15EME conférence nationale de l’Adema-Pasj : Certains cadres créent la 5ème Colonne

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Le samedi 25 mars 2017, l’Adema-Parti Africain pour la Solidarité et la justice a tenu sa 15ème Conférence Nationale au Pavillon des sports du stade Omnisport Modibo KEITA de Bamako. Les travaux étaient présidés par le président du parti, Pr Tiémoko Sangaré, en présence de Pr Dioncounda Traoré, ancien président de la République, des militants et sympathisants du parti et de nombreuses autres personnalités. Dans son discours d’ouverture, le président du parti, Pr Tiémoko Sangaré a mis l’accent sur la tenue de la Conférence d’Entente Nationale, de la révision constitutionnelle et de l’organisation des élections locales et régionales. Evoquant la question de la candidature du parti aux prochaines échéances électorales : locales, régionales, référendaire et présidentielle, Tiémoko Sangaré a fait savoir que la raison d’être de l’ADEMA-PASJ est de conquérir et d’exercer le pouvoir d’Etat à travers ses élus.

Même si cette belle idée est prononcée dans les discours politiques, elle ne se sent pas dans les faits.On ne le constate pas, dans le comportement de certains cadres du Parti qui ont tout eu grâce à l’ADEMA-PASJ. Ils sont devenus dans ce parti des Députés, des Présidents de groupes parlementaires, Ambassadeurs, Ministres, Directeurs Nationaux, Conseillers Communaux, Vice-Présidents de l’Assemblée Nationale, Président de Commissions Parlementaires  pour ne citer que ceux-ci.

Une bonne partie de ces cadres continuent encore  à occuper  des postes de responsabilité  grâce au Parti. Aujourd’hui qu’on parle de candidature du Parti à l’élection présidentielle de 2018, ces mêmes cadres deviennent déloyaux envers le parti jusqu’à aller distribuer des billets de banque à des délégués afin que les coordinations n’expriment pas dans leurs rapports, leurs points de vue quant à la question de candidature du Parti en 2018.

Concernant le rapport de la coordination de Sikasso, c’est le Président du Parti en personne qui a refusé que le rapport en parle, alors que la question de la candidature interne avait été clairement décidée par la conférence régionale de cette région  qui est le plus grand bastion électoral du Mali. Ce fut le cas de Mopti avec  Timothée Tioulenta qui a sciemment omis de lire la question de candidature du Parti exprimée vivement par la conférence régionale de Mopti. Le Secrétaire général de la section IV du district de Bamako, parce qu’il occupe un poste important dans l’administration a mis les pieds dans le plat  afin d’éviter que la conférence parle de candidature du parti pour 2018. Le Coordinateur Régional de la Région de Koulikoro a exprimé sans ambigüité la volonté des militantes et des militants de la 2ème Région qui est de présenter un candidat en  2018.

Le Secrétaire général de la section I du District de Bamako, cadre à l’Assemblée Nationale actuellement, fait parti de la 5ème colonne en marche. Lui aussi du fait qu’il est dans les bonnes  grâces  du Président  de l’Assemblée Nationale Issiaka  Sidibé, ne souhaite  pas que l’ADEMA présente un candidat   à l’élection présidentielle de 2018. Il en est de même pour l’actuel Directeur de cabinet du Professeur Dioncounda TRAORE, Assarid Ag IMBARKAWANE. Au lieu d’appuyer la candidature de son mentor, il le discrédite par une position qui va à   l’encontre des projets de ce dernier. Donc le Président IBK en 2011 avait raison de le qualifier de  Talleyrand (CHARLES MAURICES DE PERIGORD), cet homme politique français qui a servi tous les régimes sans être avec  eux.

Pour rappel Charles Maurice de Périgord comte de Talleyrand est un homme politique français (1754-1833). Il a été de tous les régimes, de la Révolution à la Restauration, Talleyrand fit de la diplomatie un art où  cynisme  et efficacité faisaient bon ménage. Aussi plus emprunt  à servir qu’à trahir, il a été indifférent au jugement de l’histoire. C’est l’homme de tous les régimes. C’est la raison pour laquelle, nous ne sommes pas surpris lorsqu’il veut trahir Dioncounda et l’ADEMA au profit du RPM.

C’est la même attitude qu’il est entrain de prendre avec Dioncounda. Comme alibi pour retarder la prise de décision concernant la candidature du Parti, tout ce  que ces  cadres de la 5ème colonne trouvent à dire il ne faut pas anticiper le débat. Débattre de cette question maintenant, est-il une anticipation à un an de la date ? Cela est une façon pour eux d’aller prendre de l’argent avec le Président IBK pour corrompre les délégués afin de boycotter au moment venu le choix du candidat. Malheureusement pour ces membres de la 5ème colonne la majorité des sections et des coordinations, du bureau national de la jeunesse ADEMA, du bureau national des femmes, du groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale se sont prononcés en faveur d’une candidature interne du parti pour 2018. Si l’ADEMA a soutenu ATT en 2007, c’est parce que les conditions n’étaient pas réunies pour gagner. ATT avait un bon bilan à l’actif  de son quinquennat qui plaidait  en faveur d’un plébiscite à l’élection présidentielle de 2007. Ce sont donc ces cadres de la 5ème colonne qui sont entrain de faire  croire à IBK que le Parti ne présentera pas de candida en 2018.

L’ADEMA aura un candidat respecté du peuple qui a un nouveau  contrat  politique pour le peuple malien, qui a une vision pour le nord du Mali et un avenir meilleur pour les citoyens. Il a prouvé qu’il sait défendre l’unité, l’intégrité, l’honneur et le bonheur des maliens. En un mot, il a la baraka.

Avec ce patriote  comment des cadres non fiables veulent-ils compromettre cette chance du Parti à reconquérir le pouvoir ? Si le Président du Parti ADEMA dit qu’un parti est créé pour conquérir le pouvoir et l’exercer, cela n’a pas été senti dans son attitude lors de la 15ème conférence nationale du Parti. Avec cet échec des cadres de la 5ème colonne le 25 mars 2017, les sections ne doivent plus baisser la garde. Elles doivent être vigilantes pour dénoncer tout émissaire nocturne porteur de valise.

Au lieu de penser à choisir un candidat qui peut redresser le Mali au bord de la partition et dans le creux de la vague depuis 2013, ces cadres ne cherchent qu’à sauvegarder leurs postes dans l’attelage gouvernemental et administratif.

Pour rappel l’expression cinquième colonne désigne les partisans cachés au sein d’un état ou d’une organisation, d’un autre état ou d’une autre organisation hostile. Cette expression fut initialement utilisée lors d’une allocution radiodiffusée par le général Emilio Mola membre de l’Etat-major des forces nationalistes espagnoles en 1936 pendant la guerre civile espagnole  parlant des partisans nationalistes cachés au sein du camp républicain, prêts à œuvrer de l’intérieur pour favoriser la victoire de l’adversaire.

En Allemagne pendant la seconde guerre mondiale, les partisans ainsi que les agents secrets Allemands travaillant en pays étrangers pour le compte de l’Abwehr faisaient partie de ce qui était surnommé la cinquième colonne.

En Belgique, avant même le début de la seconde guerre mondiale, l’existence d’une minorité de partisans de l’Allemagne qui s’était manifestée lors des élections a alimenté la suspicion de l’existence d’une cinquième colonne en relation avec des rumeurs sur les subventions allemandes et italiennes à des journaux d’extrême droite.

En France, au début de la première guerre mondiale, l’expression « cinquième colonne » n’existait pas encore. Mais la crainte d’organisations de traîtres parmi la population a été appelée à l’époque « espionnite ». Celle-ci était très répandue en France. Le ministre de la guerre Alexandre Millerand a fait placarder des affiches qui proclamaient : « Taisez-vous ! Méfiez-vous ! Les oreilles ennemies vous écoutent ».

Dans toute organisation, il y a des membres appartenant à la cinquième colonne. Les partis politiques étant des organisations sociales n’échappent pas à la règle. Donc nous militants soyons vigilants.

Ivette GUINDO

 

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