12EME Conférence nationale Adéma-PASJ : Un vibrant appel à la recherche du candidat consensuel

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Une vingtaine de candidatures aux primaires du parti pour la présidentielle du 7 juillet 2013, des ambitions personnelles affinées avec un risque réel d’implosion, des accointances réelles ou supposées avec un autre candidat à la présidentielle en l’occurrence l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, des critiques acerbes et autres adversités politiques dont le parti fait l’objet pour avoir activement participé à la gouvernance du président ATT déchu par le coup d’Etat du 22 mars 2012. C’est là le tableau peu glorieux du parti de l’abeille lors de cette 12ème conférence nationale tenue le samedi 23 mars au CICB. C’était sous la présidence du président Ibrahima N’Diaye, en présence des leaders de partis amis comme IBK du RPM, Younoussi Touré de l’URD. Cette rencontre statutaire doit permettre aux délégués de réfléchir sur comment faire pour sortir le parti de l’ornière.

Iba N'Diaye, vice-président Adema-Pasj
Iba N’Diaye, vice-président Adema-Pasj

Pour le président de l’ADEMA-PASJ, l’ancien ministre Ibrahima N’Diaye, n’eussent-été certains impératifs qui échappent à la volonté des responsables du parti, ces assises seraient reportées.

La rencontre placée sous le signe de la solidarité a été organisée dans la sobriété.   “Instance annuelle et véritable conseil d’administration du parti, la conférence nationale, comme vous le savez, est, après le congrès, la rencontre la plus importante de l’ADEMA. Elle a pour objet de faire le bilan des 12 mois écoulés et de tracer les perspectives pour l’année suivante. La conférence nationale de ce samedi 23 mars 2013 la 12 ème tenue par l’ADEMA depuis sa création, le 25 mai 1991. 24 mois nous séparent de la 11ème  session car les événements survenus en 2012 n’ont pas permis la tenue des instances nationales statutaires, qu’il s’agisse de la conférence nationale ou du congrès. Comme si le mois de mars renfermait une prédestination pour les Maliens, voilà qu’un autre mois de mars survient en 2012, comme pour effacer de nos référentiels le 26 mars 1991 “, a déclaré Iba N’Diaye.

Il a indiqué que ces assises se tiennent dans un contexte particulier et a invité les cadres et militants à une réflexion profonde sur la situation du pays et celle du parti. Tous les deux, a-t-il souligné, doivent faire l’objet de l’attention qu’il faut tout le long des travaux. Et M. N’Diaye d’orienter les réflexions sur : “ le choix de notre candidat aux élections de 2012 où le peuple ADEMA, en dépit de tous les obstacles, a su se surpasser pour se doter d’un candidat consensuel, Dioncounda Traoré, aujourd’hui président de la République par intérim “. Iba N’Diaye a également mis l’accent sur l’attaque du 17 janvier 2012 qui sera le prélude à la grave crise sécuritaire que le pays connaît ; le coup d’Etat du 22 mars 2012 ” suivi comme une onde de choc par l’annexion en moins de deux semaines des 2/3 du territoire national par des bandits armés”.

Le président du parti de l’abeille n’a pas manqué de saluer les luttes menées pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel par les forces vives regroupées au sein du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR). “C’est le lieu de vous féliciter tous car parallèlement aux différentes formes de manifestations et d’expressions, vous avez développé un élan de solidarité sans commune mesure. je pense notamment aux dons en vivres, en argent et sous d’autres formes mobilisés par le mouvement des femmes, le mouvement des jeunes, d’humbles militants et même de la part de nos structures de l’intérieur. La contribution de 20.070.000 F CFA à l’effort de guerre de la direction nationale du parti, des femmes, des jeunes et des coordinations régionales mérite d’être connue et saluée”, a-t-il rappelé.

Pour Ibrahima N’Diaye, les positions de l’ADEMA sont demeurées constantes, fidèles aux idéaux de mars 1991. Il s’agit de l’engagement pour la défense de l’intégrité territoriale, de la laïcité et de l’ordre constitutionnel. Il a alors invité les participants à cette conférence à consacrer cette journée à “l’analyse des événements et des enseignements” à tirer du parcours récent du parti et du pays. “Nous vivons des difficultés internes qui sont connues de vous ainsi que des dysfonctionnements qui perdurent. Nous devons avoir le courage de les diagnostiquer et prendre des mesures idoines. Le débat sur le rapport du secrétaire général et des différentes contributions, je l’espère, nous conduira à mieux baliser le chemin de l’avenir”, a-t-il indiqué.

Il a ensuite rendu hommage aux forces politiques composant le FDR qualifiées de “forces démocratiques du pays”, à l’armée qui, malgré toutes ses difficultés, se bat avec les moyens qui sont les siens.

Pour le président du parti de l’abeille, à l’issue des travaux de cette 12ème conférence nationale l’ADEMA doit se projeter dans l’avenir du pays, en terme de réconciliation des cœurs et des esprits, en terme de progrès, de construction ou de ce que certains appellent la refondation ou la renaissance. Tout ceci, a-t- il précisé, “a un dénominateur commun: la prise de conscience aiguë de la nécessité de rebâtir le Mali autrement; d’aucuns parleront de changement!”

Et Iba N’Diaye de souligner que “l’ADEMA, à l’image du pays, est à la croisée des chemins. Nous saurons lever les hypothèques parce que nous sommes nombreux à aimer profondément ce parti. Unis, nous gagnerons, divisés, nous aurons pris la responsabilité de fragiliser ce parti qui est devenu au fil des ans un patrimoine qu’il faut préserver, transformer qualitativement pour conduire au changement que tous les Maliens attendent”. Plusieurs leaders et représentants des partis amis ont pris la parole pour délivrer leurs messages aux délégués du parti de l’abeille. IBK du RPM, Younoussi Touré de l’URD, Colonel Youssouf Traoré de l’UFDP et d’autres ont salué le parcours de l’ADEMA, plaidé pour que le parti fasse son mea culpa ou pour un passage de témoin à d’autres courants politiques.

A la clôture de cette 12ème conférence nationale de l’ADEMA, dans l’après-midi du samedi, les participants ont appelé les premiers responsables du parti, le Comité exécutif à tout mettre en œuvre pour choisir un candidat de consensus pour l’élection présidentielle du juillet prochain.

                                     Bruno D SEGBEDJI

 

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1 commentaire

  1. Il faut un “coup de parti” (ou plutôt un coup d’État 😛 😛 😛 ) au sein de l’ADEMA pour chasser les vieux dindons qui sont a la tête et qui ne s’entendent pas.

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