Le président du parti des amis de Zounzani 1er le ci-devant Hamed Diane Séméga annonce avec emphase que le PDES est la 3ème force politique du pays avec 17 dépités, quelques milliers d’élus locaux et s’enhardit d’une occupation territoriale inédite en un an d’existence. Les moyens de l’Etat sont passés par là ! Ce que dirait l’autres, l’idéologue attitré du zounzanisme ne dit pas ; c’est que lui et ses ouailles ont mis au point une stratégie innovante de débauchage massif dans le camp pro-zounzani.
En fait, le PDES s’est nourri à la sève de l’ADP (Alliance pour la Démocratie et le Progrès) en recrutant dans des partis comme le CNID-FYT, l’URD, l’ADEMA-PASJ.
Le Parti pour le Développement Economique et Solidaire doit avoir le triomphe modeste quand on commence par s’abreuver dans le marigot de la mouvance présidentielle. D’ailleurs, le parti du soleil levant a battu le rappel des siens du côté des amis de Koulouba dans la Commune VI du District de Bamako.
Annoncé pour se tenir, au plus tard, en janvier 2011, au cours de la cérémonie de lancement des activités du parti le 17 juillet 2010 au CICB (Centre International de conférence de Bamako); le congrès constitutif des héritiers du trône du prince n’aura pas lieu de sitôt. En effet l’héritier en chef, Hamed Diane Séméga a officiellement tranché la question lors de la confépresse tenue à l’ Hôtel Nord-Sud, le 17 juillet dernier. Ainsi les affidés de Zounzani ont mieux à faire en ce moment ; ils se préparent à mettre le turbo au profit du projet de révision institutionnelle imaginée par leur mentor. Pour clore avec le chapitre, rendez-vous a été donné par Hamed Diane Séméga à la convention pour examiner et fixer la date de la tenue du congrés. Wait and See.
Le bureau politique national du PDES rappelle les beaux jours du politburo du comité central du parti communiste de l’ex- URSS (Union des Républiques Socialiste Soviétiques) avec un nombre astronomique de membres. Ils sont 120 membres d’horizons divers, d’intérêts divergents, mais tous unis pour se mettre sous le parapluie du prince dont ils ont bénéficié de la bénédiction. Cerise sur le gâteau, c’est la première dame qui en est la marraine.
Hamed Diane Séméga a semble-t-il mis à profit les activités de ce premier anniversaire pour reprendre la main. Visiblement requinqué l’héritier en chef a soutenu mordicus que tout baigne dans l’huile au sein du PDES. Il feint d’oublier la présence de la presse à la conférence animée par l’héritier du mouvement des jeunes sur le combat de chefs au sommet du parti ; combat nuisible avec de gros germes de division. En point de mire les prétentions de l’héritier en chef et du vice héritier pour la candidature à l’élection présidentielle de 2012. Pour les continuateurs de l’œuvre du plus grand soldat de la Démocratie, Koulouba ne figurait pas sur les tables. En tout cas, cela n’était pas à l’ordre du jour à la naissance du parti. Pour couper court à tout, Hamed Diane Séméga a dit qu’il n’a dit à personne qu’il était candidat pour 2012 et que la question sera tranchée à l’interne.
Lors de l’inauguration du siège rénové de l’ex mouvement citoyen, le très joyeux Hamed Diane Séméga s’est fendu d’un compliment spécifiquement carnassier. En se fondant sur les commentaires complaisants de certains cercles amis, il en a conclu que le PDES a des dents très longues. Traduction : le débauchage est toujours en marche.
I L KEITA