Les festivités marquant le début du quinquennat du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, IBK, se sont déroulées hier en présence de milliers de personnes au stade du 26 Mars. Une quarantaine de délégations étrangères et une vingtaine de chefs d’Etat se sont jointes à cette fête historique : Alassane Dramane Ouattara de Côte d’Ivoire, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Denis Sassou-Nguesso du Congo, Jorge Carlos de Almeida Fonseca du Cap vert, John Dramani Mahama du Ghana, Alpha Condé de Guinée, Idriss Déby Itno du Tchad, François Hollande de France, Faure Essozimna Gnassingbé du Togo, Teodoro Obiang Nguema de Guinée Equatoriale, Moncef ben Mohamed Bedoui-Marzouki de Tunisie, Macky Sall du Sénégal, Mahamadou Issoufi du Niger, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Boni Yayi du Bénin, Goodluck Jonathan du Nigéria. Invité d’honneur de la cérémonie, le Roi Mohamed VI du Maroc a fait une apparition très remarquée à la tribune officielle. Parmi les chefs d’Etat attendus, six n’ont pas fait le déplacement. Il s’agit des présidents Jacob Zuma d’Afrique du Sud, Yahya Jammeh de Gambie, Ellen Johnson Sirleaf du Liberia, Pierre Nkurunziza du Burundi, Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie et Abdelaziz Bouteflika d’Algérie qui s’est fait représenter par son Premier ministre.
Paré aux couleurs de l’évènement, le stade du 26 Mars a accueilli les premiers spectateurs dès les premières heures de la matinée. En voiture, en moto et même à pied, des milliers des Bamakois ont afflué. Cet évènement exceptionnel a mobilisé un impressionnant dispositif de sécurité composé de toutes les unités : armée, gendarmerie, garde nationale et police. La cérémonie a aussi attiré de nombreux hommes des médias et artistes qui se sont installés sur la pelouse.
C’est aux environs de 11h que les chefs d’Etat ont commencé à arriver au stade. Les premiers à s’installer dans la loge officielle furent Ali Bongo Ondimba du Gabon, Macky Sall du Sénégal et John Dramani Mahama du Ghana. Ils furent rejoints peu à peu par les autres chefs d’Etat présents. L’arrivée du président français, François Hollande, et du tchadien, Idriss Deby Itno, n’est pas passée inaperçue. Le public a tenu à rendre hommage à ces deux chefs d’Etat en lien avec les combats récents au nord de notre pays où des soldats français et tchadiens ont affronté au prix de leur vie les groupes terroristes qui occupaient cette partie du territoire national.
Attendu au stade à 10h50, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, est finalement venu à 12h10 tandis qu’une chaleur écrasante pesait sur les invités. Debout dans un véhicule de commandement, IBK a reçu l’ovation des tribunes tandis qu’il passait en revue les troupes militaires qui rendaient les honneurs, avant de s’installer à la loge officielle à côté de son épouse.
Après l’exécution de l’hymne national par des enfants, place aux discours. Au total, la cérémonie a enregistré cinq interventions, celles des présidents de la France, de la Côte d’Ivoire (président en exercice de la CEDEAO), du Tchad, du Roi Mohamed VI du Maroc (voir article de L. Diarra) et le discours de l’hôte du jour, le président Ibrahim Boubacar Kéita. L’intervention d’IBK a été précédée d’une prestation des cantatrices du Mandé qui ont chanté la gloire du Mali du temps du plus célèbre de ses empereurs, Soundjata Kéita, dont l’un des descendants, en la personne de Ibrahim Boubacar Kéita, conduit aujourd’hui les destinées du Mali. Et celle presque improvisée de l’artiste Fantany Touré, rendant hommage au président IBK pour son « kankélétiguiya » (homme de parole)
Après le discours du président IBK qui a remercié tous ceux qui ont contribué à la résolution de la grave crise que notre pays a traversée (texte intégral dans une prochaine édition), le public et les invités ont admiré la danse des maques dogons.
Faute de temps, les troupes de la MINUSMA, de l’EUTM, des forces armées tchadiennes, de la force française Serval et des forces armées maliennes n’ont malheureusement pas pu défiler comme prévu.
Avant de quitter le stade pour le palais de Koulouba où il a offert un déjeuner à ses hôtes, le président Ibrahim Boubacar Kéita a fait un dernier tour d’honneur pour saluer les milliers de personnes qui se sont déplacées pour lui témoigner de leur soutien.
M. KEITA
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Ibrahim Boubacar Keïta : NOTRE MISSION EST CELLE DE LA RECONSTRUCTION DU MALI ET DE SES INSTITUTIONS
Ibrahim Boubacar Keita a prononcé son discours solennel après les allocutions des présidents Hollande, Ouattara, Deby et du roi Mohamed VI. Après avoir rappelé la grandeur de notre pays, le président de la République a souhaité que la cérémonie marquant le début de son mandat, ouvre une nouvelle page sur laquelle il faut espérer. Assurant que son slogan «Le Mali d’abord » n’était pas un vain mot, Ibrahim Boubacar Kéita a jugé que notre pays pouvait rejoindre les pays émergents en s’appuyant sur ses potentialités agricoles et minières. Il a promis d’entreprendre des actions en ce sens tout en mettant l’accent sur la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance.
IBK a rappelé la priorité de l’heure : l’instauration de paix et de la sécurité dans tout le pays en relation avec la réhabilitation de l’armée, l’instauration d’une école pour tous, la création d’opportunités nouvelles contribuant à l’épanouissement de tous les Maliens. Il a aussi évoqué l’instauration d’une justice impartiale au service de tous. « Notre mission est celle de la reconstruction du Mali et de ses institutions, une reconstruction qui se fera sur des valeurs républicaines, avec une justice impartiale, avec la promotion de l’égalité de chances. La lutte contre la corruption sera implacable », a-t-il promis.
Auparavant, le chef de l’Etat a adressé des salutations chaleureuses à tous ses homologues qui ont fait le déplacement au Mali pour rehausser l’éclat de cette cérémonie et a eu un mot aimable pour chacun d’entre eux. Il a ainsi rendu un hommage appuyé au président français, François Hollande, et au président tchadien, Idriss Deby Itno, pour avoir aidé militairement le Mali à retrouver son honneur et sa dignité. Ibrahim Boubacar Kéita a aussi salué la présence remarquée du Roi Mohamed VI du Maroc à cette cérémonie. Par la même occasion, il a rappelé les bienfaits de la coopération des deux pays.
Nous vous proposerons le texte intégral de ce discours dans notre prochaine parution.
Nous remercions tous ceux qui se sont donnés la peine de prendre part à la cérémonie de consécration de l’élection de notre Président, parmi lesquels certains Chefs d’Etat qui ont pris faits et causes pour le Mali dès ses chaudes heures , la responsabilité d’engager leurs soldats au front de la liberté. Paix à l’âme des soldats qui y ont versé leur sang. A ceux-ci notre Pays doit une reconnaissance éternelle. Pour la sauvegarde de cet acquis qui peut être qualifié de multiforme, la Communauté Internationale a le devoir de peaufinage de son intervention, en empêchant tout retour de revers, en aidant le Mali dans sa volonté de tourner la page de l’ineptie par rapport à son développement. Le Président l’a dit, en retour le Mali est à la disposition de toutes les actions qui ont pour but l’instauration durable de la paix dans le Monde.
Mais la seule réserve par rapport à l’article, c’est de donner à la cérémonie du 19 septembre 2013 le caractère marquant du départ du mandat du Président Ibrahim Boubacar Keïta en occultant les termes de l’article 37 de notre constitution ainsi libellé : “Le président élu entre en fonction quinze jours après la proclamation officielle des résultats. Avant d’entrer en fonction il prête devant la Cour Suprême le serment suivant: JE JURE DEVANT DIEU ET LE PEUPLE MALIEN DE PRESERVER EN TOUTE FIDELITE LE REGIME REPUBLICAIN, DE REMPLIR MES FONCTIONS DANS L’INTERET SUPERIEUR DU PEUPLE, DE PRESERVER LES ACQUIS DEMOCRATIQUES, DE GARANTIR L’UNITE NATIONALE, L’INDEPENDANCE DE LA PATRIE ET L’INTEGRITE DU TERRITOIRE NATIONAL. JE M’ENGAGE SOLENNELLEMENT ET SUR L’HONNEUR A METTRE TOUT EN OEUVRE POUR LA REALISATION DE L’UNITE AFRICAINE.” C’est dire que dès le 4 septembre 2013 le mandat du Président a pris racine et départ. Ordinairement, je veux dire normalement, la prestation de serment et l’investiture ont lieu le même jour, comme partout ailleurs sauf exceptionnellement et de cas isolé du Mali.
L’amour de notre Président nous fait obligation de ne pas l’entraîner dans des voies conduisant à des protestations.
Je termine qu’avec lui l’image écornée de notre Pays est entrain d’être restaurée. Nous lui souhaitons toutes les chances à la réalisation des objectifs qu’il s’est fixé et auxquels les Maliens adhèrent entièrement.
Bonjour,
La communauté internationale a hissé le Mali au rang des grandes nations démocratiques par la présence massive de plusieurs chefs d’États à cette cérémonie de reconnaissance du Mali et de son nouveau Président IBK.
Ceci est dû à l’expression de la solidarité internationale, avec en tête la France, le Tchad, la CEDEAO, le Niger et les États Unis avec leurs drones, pour l’aide apportée au Mali et pour lui permettre de prendre son destin en mains.
A TRAVERS LE GESTE HISTORIQUE DE SAUVETAGE PAR FRANçOIS HOLLANDE, LE MALI, AUJOURD’HUI, EXISTE ET EST RECONNU PAR TOUS.
Reconnaissant et au nom de tous les Maliens, le Président IBK a fourni la meilleure réponse au monde qu’on puisse attendre, à savoir, plus jamais ça, en d’autres termes, plus jamais ce qui s’est passé au Mali.
Belle promesse.
Honorons-la en nous mettant au travail sans tarder pour la réconciliation, la refondation et la sécurité durables du Mali.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC/GOUVERNANCE
Alors qu’on a cru que l’état malien allait retrousser les manches et se mettre au travail dès le lendemain des élections, en moins d’un mois, le nouveau président a prouvé comment il est capable de dilapider les deniers de l’état et étalé son gout du faste et du luxe.
Le pays les plus pauvre et le plus besogneux de l’Afrique de l’ouest s’octroie un gouvernement de 38 ministres alors qu’une vingtaine serait de trop. Le président, après avoir fait le tour des palais en Afrique, se tape deux cérémonies d’investitures alors que l’humilité dans la nécessité aurait commandé une seule et la moins coûteuse possible eu égard à nos réfugiés à rapatrier, à nos déplacés à raccompagner, à nos sinistrés de guerre et d’inondation à secourir.
Qu’est-ce que ce pays a à fêter aujourd’hui? Ne devrions-nous faire profil bas après avoir été vaincus et secourus par les voisins et les amis?
Combien de millions viennent d’être englouties par la nouvelle présidence au détriment de millions de démunis? Pense-t-on que ceux qui promettent de nous financer ne sont pas entrain de nous observer et de se demander s’ils vont envoyer leur argent dans les poches de tous ces ministres et de leur chef pour continuer à faire la fête?
Qu’on se souvienne que le président élu a immédiatement parlé de “gâteau” qu’il ne partagera pas en parlant du pouvoir qui venait de lui être confié, au lieu de lourde tâche auquel la participation des autres est indispensable.
Attention…..!!!!!!! J’ai peur; peur que notre grand Mali ne sombre dans le féodalisme au nom de la légitimation d’une histoire sordide dont ses racines sombres dans l’obscurité. Est-ce que le mythique et perclus Sunjata ou Sonjata a réellement eu des enfants? Si oui, est -ce que tous les Keïta sont descendants de ce Sunjata ou Sonjata dans un pays comme le nôtre où “l’adoption” est synonyme de consanguinité ?
Il est temps que nous Maliens, qu’on accepte de nous placer au dessus de tout esprit s’enracinant dans le féodalisme. parce que le féodalisme, c’est la légitimation de l’injustice sociale. Attention au renforcement illégitime de l’autocratie!
Alors qu’on a cru que l’état malien allait retrousser les manches et se mettre au travail dès le lendemain des élections, en moins d’un mois, le nouveau président a prouvé comment il est capable de dilapider les deniers de l’état et étalé son gout du faste et du luxe.
Le pays les plus pauvre et le plus besogneux de l’Afrique de l’ouest s’octroie un gouvernement de 38 ministres alors qu’une vingtaine serait de trop. Le président, après avoir fait le tour des palais en Afrique, se tape deux cérémonies d’investitures alors que l’humilité dans la nécessité aurait commandé une seule et la moins coûteuse possible eu égard à nos réfugiés à rapatrier, à nos déplacés à raccompagner, à nos sinistrés de guerre et d’inondation à secourir.
Qu’est-ce que ce pays a à fêter aujourd’hui? Ne devrions-nous faire profil bas après avoir été vaincus et secourus par les voisins et les amis?
Combien de millions viennent d’être englouties par la nouvelle présidence au détriment de millions de démunis? Pense-t-on que ceux qui promettent de nous financer ne sont pas entrain de nous observer et de se demander s’ils vont envoyer leur argent dans les poches de tous ces ministres et de leur chef pour continuer à faire la fête?
Qu’on se souvienne que le président élu a immédiatement parlé de “gâteau” qu’il ne partagera pas en parlant du pouvoir qui venait de lui être confié, au lieu de lourde tâche auquel la participation des autres est indispensable.
Mais c’est pas vrai, IBk n’a pas fait de tour d’honneur…. ou quelque chose de semblable.
C’est ridicule Monsieur le journaliste…. cà c’est du griotisme…
Et puis entre Soundjata le mythique perclus et IBk il n’existe aucun lien généalogique connu.
Ce n’est parce que il est Kéita qu’ils sont parents.
Il y a plein de Camara avec qui je ne partage aucun lien de famille.
En remontant à Adam et Eve on est tous des parents, mais nous savons pertinemment que cela ne marche pas.
La présence du roi est un excellent indicateur de qualité de cet évenement. La pays a véritablement marquee ici un très bon point. Bravo IBK.
La conférence a occulté la question qui taraude tous les maliens, à savoir le support vraisemblablement inconditionnel de la France aux rebelles du MNLA nés de leur cendres seulement après l’offensive serval et Misma.
Il était important de clarifier la position de la France….
Une israélisation du Nord du Mali est d’ores et déjà irrécevable. Je comprends que IBK ne voulait absolument pas embarrassser ses hôtes avec des sujets très sensibles, mais sachez que la population se pose trop de questions sur ce qui prévaut à Kidal où nos autorités et forces de sécurité sont cantonnées et désarmées pendant les criminels se pavanent, narguent et lapident les ministers de ibk. Pour un homme de poigne le doute est permis et le vertige prend place.
Cette situation doit prendre fin immédiatement au risque de perdre ton capital déjà entamé de confiance.
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