13e conférence nationale de l’ADEMA / PASJ : Les héritiers d’AOK tentent d’aplanir leurs divergences avant le Congrès

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CE Adema

Il s’agit de querelles de positionnement et de leadership à l’intérieur de certaines sections. Ils ont tenté d’aplanir les positions concernant la présidence du parti, avant le prochain Congrès, prévu pour les 24 et 25 mai 2015.

En effet, présentement deux camps s’affrontent pour la maîtrise du parti. D’un côté, le camp de Moustapha Dicko et celui du Président par intérim du parti, Pr Tiémoko Sangaré. De sa place, l’ancien Président de la transition, Pr Dioncounda Traoré, se positionne en homme de consensus et lorgne également la présidence du parti.

Ces assises étaient présidées par le Président par intérim du PASJ, en présence des délégués venus de l’ensemble du territoire national et de la diaspora. Elles étaient placées sous le sceau de l’unité et de la cohésion retrouvées au sein du parti, après les multiples crises qu’il a traversées, la plus récente étant l’épisode de la présidentielle de 2013.

Au second tour de cette élection, le parti de l’Abeille s’était divisé en deux. Pendant que la direction de campagne du parti clamait son soutien au candidat IBK, une autre partie demandait de soutenir son rival, Soumaila Cissé.

L’ouverture de la rencontre a été marquée par l’intervention des partis amis, au nombre desquels le RPM, représenté par une importante délégation, conduite par son Président intérimaire, Boulkassoum Haïdara. Les Tisserands considèrent l’ADEMA «comme un partenaire stratégique, parmi ses partenaires stratégiques».

La CODEM était représentée par son Secrétaire général, Alassane Abba, qui pense que «l’ADEMA est un grand parti, qui est victime lui-même de ses propres fautes». L’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, Président des FARE, était aussi présent à ces assises. Il a affirmé que son parti et l’ADEMA partageaient la même vision et avaient en commun un certain nombre de valeurs. Ce qui lui a fait dire «ils seront appelés à cheminer ensemble à un moment donné».

Le message fort qu’il a véhiculé est que «l’Etat colonial que nous avons n’est plus adapté. Il nous faut revoir le fondement de notre Etat et l’adapter à nos réalités actuelles». Autre parti ami représenté à ces assises, l’UDD dont l’ancien Président, Me Hassane Barry, s’est illustré par son éloquence, en s’exprimant sur l’Accord d’Alger paraphé par le Gouvernement malien et une partie des groupes armés. Il a reconnu que, certes, ce document n’était pas parfait, mais qu’il pourra devenir perfectible au cours de son application.

Auparavant, le Président par intérim du PASJ avait développé devant ses militants les raisons du choix des Rouges et Blancs d’accompagner IBK au sein de la majorité présidentielle. Il a indiqué que c’est conscient de la précarité des acquis démocratiques, et face aux menaces qui pèsent sur la République, que le CE, au cours de sa réunion extraordinaire du 23 août 2013, a décidé d’engager le parti à soutenir les actions du Président de la République.

«Cette décision hautement politique, loin de répondre à une logique de partage de gâteaux ou de strapontins, comme le diraient certains, s’inscrit dans le combat pour la sauvegarde de l’essentiel, à un moment extrêmement éprouvant pour notre pays…», a-t-il déclaré.

Youssouf Diallo 

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