«Se prenant pour un avocat d’ATT et de Modibo Sidibé totalement englués dans le rapport tripatouillé du Sommet Afrique-France, monté pour «tenir Tiébilé». Choguel Maïga a osé dire du président du Parena, dans Jeune Afrique n°2408 du 04-10 mars 2007 au sujet de sa candidature à la présidentielle «le changement d’attitude du chef du Parena ne peut s’expliquer que par le fait qu’il est soupçonné de corruption. Il y a un an à peine, en janvier 2006, il a participé à la réunion des partis politiques souhaitant constituer l’Adp….»
Décidément, ATT met vraiment tout en œuvre pour livrer l’honneur et la dignité de Tiébilé, non aux chiens, mais à la restauration. Choguel parlant de Tiébilé et de la corruption, vous avez idée ? Cela me rappelle Fidel Castro parlant du boycott de l’UNESCO auquel s’était joint Singapour. Il disait à l’époque que cela faisait un peu pour que les USA boycottent, idem pour la Grande Bretagne, mais dit-il « Singapour ! Une ville, une Ile ! Je n’ai rien contre les Iles, Cuba étant une Ile, mais je veux dire que le boycott de Singapour ne fera ni chaud ni froid à l’UNESCO ! »
Quand on sait à quel niveau est tombée l’image de Choguel dans l’opinion !
Quand on sait tous les tripatouillages opérés dans son département au sujet des exo et autres !
Quand on sait que venu de nulle part, ATT a fait de lui un homme puissant de ce pays qui persécute en permanence des cadres valeureux qui ne sont ni de la même école, ni du même parcours et qui ont au quotidien le Mali en souci !
Quand on n’a pas oublié que le dernier de ses coups portés aux patriotes maliens a consisté à relever M. Ibrahima Sissoko dit Bréma Guéye pour avoir défendu l’intérêt supérieur du Mali face aux opérations de bradage de l’économie nationale !
Quand on a le parcours qui est celui de Choguel, marqué entre autres par la coupure des bourses d’étudiants en URSS pour non affiliation à l’UNJM, sous l’égide de son mentor d’alors, aujourd’hui son chef de cabinet !
Quand on a rasé les murs en janvier-mars 1991, comme tous les corrompus et oppresseurs de l’ancien régime !
Quand, à la faveur de la magnanimité de la Révolution ou de sa récupération par ceux qui devaient passer par l’échafaud, on relève la tête et on profite des acquis démocratiques de tant de luttes auxquelles on n’a pris aucune part !
Quand, enfin, au détour d’une grossière forfaiture des plus hautes autorités Choguel Maïga se permet de proférer de telles insanités à l’endroit de Tiébilé Drame, cela ne doit effectivement faire ni chaud, ni froid au Parena, on peut seulement dire « à sots compliments, point de réponse ! ».
Le dossier du Sommet-Afrique-France dont Choguel parle, ses mandants hauts perchés ne s’aventurent pas aussi imprudemment là-dessus car la Main du Destin a permis à Tiébilé d’avoir la tête haute, le coup étant éventé. C’est ainsi que le 19 septembre 2006, quant ATT a écouté les émissaires du Comité Directeur lui exprimer l’indignation du Parena face à cette atteinte à l’honneur de Tiébilé, le Président de la République confessa «je suis responsable mais pas coupable».
Modibo et ATT s’aventure d’autant plus difficilement sur le terrain du CNOSAF que l’opinion nationale et internationale a vite compris que c’est un véritable montage grossier pour salir Tiébilé dont l’aura au lendemain du Sommet a pris quelques grades. C’est ainsi que l’on lit dans le même JA cité plus haut comment l’échafaudage s’écroule de plus en plus : un des inspecteurs du Contrôle d’Etat, signataire du rapport tripatouillé, dit ne pas s’y reconnaître et récuse sa signature, car «il ne comprend pas comment sa signature a pu y figurer».
Quand, en début février 2007, les commanditaires hauts perchés ont poussé le président de la CASCA à donner du relief à ce dossier qui, assurément les empêche de dormir (et pour causse !) ils ont donné en même temps l’occasion au Parena d’étaler devant la presse les deux rapports l’un du 13 mars et l’autre du 16. Mieux, le Parena en a profité pour démontrer la malveillance de la CASCA et de ses commanditaires qui, sciemment, pour semer le doute dans l’esprit des gens, parlent de «la passation de 24 marchés pour un montant de 5 604 413 311 F sur lesquels 2 147 307 150 F restent à payer. Ici, il est nécessaire de rappeler qu’au Mali, une foi qu’un marché atteint un milliard, c’est le conseil des Ministres qui souverainement statue sur son attribution. S’agissant des 2 147 307 150 F restent à payer, tant dans le bon rapport que dans le rapport tripatouillé, tout le détail est donné sur la procédure de paiement :
– 7 759 083 F représentant la retenue de garantie sur le Marché N°114/ DGMP/2005 : étude technique de contrôle et de surveillance des travaux du Palais des Congrès ;
– 1 621 418 926 F sur le Marché N°585/DGMP/2005 : extension et réhabilitation du Palais de Congrès. Ici, il est même précisé ceci : ce montant sera payé sur le Budget d’Etat comme suit :
a) 960 709 468 F au titre de 2006
b) 660 709 468 F au titre de 2007
– 465 721 931 F pour l’avenant N°1061/DGMP/2005 au Marché N°585/DGMP/2005 : extension et réhabilitation du Palais des Congrès ;
– 52 407 200 F sur le Marché N°1382/DGMP/2005 : hébergement et restauration des délégations à l’Hôtel de l’Amitié.
Peut-on être plus clair ? Mais la CASCA, de manière lapidaire dit : 24 marchés passés pour 5 milliards 600 millions, 3 milliards ont été payés, il reste 2 milliards ! Et les laudateurs et ceux dont le travail est de porter atteinte à l’honneur et à la dignité des gens d’honneur en font leur chou gras en mentant : « Tiébilé doit payer deux milliards : »C’est de ces choses dont Choguel veut parler. Mais il est trop mal placé lui dont la gestion se conjugue avec un népotisme inégalé, lui qui mène un train de vie que seul un régime d’impunité peut tolérer.
Le Parena, hier comme aujourd’hui, non seulement ne pliera pas l’échine, mais aussi et surtout ne se laissera jamais intimidé par qui que ce soit, surtout pas part ceux qui ne peuvent nous donner ni de leçon de patriotisme, ni de leçon de bonne gestion, et qui gèrent l’Etat de manière si informelle et si artisanale !
Bamako, le 9 mars 2007
Djiguiba KEITA“