Présidentielle 2018 : La hantise d’un second mandat ?

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Les membres du BE RPM (photo archives)

Le Rassemblement Pour le Mali (RPM) et les partis alliés doivent batailler dur pour la réélection du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, dont la côte de popularité dégringole au sein de l’opinion depuis 2013.

« Femmes du RPM, renouvelons notre engagement et notre soutien indéfectible au parti et à son Président El Hadj Ibrahim Boubacar KEITA en tout lieu et en toutes circonstances pour relever les prochains défis. Nous demandons et soutiendrons sa candidature à l’élection présidentielle de 2018 ».  C’est par ces mots que la Présidente du Mouvement des Femmes du Rassemblement pour le Mali (RPM), Mme Diawara Aïssata Touré, a conclu son discours lors de la cérémonie d’ouverture du 4ème congrès ordinaire du parti, tenu les 22 et 23 octobre derniers au Palais de la Culture. En intervenant à la tribune de ce 4ème congrès des Tisserands, le Président de l’AMS-CFP, non moins Secrétaire général de la Présidence de la République, Soumeylou Boubèye Maïga, a fait une déclaration qui a retenu l’attention des uns et des autres. « Notre responsabilité historique, c’est de faire en sorte qu’IBK soit réélu en 2018 », a-t-il déclaré.  Avant même que le principal intéressé ne fasse part de ses intentions de solliciter à nouveau le suffrage de ses compatriotes, on peut sans risque de se tromper que la bataille pour la réélection du Président de la République est lancée sur fond de grandes campagnes de communication afin de magnifier le bilan d’un président-candidat dont la côte de popularité dégringole au sein de l’opinion depuis 2013. Au niveau de la majorité présidentielle, c’est la hantise du second mandat. Si IBK est candidat à sa propre succession, on peut aisément déduire que Soumeylou Boubèye Maïga, Blaise Sangaré, Mountaga Tall, Housseiny Amion Guindo, Konimba Sidibé, Choguel Kokalla Maïga renonceront à briquer la magistrature suprême afin de lui assurer la victoire dès le premier tour. Comme ce fut le cas en 2007 pour le général Amadou Toumani Touré qui a été soutenu par une large coalition de grands partis au sein de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP). A l’époque, pour justifier le soutien de l’ADEMA-PASJ à la candidature d’ATT, Dioncounda Traoré avait déclaré que « si nous n’avions pas soutenu ATT, nous aurions eu l’administration, la justice et la sécurité sur notre dos ».

Pas un long fleuve tranquille !

Face au Président candidat, il y aura donc le chef de file de l’opposition, Président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), Soumaïla Cissé, le bélier en chef, Tiébilé Dramé, le Président des Fare, Modibo Sidibé, le Président du RpDPM, Cheick Modibo Diarra, le Président de la SADI, Dr Oumar Mariko et surtout l’ancien Premier ministre, Moussa Mara. Dans le contexte actuel et surtout face à ces candidats d’une telle envergure, il est plus qu’illusoire de croire que les seuls efforts du RPM suffisent à faire réélire IBK pour un second mandat dans un contexte de grande déception et de frustration généralisée. Même menée par une large coalition, la bataille pour la reconduction du chef de l’Etat ne sera pas un long fleuve tranquille.

Le nouveau Président des Tisserands  est dans une pure illusion lorsqu’il parie sur la réélection d’IBK par « les seuls efforts du RPM ». Contrairement à 2013 où il s’est passé de promesses avec ses alliés, le Président IBK doit négocier dans les moindres détails ses futures alliances. La formation du nouveau gouvernement, c’est-à-dire l’équipe de campagne, reflétera cet esprit d’ouverture du chef de l’Etat qui doit faire face, en plus de ses anciens opposants, à une nouvelle adversité. Cette volonté présidentielle d’ouverture gêne les velléités de certains barons du RPM qui ne veulent pas partager « leur pouvoir ». Certains agissements attribués au RPM contre des partis membres de la majorité présidentielle ne rassurent pas les alliés et peuvent être source de tensions sociales comme c’est le cas en commune II du district de Bamako avec l’annulation de la liste ADEMA-PASJ.  Non seulement le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a besoin de rassurer les cadres politiques et administratifs, mais aussi la nouvelle direction de son parti, jusque-là sur un mirage, ne doit pas perdre de vue la situation actuelle du pays, marquée par une crispation socio-politique aux conséquences imprévisibles.

B. Siby

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8 COMMENTAIRES

  1. PAS DE SECOND MANDAT
    MÊME PAS ÉVIDENT QU’ IL FINIRA LE PREMIER MANDAT..

    ON A ASSEZ DÉPENSÉ EN FRAIS D’HÔPITAUX DE TRANSPORT. DE MÉDICAMENTS. D’HÔTELS ET MÊME DE COUCHES DINCONTINENCE POUR CE MANDE FOUGARIBA

    BON DEBARAS SANS REGRET

  2. Vous verrez inchallah.. Le peuple va décider et vous allez dégager avec un grand pied dans le ….. On en a plus que marre de vous les gens du RPM

  3. Avant de s’attaquer au journaliste qui n’a fait que relater la cérémonie, vous devez vous en prendre à vous même. Vous croyez que les populations savent ce qu’est la croissance? Que leur a apporté cette croissance qu’on ne mange pas? Le taux de croissance de 8% a t-il amélioré les conditions de vie des Maliens? Qu’a t-il apporté à la réduction de la sécurité grandissante qui s’est rependue à tout le pays? Les populations souffrent. De Téssalit à Kayes, en passant par le centre du pays, les gens pleurent jour et nuit de leurs conditions d’existence, de l’insécurité, de la misère. Regardez dans quelles conditions vivent vos compatriotes qui se trouvent dans les camps de réfugiés en Mauritanie, au Niger, au Burkina et en Algérie. Croyez-vous que ces gens-là sont préoccupés par la croissance? Allez leur parler de ça, vous-vous rendrez compte qu’ils ne savent même pas en quelle langue c’est. Le pays est dans de mauvaises mains, il faut le dire. La réélection d’I.B.K sera une catastrophe pour notre pays. Le Mali a besoin d’un Président responsable et honnête, qui oeuvre pour le bien-être de sa population, le retour de la paix, et non un corrompu qui fourni des chaussettes à cinquante mille francs à son armée aux prises avec l’ennemi le plus dangereux et le plus redoutable pour un état, la guerre asymétrique. Les Maliens ont eu la malchance d’avoir un incapable comme le petit monsieur à la tête du pays, ce qui en lui même est une calamité. Voter I.B.K c’est voter l’incompétence et la stagnation. C’est aussi voter pour la partition de notre cher pays. Voyez les négociations d’Alger qui marquent le pas. Jusqu’à quand?

  4. A entendre les journalistes Maliens , on a l’impression que le pays en voie de déclin. Évitons d’aggraver les choses telles qu’elles ne sont. Il est vrai que la majorité de la population est analphabète sinon n’a pas une certaine capacité d’analyse même au sein de la classe intellectuelle. J’invite la presse à participer positivement à la reconstruction de notre pays en s’investissant dans la diffusion d’informations de qualité enfin que les choses avancent mieux.
    Aujourd’hui , notre pays fait preuve de performance économique à travers la réalisation d’un taux de croissance d’environs 8% suite à l’accession du président IBK au pouvoir ; pourquoi ignorer cet état de fait qui fait l’honneur de tout le Mali dans un contexte économique Africain à la baisse. Les Maliens croient encore au miracle en pensant qu’on peut tout transformer du jour au lendemain à l’aide d’un coup de baguette magique ; non loin s’en faux. Personne ne viendra faire le Mali à la place des Maliens. Cessons de rêver car ce pays a perdu ses vrais valeurs depuis belle lurette pour des raisons que nous savons tous. Pour sortir de cette situation , nous avons voulu le changement dans tous les domaines possibles. Qui dit changement dit de bouleverser les habitudes surtout les plus mauvaises. C’est ce qui se passe maintenant avec le président IBK qui est entrain d’assainir les finances publiques ; toutes choses qui empêchent certains de s’enrichir illicitement comme c’était le cas sous d’autres régimes durant lesquels on comptait par centaine les nouveaux milliardaires (fonctionnaires ou commerçants). Le langage commun des Maliens est de dire à tout bout de chant qu’il n’y a pas d’argent qui circule à flot comme c’était le cas il y’ a quelques années. Cela ne sera plus possible parce que l’argent volé se fait de plus en plus rare au profit dune meilleure utilisation du budget national à travers d’investissements faits sur fonds propres des Maliens.
    Chers compatriotes faisons attention à ne pas nous égarer perpétuellement sur des fausses bases. Le président IBK est entrain d’abattre un travail de fonds pour son peuple. Mais un adage dit que “l’arbre qui pousse fait moins de bruit qui celui qui tombe”. La vraie croissance n’est forcement visible mais elle se fait sentir à travers le niveau de vie de chacun. Combien de francs ont été ajouté au salaire des fonctionnaires ? Combien de travaux de construction de routes , de ponts ou d’autres types d’infrastructures sont en cours depuis la venus d’IBK au pouvoir ? L’augmentation du budget de l’agriculture à 15% , j’en passe .Pourtant tout le monde est unanime que notre pays est un pays pauvre qui n’a pas les mêmes ressources que certains de ses voisins.
    En analysant tous ces aspects , il serait illusoire de dire que IBK n’a pas mieux fait.
    Soyons clairvoyant car le changement rapide ressemble à la magie , ce qui n’est pas durable. Le vrai changement qui est positif et durable s’opère lentement et sûrement et n’est visible qu’au bout du processus. C’est ce qui se passe maintenant avec IBK .
    Compte tenu de tout ça , IBK mérite un second mandat ceci dit Maliens réveillez vous pendant qu’il est temps et évitez de tomber dans le piège des apprentis sorciers. Donnez une seconde chance à IBK afin qu’il achève la belle œuvre entamée depuis 2013.
    Que Dieu bénisse le Mali .

    • 8% de croissance pour les voleurs oui,nous autres peuples d’en bas ne voient que misère et Insécurité. Notre seule arme est la carte NINA que nous utiliserons en 2018 pour vous mettre dehors,bande de voleurs.

  5. IBK VA GAGNER EN 2018.IL LUI FAUT PAYER 2.500F PAR BULLETIN AUX CITOYENS MALIENS.POUR 3-4 MILLIONS DE VOTANTS IL LUI FAUT 10 MILLIARDS FCFA. LE SOMMET FRANCE-AFRIQUE PEUT APPORTER PLUS DE 15 MILLIARDS AU RPM .LES COMPTES SONT BONS!!!

  6. ” :…surtout l’ancien Premier ministre, Moussa Mara”

    Le “surtout” sur Mara n’a aucun sens,il a eu moins d’ 1% de suffrage aux presidentielles passees…..Il pese tres peu sur l’echiquier politique.

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