1ER anniversaire du FDR : Un bilan globalement… positif

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Le Front uni pour la sauvegarde de la République et de la Démocratie (Fdr) a commémoré, la semaine dernière, le 1er anniversaire de sa création.  Il en a profité pour faire le bilan d’une année de lutte pour la restauration de la démocratie. Les conférenciers ont aussi analysé la situation socio-politique et sécuritaire du pays après la création du Fdr.

Les leaders du FDR lors d'un meeting (Photo archives)
Les leaders du FDR lors d’un meeting (Photo archives)

Créé en mars 2012 après le coup d’Etat, le Front uni pour la sauvegarde de la République et la Démocratie a célébré par une conférence de presse son 1er anniversaire, le 30 mars dernier. Plusieurs de ses responsables, dont le 1er vice-président Ibrahima N’Diaye, étaient présents à la conférence tenue à la Maison de la presse. Sidi Bocoum, Amadou Maïga et Col. Youssouf Traoré étaient les principaux conférenciers. Le bilan du Fdr  et la situation socio-politique et sécuritaire du Mali, un après le coup d’Etat, étaient au centre de cette commémoration.

« Douze mois durant, notre regroupement a maintenu haut le drapeau de la lutte pour la restauration de la Constitution,  pour la dignité de notre Peuple et pour la libération du territoire national occupé par des groupes armés terroristes… », a affirmé Sidi Bocoum qui explique que « la résistance des forces démocratiques et la mobilisation internationale ont conduit à la restauration de l’ordre constitutionnel, à travers notamment l’installation du Président de l’Assemblée Nationale comme président de la République par intérim et la réhabilitation du parlement et des autres Institutions de la République… ».

Toutefois, le Fdr considère que le retour de l’armée dans les casernes et la soumission de l’autorité militaire aux autorités politiques constitutionnelles sont loin d’être effectifs.

Le front anti putsch précise que la rupture de la chaine de commandement​nt consécutive​e au putsch, a favorisé, l’occupation​on des 2/3 du Nord. « Le MNLA, en complicité avec des mouvements terroristes et narcotrafiquants,  des bandes (salafistes-djihadistes) de tout acabit, au nom de l’Islam qu’ils ont travesti, et de prétendue libération de régions dont ils sont loin d’en être les seuls héritiers, ont entrainé notre pays dans une crise profonde. En nous plongeant dans le tréfonds de l’abîme, ils nous ont mis dans un inconfort total. Dans les régions dont ils se réclament propriétaires, ils ont commis des crimes imprescriptibles, des crimes contre l’humanité : assassinats, viols de femmes et séquestrations de jeunes filles transformées en esclaves sexuels ; amputations, saccages des biens publics et privés, profanationn des lieux de cultes et des sépultures, destructionn et pillage du patrimoine culturel matériel, etc. »

Le conférencier note que l’isolement international du Mali, consécutif au coup d’Etat, a entraîné une dégradation de la situation économique, financière et sociale: suspension de la coopération (perte de plusieurs centaines de milliards de FCFA), fermeture de projets et d’entreprises, licenciements de travailleurs.

La Fdr rappelle que la principale justification du coup d’Etat, qui fut la lutte contre les groupes rebelles, « a été sans cesse reléguée au second plan jusqu’à l’intervention salutaire de la France. Pendant 10 mois pas un seul coup de feu n’a été tiré contre les occupants qui asservissaient notre peuple… ». Pis, l’armée n’a même pas été préparée à faire face à sa mission de libération du territoire.

Pendant les 12 mois écoulés, le Fdr estime que les forces militaires et civiles qui ont perpétré et soutenu le putsch du 22 mars ont tout tenté pour s’opposer à toute forme d’intervention étrangère pour assister notre pays à se libérer. « Tour à tour la CEDEAO et les autres composantes de la communauté internationale ont été leurs cibles favorites… », a soutenu le conférencier. Même le président de la République n’a pas échappé aux forces rétrogrades. Le Président de la Transition fut agressé dans ses bureaux à Koulouba par une foule  excitée dans le seul but de l’assassiner. « Ayant laissé le Président pour mort après l’avoir sauvagement battu sans l’intervention d’aucun dispositif militaire ou de sécurité, les comploteurs fêtaient leur victoire quand ils ont appris que le Président était toujours en vie… », a indiqué Sidi Bocoum.

Le Fdr, qui dénonce une “Plateforme putschiste’’ exigeant des “concertations immédiates” avec l’objectif clairement avoué de mettre en place un ” Conseil National de Transition pour le changement”, demande la création d’une commission d’enquête judiciaire et parlementaire pour faire la lumière sur les événements des 8, 9 et 10 janvier 2013.

Aussi, le front anti putsch salue l’intervention militaire française qui aurait stoppé une double aventure. Celle des terroristes qui avaient programmé d’aller prier, le vendredi 11 janvier,  dans une des grandes mosquées de Mopti. Et celle d’une  coalition de partis et de  groupes pro-putsch qui avaient planifié le renversement des institutions de Transition et l’avènement d’un régime d’exception avec la mise en place d’un « Conseil National de Transition pour le Changement » (CNTC), tel que clairement mentionné dans leur Plateforme rendue publique le 8 janvier.

Idrissa Maïga

 

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