Après un an de gestion calamiteuse du pays qui s’est soldée par une chute libre de sa côte de popularité réduite aujourd’hui au néant, le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, pour se faire une nouvelle côte auprès de ses compatriotes, promet de rectifier le tir à l’entame de la deuxième année de son arrivée à la tête du pays.
Dans ce baroud d’honneur qu’il vient d’annoncer, faute de projet de développement bien ficelé comme en 2013, il veut encore abreuver les Maliens de fausses promesses. Et dans son plan de DEVELOPPEMENT THEORIQUE dont il est le seul à connaître l’agenda, il leur promet un paradis sur terre et s’excuse auprès d’eux en tentant de leur faire croire que tout ce qui n’a pu être fait durant ses 12 mois à la tête du pays l’a été contre sa bonne foi. Mais, les Maliens, affamés et assoiffés, vont-ils l’écouter ? Surtout quand on sait que le Président n’a tenu aucune de ses promesses pour l’année 2014. En effet, à la place du Mali d’abord, le peuple a vu la promotion fulgurante de la famille présidentielle et alliés. A la place du changement tant suscité par son arrivée au pouvoir, les Maliens constatent aujourd’hui que le Mali n’a pas bougé. Et pire, le pays a même reculé dans certains domaines tels que l’éducation et la bonne gouvernance. C’est dans cette foulée de déception qu’IBK, à l’entame de sa deuxième année au pouvoir, demande aux Maliens de patienter et que le bout du tunnel n’est trop loin. Parviendra-t-il à reconquérir le cœur des Maliens désenchantés qui commencent à en avoir marre des promesses non tenues et des discours qui ne sont jamais traduits en acte concret ? En tout cas pour faire bien, il veut que le peuple se taise et ferme les yeux sur ses agissements et ses bourdes pour la simple raison qu’il est non seulement de bonne foi, mais qu’il est aussi la voix de tout le Mali. Car, tout ceux qui tenteront désormais de veillez au grain ou de critiquer ses dépenses de prestiges ou son plan de développement théorique du Mali seront désormais considéré comme étant contre le Mali et non contre le Président IBK. Et l’opposition politique qui se bat aujourd’hui à ses risques et à ses périls pour lui faire voir ses erreurs, ses fautes et ses faiblesses pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens reste encore aujourd’hui le grand incompris et traitée d’apatrides. La lumière ne l’a guère atteinte. Telle est la triste réalité qui n’augure rien de bon pour l’année 2015.
Youssouf Z KEITA