulaye Fofana, il n’ira pas avec les FARE. Zoumana Mory Coulibaly n’avait plus le choix. Ce jour, j’ai dit à Farouk Camara qu’il a 2 heures pour décider parce que je ne pouvais pas laisser Abdoulaye gâter sa chance d’être député, parce qu’il avait de la chance cette année. C’est ainsi qu’Abdoulaye Fofana a été choisi ; la suite est là, il a gagné. Si le parti est respecté aujourd’hui, c’est grâce à lui, parce que tout le monde sait que derrière le fleuve il a un poids politique.
Mais qu’est-ce qui explique les actes de sabotage du congrès ?
Je continue d’abord avec les députés pour que les gens puissent comprendre. Je parlais du cas d’Abdoulaye Fofana le député FARE élu à Ségou. Le cas de Daouda Coulibaly, élu à Dioïla. C’est un jeune qui est très dynamique. Quand il nous a rejoints en 2011, c’est moi qui lui ai dit de prendre la zone de Dioïla. Il avait travaillé dans cette zone. Il m’a dit non qu’il veut rester en commune IV. J’ai dit non parce qu’il n’avait pas de chance devant IBK, le député sortant, ou Moussa Mara. Il a mis ses moyens en avant. Et après le coup d’Etat, il s’est beaucoup battu pour le parti à Dioïla. Après la présidentielle, il a été contacté par l’actuel questeur de l’Assemblée nationale, le député Mamadou Diarrassouba. Je lui ai donné mon accord parce que Diarrassouba est fort dans la zone de Massigui, mais il ne couvre pas tout le cercle. Il vient de l’opposition, il n’avait pas de quoi entretenir sa base. Il y a eu entre 4000 et 5000 voix d’écart entre lui et les gens là-bas. Koniba Sidibé seul a eu 43%, un score honorable.
À Tomian, je n’ai pas beaucoup suivi parce que le docteur Abdoulaye Dembélé a pu avoir une alliance avec le RPM. Mais à San, Zoumana Mory Coulibaly a voulu imposer Touré, le secrétaire politique du parti au détriment d’Abdoulaye Koné, un conseiller municipal élu en commune VI, qui avait rejoint son village natal, Kimparana. Selon Abdoulaye Koné, les choses ne se sont pas passées comme il le souhaitait. C’est la raison pour laquelle il a claqué la porte du parti. Ibrahim M. Touré a été investi mais il n’a pas eu de liste pour aller en compétition à San. Il n’a pas de poids, Zoumana Mory Coulibaly a voulu l’imposer, mais aucun parti n’a voulu faire alliance avec les FARE à San. À Bougouni, c’était l’honorable Bakary Woyo Doumbia. Je ne le connaissais pas, mais lors de notre passage à Bougouni, nous avons constaté qu’il a travaillé dans sa zone à Bana, plus précisément à Dogo. Quant au président de la CDS, Blaise Sangaré, il n’a pas pu s’entendre avec le RPM. Je suis rentré en contact avec lui. Il a téléphoné directement à Modibo Sidibé et Soumaïla Cissé.
Il paraît que cinq des six députés suivent Zoumana Mory Coulibaly. Qu’en est-il exactement ?
Je pense que Zoumana Mory Coulibaly voulait avoir des députés à lui et en faire une monnaie d’échange. Aujourd’hui, force est de reconnaître qu’il n’a pas pu monopoliser les députés, les gens doivent savoir que les députés FARE ne sont pas à la disposition de Zoumana Mory Coulibaly qui, après avoir échoué à aller au RPM, a voulu se rabattre sur l’ASMA. Diarrassouba s’est plaint publiquement lors d’une réunion pour dire que le président de l’ASMA et Zoumana Mory Coulibaly n’étaient pas corrects parce qu’ils disent qu’ils sont de la mouvance présidentielle alors qu’ils menaient des manœuvres dans leurs dos. Ce qui fait qu’ils sont restés comme ça. Je pense que Zoumana Mory Coulibaly est parti des FARE parce qu’il n’a pas eu ce qu’il voulait. C’est ça la réalité ! Il voulait utiliser les députés pour arriver à ses fins, ce qui est dommage. Quand on a un leader, on doit pouvoir se parler. Mais ce qui est grave aujourd’hui, c’est qu’Alou Keïta dit que Modibo Sidibé n’est pas membre des FARE. Modibo et son épouse ont leur carte de membre depuis la création du parti.
Ils sont dans quelle section alors?
Ils sont de la section de la commune VI, puisqu’ils résident en commune VI, donc ils sont membres du comité de l’IJA. Je pense que le problème est un manque de coaching des députés FARE ; ils ont été laissés à eux-mêmes. Parmi eux, il y a deux seulement qui se débrouillent en politique sinon les autres ne sont pas politiciens. Zoumana Mory Coulibaly, depuis sa déclaration de l’entre deux tours, est en froid avec Modibo Sidibé. Zou a envoyé des gens pour parler à Modibo Sidibé et tous ceux-ci ont reconnu qu’ils doivent se parler. Moi-même, j’ai dit à Zoumana Mory Coulibaly qu’il faut qu’ils se parlent parce que sans dialogue rien de potable ne peut se faire dans un parti politique.
Quant à Alou Keïta, jusqu’à une période récente, il était en phase avec Modibo Sidibé. Par contre, quand les députés ont décidé de suivre la mouvance présidentielle, j’ai appris que ce sont Alou Keïta et Zoumana Mory Coulibaly qui partaient au siège du RPM, parce qu’ils voulaient devenir ministres. Mais les gens doivent comprendre que la vie de quelqu’un ne dépend pas d’un homme mais de Dieu. La politique a des valeurs, la politique a de l’éthique, la politique, c’est l’éducation qu’on a reçue à la maison. Quand on est bien élevé, on ne peut pas changer du jour au lendemain. Les gens ne croient plus à l’existence de Dieu, ils mettent des individus à la place de Dieu. Pour eux, c’est telle ou telle autre personne qui peut leur ouvrir des portes, leur donner des postes. Ils se trompent ! Nous tous, nous croyons en Dieu. C’est lui seul qui peut faire de nous ce qu’il veut.
Est-ce que le congrès des 15 et 16 aura-t-il réellement lieu à Bamako?
Les lettres d’invitation sont parties ; toutes les sections sont avisées et le congrès de samedi 15 et dimanche 16 aura lieu s’il plaît à Dieu. Je te garantis que toutes les sections seront représentées au congrès. Il y a même des gens qui se bousculent pour venir, mais malheureusement, il est prévu seulement 5 délégués par section, sauf dans les localités où il y a les membres du bureau. Celles-ci peuvent avoir plus de cinq délégués. Le congrès se passera bien, les préparatifs sont en cours.
Est-ce que cette fois-ci vous allez intégrer le parti FARE ?
Jusqu’au moment où je vous parle, je suis resté fidèle à l’Adema. Je suis membre fondateur de l’Adema association et Adema parti à San. J’étais avec le docteur Bamani Sanoussi qui est à l’IOTA ; le professeur Oumar Ibrahim Touré qui fut ministre par la suite ; Hana Cissé l’actuel attaché de cabinet du ministre de l’Environnement et de l’assainissement qui était le gérant du cinéma ; le dentiste Ousmane Sissoko de San, Sogoba, c’est nous qui avons créé l’Adema association et parti à San. L’Adema a traversé beaucoup de crises, je suis quand même resté. C’est le moment pour moi de prendre une décision, c’est une décision difficile. Je pense que je vais sans doute rejoindre les FARE pour des raisons personnelles. Je rejoindrai les FARE pour faire calmer les deux parties. Si Dieu me donne la chance d’y parvenir, j’en serais heureux. Je suis quand même issu d’une famille où mon père Oumar Samba Diallo a toujours été fédérateur, paix à son âme. Je vais m’y employer car je connais les deux parties qui, à mon avis, me font confiance. Ils savent que je ne me rallie pas du côté de quelqu’un pour régler des comptes. Ma sous-section est avisée à Kayes, la commune de liberté Dembaya. Je suis originaire de là-bas, la capitale, c’est Dial. Là, c’est décidé, je rejoindrai les FARE lors de ce congrès, s’il plaît à Dieu !
Quel est votre message aux congressistes ?
Je pense que perdre même un militant, ce n’est pas une bonne chose. Je ne suis pas pour qu’il y ait un déchirement et des départs. Je pense qu’il n’est pas trop tard pour que les gens se parlent, parce que les députés disent toujours qu’ils n’ont pas quitté le parti. Mais les gens peuvent avoir des idées divergentes, et puis, ils se rencontrent après. Je pense que ce congrès doit aussi tenir compte des aspirations des autres pour faire revenir ceux qui voudront revenir. Il y a des gens qui ont tenu des propos très durs, mais, on peut toujours revenir sur sa décision. Pour mettre ce parti en place, on a trop souffert ; on a pris des risques lors des tournées de 2011 à 2013. Nous avons pris des risques lors du coup d’Etat. Zoumana Mory Coulibaly, je le dis ici, son véhicule a été criblé de balles : j’ai vu ledit véhicule. La nuit du coup d’Etat, on était chez Modibo Sidibé. Ils sont venus le prendre, on est resté jusqu’à 4 heures du matin. Les gens ont pris des risques pour Modibo Sidibé, et lui, il a souffert le martyr de ses différentes arrestations. Pour moi, le congrès, en plus d’être celui de la clarification, doit être celui de l’apaisement. J’ai mon franc-parler, je suis le fils d’Oumar Samba Diallo et de Abou Sama Ouley Diallo de Kayes. Je suis un prince du Khasso, je n’ai pas menti sur quelqu’un. Je dis juste ce que je sais. Je ne mens pas et je ne vais pas mentir sur quelqu’un.
Réalisé par Kassim TRAORE
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Mon fils si tu savais que le fare etais contaminer d auportinis bon tein tu n alais pas l aisser un aliou keita ce presenter a la deputation a kayes tu pouvais dire a modibo de ne le pas le faire vous les kayesiens de bamako si vous n aimer pas kayes rester a bamako ils faut pas nous imposer les auportises venus d ailleur comme le conseiller de cercle de kayes je sais que ces meuttamorphoser politique n est pas digne d un kayesien keita etait au yelema de mara il a enttendu que ATT voulais faire modibo son dhaufun a la tete de l etat keita a pris tout son budget pour rejoindre modibo resulta 000 donc il va au rpm ou en prison attention mon fils diallo il faut etre comme ton pere don tu est fier merci
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