100 jours après sa nomination: Le premier ministre se prononce

0
Cheick Modibo Diarra est Premier ministre depuis le 17 avril 2012.

Cent jours après sa nomination à la tête du gouvernement de transition du Mali, le premier ministre Cheick Modibo Diarra était en scène vendredi, au cours d’un débat avec la presse malienne. Pour ceux qui en doutaient encore, il a été clair, précis et sans langue de bois, il n’envisage pas de démissionner. C’est point par point qu’il a touché à tous les chapitres brûlants du moment.


Le vendredi 27 juillet 2012, c’est sur plateau  identique à ceux des grands jours que le premier ministre a échangé avec les journalistes, au cours d’un débat, en français dans un premier temps et ensuite en langue nationale bamanan. Tous les sujets ont été raisonnablement abordés par les journalistes ; de l’éducation à l’économie, en passant par l’industrie, la justice et l’agriculture. Les grandes questions actuelles : la reconquête du Nord, le cas des Bérets rouges, le dossier de l’enquête sur l’agression du président de la transition, les tentatives d’intimidation de la presse, la polémique autour du gouvernement. Au sujet de la reconquête du Nord, Cheick Modibo Diarra a suggéré que cela ne sera pas une chose facile, mais son gouvernement est à l’œuvre. Selon lui, l’occupation de la partie septentrionale du Mali a commencé depuis au moins une décennie. Les terroristes se sont bien enracinés et cette reconquête est une tâche qui ne se fera pas en trois mois.  Au sujet de l’enquête sur l’agression du président Dioncounda Traoré, le premier ministre a fit savoir que les investigations sont en cours et que deux suspects ont déjà été arrêtés. Aux dires de Cheick Modibo Diarra, les autorités compétentes, le ministère de la justice et celui de la défense, sont entrain de mener une minutieuse enquête qui demande du temps. Il a donné la certitude aux et aux autres que son gouvernement de mission ne tolérera pas l’impunité. Sur un tout autre plan de chef du gouvernement de transition a donné des clarifications quant à la situation économique actuelle du pays. Depuis le coup d’Etat du 22 mars dernier, les partenaires financiers du Mali ont tous fermé les vannes et le Mali vit actuellement sur ses maigres ressources. Mais malgré cela, le pays a quand même pu faire des réalisations considérables, selon le premier ministre. Sur le plan humanitaire, d’énormes accomplissements ont été faits, notamment l’acheminement des vivres vers les populations affectées par la crise. Le gouvernement de transition, de sa nomination à nos jours, a fait de l’école malienne une priorité, d’après Cheick Modibo Diarra. Bien vrai que le pays traverse une mauvaise passe, tous les examens nationaux ont été fait dans les délais. Au sujet de l’armée malienne, le premier ministre a précisé que lui et son équipe sont entrain de travailler dans le sens de restructuration de cette dernière.
« Allez-vous démissionner ou pas ? »,  « Je ne démissionnerai pas ! », a-t-il hélé net, il a spécifié qu’’il a été nommé pour une mission et il compte d’accomplir, avant d’argumenter que c’est l’accord-cadre de la Cédéao qui l’a cautionné, que rien n’est en mesure de démettre de ses fonctions et que c’est à lui que revient le travail de la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Rokia Diabaté

 

Commentaires via Facebook :