17 accords signés hier à Koulouba pour booster les relations bilatérales dans divers domaines

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Sa majesté le Roi Mohamed VI du Maroc et le président de la République Ibrahim Boubacar Keita, hier lors de la cérémonie de signature des conventions
Sa majesté le Roi Mohamed VI du Maroc et le président de la République Ibrahim Boubacar Keita, hier lors de la cérémonie de signature des conventions

Le Maroc et le Mali viennent de franchir un nouveau palier dans la coopération bilatérale. En effet, à la faveur de la visite officielle de cinq jours qu’il effectue dans notre pays, Sa Majesté le Souverain du royaume chérifien, Mohammed VI a supervisé hier, jeudi 20 février, aux côtés du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, la signature de 17 conventions de partenariat. C’était lors d’une cérémonie officielle qui s’est déroulée dans la salle des banquets de Koulouba en présence de plusieurs membres des gouvernements et des opérateurs économiques des deux pays.

 

 

Les relations bilatérales entre le Maroc et le Mali ne cessent de s’intensifier. En témoigne la signature de 17 conventions de partenariat portant sur plusieurs domaines. Au nombre de celles-ci l’accord relatif à l’encouragement et à la protection réciproques des investissements dans les secteurs publics et privés. Il vise à encourager les investissements à travers l’amélioration du climat des affaires. Les deux parties s’engagent à mettre en place des mesures pouvant pour simplifier les procédures aux investisseurs.

 

A cela s’ajoute une convention pour lutter contre l’évasion fiscale et la non double imposition. Elle constitue  une avancée majeure en ce sens qu’elle favorise l’élimination de la double imposition et les libertés économiques. C’est donc une autre barrière qui vient d’être levée pour les investisseurs maliens et marocains. Les gouvernements des deux pays s’engagent à lutter contre l’évasion fiscale qui ruine nos économies et prive le budget de l’Etat des ressources fiscales importantes. Autrefois, ce qui décourageait les investisseurs, c’est le fait que les revenus de source étrangère perçus par un résident des deux pays sont imposables, ce qui entrainait une double imposition. Avec cette convention, celle-ci ne sera qu’un mauvais souvenir et va permettre aux affaires de prospérer.

 

 

Un autre accord porte sur la  formation professionnelle. A travers ce document, l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT)  du Maroc en partenariat avec le Fonds d’Appui à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA), s’engage à aider le Mali à améliorer le régime pédagogique de sa formation professionnelle. Ce, en formant chaque année 50 jeunes Maliens dans plusieurs disciplines professionnelles.

 

 

Dans le même ordre d’idées, on peut également noter une convention de coopération entre la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Conseil national du patronat du Mali (CNPM). Celle-ci va d’une part améliorer les échanges commerciaux et les flux d’investissement entre le Mali et le Maroc, et de l’autre permettre au secteur privé malien de démontrer son dynamisme et ses efforts pour soutenir la politique économique du gouvernement. Ainsi, les opérateurs économiques des deux pays se sont engagés à travailler en étroite collaboration pour renforcer le rôle du secteur privé dans l’économie nationale. Aussi, l’Etat est appelé à améliorer le climat des affaires pour favoriser l’investissement privé.

Le domaine de la santé n’est pas en reste, car deux conventions de jumelage et de coopération ont été signées entre le centre hospitalier IBN Sina de Rabat et le CHU du Point G, puis entre le Centre Hospitalier Ibn Rochd  de Casablanca et le CHU de Gabriel Touré de Bamako. Il convient de préciser que cette coopération transversale sera coordonnée par un conseil d’affaires qui sera mis en place pour faciliter les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays.

 

 

Un autre cadre qui a également été salué par les hommes d’affaires des deux pays, c’est notamment l’accord de coopération entre le centre marocain de promotion des exportateurs (Maroc Export) et l’office des Foires et Expositions de la Casablanca (OFEC) et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM). Cet accord devrait permettre aux produits maliens d’être mieux connus au Maroc et vice versa. Ainsi, à chaque grand événement organisé dans les deux pays sera exploité par les hommes d’affaires des deux pays pour mieux faire connaitre leurs produits.

 

 

Un autre document majeur a également été signé, il s’agit d’un protocole spécifique de coopération dans les domaines de la géologie des mines et des hydrocarbures. Rien d’étonnant quand on sait que le Mali est le troisième producteur d’or en Afrique. Sans compter les autres ressources extractives que le sous-sol malien pourrait renfermer. Le Maroc grâce à son expertise en la matière pourra aider notre pays à mieux faire valoriser ces ressources que cela soit en matière de renforcement de capacités ou exploitation de ces ressources. Toujours dans ce domaine, on peut noter la signature d’un mémorandum d’entente de coopération en matière de Zones industriel entre la société MEDZ et le ministère malien de l’industrie. Dans le même secteur, un protocole de coopération industriel a également été signé entre les deux pays. Lequel prévoit la promotion du développement industriel et favoriser les échanges d’expériences et d’expertise en matière de politique industrielle.

 

 

Sur un tout autre plan, le Maroc projetait la construction de 2000 logements économique au Mali. Ce projet pourra ainsi bientôt voir le jour à travers la signature d’un accord entre notre gouvernement  et le groupe Addoha pour la construction d’une cimenterie et des logements sociaux économiques au Mali. Le Royaume chérifien est également très préoccupé par la disponibilité de l’eau potable au Mali. Ce qui justifie la signature d’une convention de coopération entre l’ONEE du Maroc et la SOMAGEP-SA. Cette convention prend en compte tous les besoins des deux sociétés en vue de promouvoir l’accès à l’eau potable. Les agriculteurs notamment ceux qui interviennent dans le secteur cotonnier seront également soutenus par la BIM-SA qui vient de signer un protocole d’accord avec les sociétés coopératives des producteurs de Coton. Par ailleurs d’autres ont également été signé dans les domaines aériens, de l’élevage et des télécommunications.

Ainsi, il est désormais clair qu’à travers la signature de ces conventions de partenariat dans des domaines aussi variés, le Royaume Chérifien entend se positionner comme un partenaire de choix en vue d’aider le Mali à s’engager de plain-pied sur la voie du développement.

 

 

Les responsables maliens ont favorablement accueilli de ces accords de coopération signés avec le Maroc, soulignant que cela impactera très positivement sur l’économie du pays à court, moyen et long terme. Rappelons que la signature de ces accords entre les deux pays intervient dans le cadre de la visite officielle que le Roi du Maroc effectue au Mali, lui consacrant ainsi sa première étape d’une tournée africaine qui le mènera également en Guinée et au Gabon.

                            Massiré DIOP

 

Les ministres marocains de l’équipement et des transports, Aziz Rabbah et son homologue malien Abdoulaye Koumaré signant l’accord relatif aux services aériens
poignée de main entre Mohammed Kettani Pdg du Groupe Attijariwafa Bank et Bakary Togola (acteur cotonnier malien)

 

 

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5 COMMENTAIRES

  1. LA SUITE-Aussi est-il necessaire d’inclure la creation ou le renforcement des bases industrielles dans les deux pays usant des matieres premieres strategiques du Mali meme si l’on doit y inclure un troisieme partenaire strategique.Les investissements doivent s’effectuer de la facon la plus efficiente.Je vois les deux pays chercher des investissements et des partenaires pour l’erection
    d’une acierie,d’une raffinerie d’aluminium et d’une petrochimie au Mali en vue de la production des demi-produits pour leur consummation et exportation.Le Maroc pourra en ce moment developper des filieres
    fabrication des camions,voitures,machines d’agriculture,surtout tracteur,des bateax de peche,etc.Le Mali fera de l’assemblage avec une integration interne elevee grace a la fabrication des pieces et elements detaches.L’agro-industrie prosperera avec la fabrication des emballages appropries.Il faut aussi eviter un autre mirage,celui des petites industries qui ont besoint des produits intermediaires.

  2. Quand deux pays Africains veulent nouer des liens de cooperation economique axes surtout sur les investissements,on ne peut que
    les encourager.Cette cooperation doit s’effectuer non avec un esprit
    de domination mais avec un esprit de co-developpement .Un pays comme le Mali avec une capacite d’execution faible peut voir ses ressources naturelles extraites et exportees sans grande valeur ajoutee.Une cooperation d’un pays Africain plus avancee peut permettre la multiplication des valeurs ajoutees pour le grand benefice des deux pays.Il faut chasser le mirage agro-industriel.L’agro-industrie a besoin d’une base industrielle tout comme l’agriculture.Le besoin des emballages,de certains produits chimiques font que l’agro-industrie est competitive dans les pays qui produisent de la ferblanterie,des plastiques,que l’elevage a besoin des fil de fer barbele et que l’irrigation nessite des tonnes de canalisations Lourdes.Le Maroc a la chance d’etre a 30 km de l’Europe pour importer ces biens

  3. – Bonjour, je suis Tahar, président de groupe industriel et financier marocain.

    – Bonjour Jeamlille Bittar, grand homme d’affaires malien, président du conseil économique et social du Mali, ex patron de la chambre de commerce et d’industrie du Mali, sans compter mon expérience à la présidence de la fédération d’athlétisme du Mali.

    -Enchanté, joli parcours, parlons business à présent.
    Avez vous un groupe industriel ou financier?

    -Non je n’ai pas de groupe, j’ai juste une entreprise de transport.

    -Ah oui le transport aérien?

    -Non le transport terrestre.

    -Ok, vous êtes dans le fret, les marchandises…

    -Non c’est Bittar Airlines, le transport en commun, j’ai des bus en interurbain.

    -Ok je vois!
    Très bien quel est votre chiffre d’affaires annuel ?

    -Je fais beaucoup d’aller retour entre bamako et Gao.
    Disons 10 bus par jour.
    C’est le top des top ici.
    Ne soyez pas trop impressionné.

    -Non je veux savoir le volume total des ventes annuels que vous faites avec votre entreprise exprimé en francs CFA.

    -Ah il faut que je demande au comptable de calculer d’abord.

    -Ah donc vous n’avez pas de bilan arrêté et certifié lors de la dernière clôture de l’exercice ou une situation de comptes intermédiaires?

    -Non je n’ai pas de bilan avec moi si tu veux je peux appeller un cabinet comptable pour qu’il nous monte un bilan vite fait..

    -Mais ce ne serait pas un bilan sincère qui reflètera la réalité économique de votre entreprise.
    Avez-vous un rapport d’un commissaire aux comptes?
    Ou un rapport d’audit?

    – Non on s’en fout de ça.
    On le fait toujours à la dernière minute avec les banques et ça passe pour nos financements.

    -Et avez-vous un budget annuel d’investissement et de fonctionnement?

    -Non pas du tout.
    Au Mali le budget c’est l’État qui le fait.
    Qu’est ce que tu crois ?

    -Comment vous planifiez alors votre développement?

    -Avec des marchés publics, des exonérations, des subventions d’état et des pots de vins.

    -Ok!
    Mais vous pouvez prévoir tout cela dans un document en recettes et en dépenses que vous appeliez budget en ce moment avec des prévisions de vos charges d’entretien et d’assurances, de frais de personnels et d’impôts.

    – Ah nous , on ne paie pas d’impôts, on a déjà des exonérations.

    -Avez-vous au moins une prévision de l’activité et de la trésorerie pour qu’on puisse avoir une idée claire des cash flow générés par votre business dans le futur?

    -Ça va dépendre du gouvernement en place.
    Vu que l’essentiel de notre argent vient du gouvernement. Il nous faut un ministre clément et compréhensible qui décide de faire affaire avec nous.

    -Mais le business doit d’abord compter sur un marché et la rentabilité économique de ses investissements et non pas sur un gouvernement.

    -Ah chez nous ici au Mali c’est le gouvernement.
    Ça se voit que toi tu nous connais pas assez.
    Soit tu es avec le gouvernement soit tu meurs.

    -Ok puis-je voir vos statuts, vos kbis et autres documents juridiques?

    -Il faut que j’appelle un avocat pour qu’il nous les établisse. Mais en ce moment c’est toi qui va lui payer hein.

    -Mais vous devriez les avoir depuis la création de l’entreprise et lors de la signature de nos relations d’affaires…

    -Non chez nous on les a bien après si quelqu’un nous le demande.
    On n’est pas très paperasse, ça nous ennuie.
    On est plutôt argent liquide, belles voitures, belles maisons et jolies filles.
    Surtout quand elles s’assoient sur les Djakarta.

    -Ok est-ce possible de voir vos déclarations sociales et fiscales?

    -Quoi?

    -Les déclarations que vous faites auprès des organismes sociaux (pour payer vos charges sociales) et auprès des organismes fiscaux (pour payer vos charges fiscales).

    -Non nous on ne fait jamais ça. Tu t’imagines tout l’argent que cela va demander?
    Si je paie tout ça, je ne pourrais même pas acheter un seul costume.

    -Puis je voir les documents de paie et du personnel (convention collective, contrats de travail, registres du personnel, fiches de paie…)

    – On paie cash le personnel sans paperasse.
    Mais arrête avec tes mille questions là!
    On fait du business ou pas?

    -Non on ne le fait pas et on ne le fera pas!
    Je suis désolé je repars ce soir même au Maroc et je n’attends même pas le roi.

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