La Maison des aînés de Bamako a servi de cadre, samedi 22 décembre 2018, à la tenue de la 12ème conférence nationale de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD). L’évènement était placé sous la présidence du président du parti, Tièman Hubert Coulibaly. Il a enregistré la présence des cadres, élus et militants UDD. On notait la présence des partis amis de la majorité comme de l’opposition.
À l’entame de ses propos, Tièman Hubert, président de l’UDD, a d’abord rappelé les points inscrits à l’ordre du jour et salué les militants et représentants des partis amis pour leur présence.
Dans son discours d’ouverture, le président de l’UDD a porté son intervention sur cinq points pour la sortie de crise et la survie de la nation.
D’abord, il est nécessaire et même urgent, selon lui, d’organiser un dialogue direct entre l’opposition et la majorité pour sauver l’essentiel. Pour cela, il a déclaré: « Nous n’avons besoin de personne pour un tel exercice car, souvent l’intermédiaire veut que la crise demeure et certains vivent des conflits. Au delà des clivages politiques, nous sommes des fils et filles de ce pays et quelles que soient les difficultés, nous devons discuter entre Maliens pour des solutions maliennes ». Il est aussi revenu sur l’impérieuse question à savoir, faut-t-il réviser la constitution?
Pour le président de l’UDD, cela est inévitable pour résoudre divers problèmes, surtout la réorganisation territoriale, les réformes institutionnelles et administratives.
Selon Tièman Hubert Coulibaly, les Maliens doivent faire la part des choses. Ce projet de révision est, dit-il, antérieur au mandat du président IBK, dont les prédécesseurs (Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré) ont tous eu l’idée de réviser la constitution du 25 février 1992, sans succès. Autres points évoqués par le patron de l’UDD : la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, la sécurité et la défense. En ce qui concerne ces points, Tièman Coulibaly, en sa qualité d’ancien ministre des Affaires étrangères et celui de la Défense, est revenu sur les démarches qui ont abouti à la signature de l’Accord issu du processus d’Alger. Il a ensuite souligné les progrès réalisés en matière de défense et de sécurité, même s’il reconnaît encore l’existence d’autres défis à relever dans ce domaine. Pour terminer, le président de l’UDD a donné son avis sur la culture et l’éducation. Pour le premier point, il a rappelé que le Mali est une veille nation de culture et de religion, faisant allusion au terrorisme. « Nous n’avons besoin de leçon de tolérance de qui que ce soit en matière de religion, nous avons hérité des grands empires où coexistaient les confessions religieuses sans problème », a-t-il souligné.
Parlant du le second point, notamment l’éducation, il dira: «nos programmes éducatifs doivent s’inspirer de nos traditions et valeurs sociétales ; dans l’élaboration des différents programmes, on doit tenir compte de ces points », a-t-il ajouté.
En réponse à son appel au dialogue, les représentants des partis amis ont, tour à tour, pris la parole pour donner la position de leurs formations sur le sujet. À la suite des représentants du RPM et de l’Adema, Samuel Diarra, représentant de l’URD, a répondu que son parti est prêt à saisir la main tendue de la majorité, mais il cherche à savoir d’abord le contenu de cette main tendue.
Mamadou Nimaga
Conférence pour dire quoi ?
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